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Le suicide d’Orlando Zapata Tamayo

Posted by sylvainguillemette sur 4 mars, 2010

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Orlando Zapata Tamayo

La presse et les chancelleries occidentales se sont indignées du suicide en prison d’Orlando Zapata Tamayo, présenté comme une victime la « dictature cubaine ». Or, ce drame humain n’a pas le sens qu’on lui attribue : Zapata n’a jamais eu d’activité politique.
Une fois de plus, observe Salim Lamrani, la propagande déforme des faits et les instrumente pour justifier a posteriori l’hostilité de Washington vis-à-vis de Cuba.

Le 23 février 2010, Orlando Zapata Tamayo, détenu cubain, est décédé après avoir observé une grève de la faim durant 83 jours. Il était âgé de 42 ans. C’est la première fois depuis 1972 avec la mort de Pedro Luis Boitel qu’un détenu décède en détention dans ces conditions. Ce tragique évènement a fait la une des médias occidentaux qui ont souligné le triste sort des personnes détenues en prison à Cuba [1].

La disparition dramatique de Zapata a déclenché un émoi justifié à travers le monde. Le cas du détenu cubain suscite indéniablement une certaine sympathie et un sentiment de solidarité à l’égard d’une personne qui a exprimé son désarroi et son mal-être en prison en menant sa grève de la fin jusqu’au bout. L’émotion sincère qu’a suscitée cette affaire est tout à fait respectable. En revanche, l’instrumentalisation à des fins politiques du décès de Tamayo et de la douleur ressentie par sa famille et ses proches, faite par les médias occidentaux, foule au pied les principes de base de la déontologie journaliste.

Zapata, prisonnier politique ou détenu de droit commun ?

Depuis 2004, Amnesty International (AI) le considère comme un « prisonnier de conscience », parmi les 55 qu’il a recensés à Cuba, et note que Zapata avait entrepris une grève de la faim pour dénoncer ses conditions de détention, mais également pour exiger des choses impossible à obtenir pour un détenu, à savoir une télévision, une cuisine personnelle et un téléphone portable pour joindre sa famille [2]. Sans être Lucifer en personne, Zapata n’était point un prisonnier modèle. En effet, selon les autorités cubaines, il s’était rendu coupable de plusieurs actes de violence en détention, notamment à l’encontre les gardiens, à tel point que sa peine avait été portée à 25 ans de prison [3].

Curieusement, AI ne mentionne à aucun moment les prétendues activités politiques qui auraient conduit Zapata en prison. La raison est relativement simple : Zapata n’a jamais eu d’activités politiques anti-gouvernementales avant son incarcération. Au contraire, l’organisation reconnaît qu’il a été condamné en mai 2004 à trois ans de prison pour « outrage à agent de la force publique, trouble à l’ordre public et rébellion à agent de la force publique [4] ». Cette peine est relativement légère comparée à celles des 75 opposants condamnés en mars 2003 à des peines allant jusqu’à 28 ans de prison « pour avoir reçu des fonds ou du matériel du gouvernement américain pour des activités perçues par les autorités comme subversives ou faisant du tort à Cuba [5] », comme le reconnaît AI, ce qui constitue un grave délit à Cuba mais également dans n’importe quel autre pays du monde. Là, AI n’échappe pas à une évidente contradiction : d’un côté, elle qualifie ces personnes de « prisonniers d’opinion » et, de l’autre, elle admet qu’elles ont commis un grave délit en acceptant « des fonds ou du matériel du gouvernement américain ».

Contrairement à ces derniers, Zapata n’a jamais été accusé par le gouvernement de La Havane d’être stipendié par une puissance étrangère et l’a toujours considéré comme étant un détenu de droit commun. Zatapa disposait d’un lourd passé judiciaire. En effet, depuis juin 1990, il avait été arrêté et condamné à plusieurs reprises pour « troubles à l’ordre public, dégradations, rébellion à agent de la force publique, escroquerie, exhibitionnisme, voies de fait et détention illégale d’armes de 6° catégorie ». En 2000, il avait fracturé le crâne du citoyen Leonardo Simón d’un coup de machette. Son casier judiciaire ne comporte aucun délit d’ordre politique. Ce n’est qu’après son incarcération de 2004 que sa mère Reyna Luisa Tamayo s’est rapprochée des groupes d’opposants au gouvernement, mais elle n’a jamais été inquiétée par la justice [6].

Emoi à géométrie variable ?

Les Etats-Unis et l’Union européenne ont fait part de leur consternation et ont exigé la « libération des prisonniers politiques ». « Nous sommes profondément choqués par sa mort », a déclaré la secrétaire d’Etat Hillary Clinton qui a dénoncé « l’oppression des prisonniers politiques à Cuba ». Bruxelles s’est également exprimé en ce sens et a exigé « la libération inconditionnelle de tous les prisonniers politiques ». La France a annoncé qu’elle « suivait sa situation de près et avait demandé sa libération, ainsi que celle d’autres détenus dont l’état de santé lui semblait particulièrement préoccupant [7] », par le biais du porte-parole de la Chancellerie, Bernard Valero.

Le président cubain Raúl Castro a fait part de ses « regrets » et a rappelé, en guise de réponse à l’émoi intéressé de Washington et de Bruxelles, « qu’en un demi-siècle personne n’avait été assassiné ou torturé pour des raisons politiques à Cuba » à l’exception de « la base navale de Guantanamo », en référence au centre de torture sous administration états-unienne. « Washington affirme être prêt à discuter avec nous et nous le sommes également, à propos de tous les sujets qu’ils voudront, je l’ai répété trois fois au parlement, tous les sujets. Mais nous n’acceptons les discussions qu’en cas d’absolue égalité entre les parties. Ils peuvent enquêter et poser toutes les questions sur Cuba, mais nous avons alors également le droit de poser des questions sur tous les problèmes des Etats-Unis [8] ».

Le président brésilien Lula da Silva, alors en visite à Cuba, a également fait part de ses regrets mais a tenu à souligner la double morale des médias occidentaux, de Washington et de Bruxelles en rappelant une triste réalité. « Je suis au courant de pratiquement toutes les grèves de la faim qui ont eu lieu au cours des 25 dernières années à travers le monde et il y en a eu beaucoup où des personnes en grève de la faim sont décédées dans plusieurs pays du monde [9] ». L’immense majorité de ces cas tragiques ont été ignorés par les médias et absolument aucun n’a disposé d’une couverture aussi importante que celle réservé au détenu cubain.

En guise de comparaison, en France, du 1er janvier 2010 au 24 février 2010, on ne compte pas moins de 22 suicides en prison, dont un jeune adolescent de 16 ans. En 2009, il y a eu 122 suicides dans les prisons françaises et 115 en 2008. Le secrétaire d’Etat à la Justice, Jean-Marie Bockel, a fait part de son impuissance à ce sujet : « Lorsque quelqu’un a décidé de mettre fin à ses jours et qu’il est très déterminé à le faire, qu’il soit en liberté ou en prison, […] aucune mesure ne l’empêchera ». A leur grand regret, les familles des victimes françaises n’ont pas eu droit au même traitement médiatique que Zapata, ni à une déclaration officielle publique du gouvernement français [10].

Le cas de Zapata est à mettre également en perspective avec deux autres faits bien plus graves mais qui ont délibérément été ignorés par les médias occidentaux, et qui illustrent clairement comment un fait divers, qui passerait inaperçu dans la plupart des pays du monde, est instrumentalisé et politisé dès lors qu’il s’agit de Cuba.

Depuis le coup d’Etat au Honduras et l’instauration de la dictature militaire le 27 juin 2009 dirigée dans un premier temps par Roberto Micheletti et ensuite par Porfirio Lobo depuis le 28 janvier 2010, plus d’une centaine d’assassinat, autant de cas de disparition et d’innombrables actes de torture et de violence ont été rapportés. Les exactions sont quotidiennes mais elles sont soigneusement censurées par les médias occidentaux. Ainsi, Claudia Larissa Brizuela, membre du Front national de résistance populaire (FNRP) opposé au coup d’Etat, a été assassinée le 24 février 2010, le lendemain du décès de Zapata. Il n’y a pas eu un mot à ce sujet dans la presse occidentale [11]. Un autre cas semblable illustre également la duplicité des médias occidentaux. En décembre 2009, à La Macarena en Colombie, le plus grand charnier de l’histoire de l’Amérique latine a été découvert. Pas moins de 2 000 corps étaient enterrés dans une fosse commune et selon les témoignages recueillis par des eurodéputés britanniques présents sur place, il s’agirait de syndicalistes et leaders paysans assassinés par les paramilitaires et les forces spéciales de l’armée colombienne. Le juriste Jairo Ramírez, secrétaire du Comité permanent pour la défense des droits de l’homme en Colombie, a décrit la scène effroyable : « Ce que nous avons vu donnait froid dans le dos. Une infinité de corps, et à la surface des centaines de plaques de bois de couleurs blanche avec l’inscription NN et des dates qui vont de 2005 à aujourd’hui. Le commandant de l’armée nous a dit qu’il s’agissait de guerrilleros morts au combat, mais les gens de la régions nous parle d’une multitude de leaders sociaux, paysans et défenseurs communautaires qui ont disparu sans laisser de trace ». Malgré les multiples témoignages et la présence de parlementaires européens, malgré le départ d’une délégation parlementaire espagnole sur place pour effectuer une enquête, rares sont les médias occidentaux qui ont accordé un espace à cette information [12].

Le suicide d’Orlando Zapata Tamayo est une tragédie et la douleur de sa mère doit être respectée. Mais il est des gens qui n’ont pas de scrupules. Les médias occidentaux, Washington et l’Union européenne n’ont que faire de la mort de ce dernier, comme ils n’ont que faire des morts honduriens et colombiens quotidiens. Zapata ne leur est utile que pour la guerre médiatique qu’ils mènent contre le gouvernement de La Havane. Quand l’idéologie prend le pas sur l’objectivité informationnelle, la vérité et l’éthique en sont les premières victimes.

Salim Lamrani


 

[1] Juan O. Tamayo, « Muere el preso político cubano Orlando Zapata », El Nuevo Herald, 24 février 2010.

[2] Amnesty International, « Death of Cuban Prisonner of Conscience on Hunger Strike Must Herald Change », 24 février 2010.

[3] Enrique Ubieta, « Orlando Zapata, ¿un muerto útil ? », Cuba Debate, 24 février 2010.

[4] Ibid.

[5] Amnesty International, « Cuba. Cinq années de trop, le nouveau gouvernement doit libérer les dissidents emprisonnés », 18 mars 2008.

[6] Andrea Rodriguez, « Prensa oficial reacciona a muerte de opositor », The Associated Press, 27 février 2010.

[7] El Nuevo Herald, « Rechazo mundial al régimen castrista », 25 février 2010.

[8] Raúl Castro Ruz, « Declaraciones del Presidente de los Consejos de Estado y de Ministros Raúl Castro Ruz sobre el fallecimiento del recluso Orlando Zapata Tamayo », 24 février 2010.

[9] The Associated Press, « Washington Post cuestiona política de concesiones a Cuba », 26 février 2010.

[10] Charlotte Menegaux, « Les limites du ‘kit anti-suicide’ en prison », Le Figaro, 25 février 2010.

[11] Maurice Lemoine, « Selon que vous serez Cubain ou Colombien…  », Le Monde Diplomatique, 26 février 2010.

[12] Antonio Albiñana, « Aparece en Colombia una fosa común con 2.000 cadáveres », Público.es, 26 janvier 2010.

http://voltairenet.org/article164267.html

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Compte rendu *complet* sur le sommet Montebello

Posted by L'Agitateur sur 25 août, 2007

La ville de Montebello devint forteresse pendant le sommet du Partenariat pour la Sécurité et Prospérité nord-américaine. Elle accueillit pendant trois journées les chefs d’État des trois pays de l’Amérique du Nord, avec plus de 30 chefs d’entreprises à leurs côtés. Par cette nature anti-démocratique totalement du sommet, il était impossible d’ignorer celui-ci et de ne rien faire : c’est pourquoi nous sommes allés manifester notre opposition et désaccord.L’été a été fortement mis en branle pour mobiliser un maximum de personnes à la cause, bien que la journée et le lieu choisis n’aient pas encouragé les gens à venir : un lundi à Montebello avec une forte présence policière. Reste qu’une forte propagande ai été faite auprès des masses populaires du Québec, du Canada, des États-Unis et du Méxique. Des centaines d’affiches sont apparues un peu partout en Amérique du Nord pour l’appel au rassemblement à Montebello et dénonçer collectivement cette rencontre des trois bandidos.

Quelques semaines avant la manifestation, un campement autogéré anti-capitaliste s’est fait dans la région de l’Outaouais, tout près de la forteresse, et de nombreuses personnes ont participé aux petites manifestations du 19 août. Elles ont aussi dormi sur les lieux, bien que les policiers tentaient de leur mettre des bâtons dans les roues en fouillant leurs équippements à chaque « checkpoints ». Certes, des actions ont été faites à Montréal et Ottawa pendant les quelques journées avant le sommet.

C’était là une journée qui s’annonçait ensoleillée, légèrement nuageux avec une température agréable variant entre 20 et 25 degrés. Plusieurs autobus loués et véhicules partaient des trois pays nord-américains pour s’en venir au Québec, à Montebello. Ils venaient de Sherbrooke, Québec, Montréal, Trois-Rivères, l’Ouest Canadien, des États-Unis et même du Méxique. Bien que les manifestantEs avaient des divergences sur leurs positions politiques (communisme/anarchisme, révolution/réforme), touTEs s’entendaient sur une chose : ce sommet est une aberration dans une société qui se prétend « citoyenne » et « démocratique ».

Suite à quelques retards lors du trajet vers Montebello, les autobus sont finalement arrivés à destination vers 13h00. Les manifestantEs sont sortiEs pour se rassembler en une unité solidaire et se diriger vers le coeur de Montebello en passant par une route de campagne, pour ensuite prendre une voie ferrée de la CN – qui elle est accusée de racisme envers les peuples autochtones. Arrivé sur la 148, nous marchions en direction des manifestantEs d’Ottawa, des États-Unis et du Méxique qui étaient déjà présentEs sur les lieux, très près de l’entrée du périmètre de sécurité du Château Montebello.

CertainEs commerçantEs avaient barricadé leur place, dont le seul et unique bar du coin : le Bar central. Par contre, un code avait été donné entre manifestantEs et commerçantEs : une pancarte verte veut dire « zone verte », soit une alliance avec les protestataires, et ils et elles étaient la bienvenue pour venir acheter les besoins nécessaires ! Pour le reste des commerces, c’était une opposition directe. C’est compréhensible lorsque ce sont de grosses compagnies qui se protègent des « radicaux ».

Bien que les manifestantEs n’aient pas respectéEs ce que les policiers leur ont imposé comme terrain de manifestation, soit deux cages fermés, l’anti-émeute est arrivée, avec bouclier, matraque et masque à gaz, pour bloquer le chemin des manifestantEs et les empêcher de continuer leur chemin vers le château. À ce moment, le tout était visible : les policiers étaient sur trois fronts, armés jusqu’aux dents, avec des camescopes et appareils photos, et toute autre arme contre les manifestantEs au cas où ils se tannent et attaquent.

Les trois fronts étaient occupés par les policiers : le front Nord qui fut celui vers le château, c’était la « zone rouge » avec un grillage très fin comme périmètre de sécurité allant à 10 pieds d’hauteur ; le front Nord-Est qui était occupé par les policiers sur le cimetière à une altitude variant de 10 à 100 centimètres. ; le front Est qui était plutôt vide de policiers, mais assez pour bloquer le chemin. À côté de ce front Est, la station-service Crevier accueillait à bras ouverts les manifestantEs qui avaient besoin d’eau, de nourriture, d’aller aux toilettes ou de se reposer tout simplement. Le commerçant de la place s’est fait une montagne de profits, mais pour une bonne cause. C’était la « zone verte », et il n’y avait pas de danger … pour le moment.

Plusieurs personnes étaient présentes sur les lieux : maoïstes, anarchistes, anarcho-communistes, sympathisants zapatistes, écologistes, syndicats, anticapitalistes et réformistes. Les « radicaux » n’étaient pas plus nombreux qu’une centaine de personnes, et le « Black Block » y était avec un maximum de vingt personnes. Il y avait des personnes de tout âge, passant de neuf à soixante dix ans. Quelques uns avaient leur chien en compagnie. Au grand total, pas plus de 1200 manifestantEs étaient venuEs à l’appel, ce qui est horriblement peu pour un tel sommet.

Les médias étaient présents, à la fois corporatifs ( TVA, RDI, TQS ), indépendants ( Indymedia, Reactionism Watch, Global Aware ) et même internationaux ( Al Jazeera ). Ceux qui ont reçu de très fortes critiques et arrogance de la part des manifestantEs c’était, bien sûr, les médias corporatifs, malgré l’opinion de certains caméramans : ce fut le cas du caméraman de TQS qui dit ironiquement et avec colère : « Bah oui, moi je l’aime Bush ! » Bien que ce soit étonnant, plusieurs caméramans étaient de notre côté en accord avec nous. Mais cela n’empêcha pas ces derniers de diffuser des images sensationnalistes où l’on voyait des manifestantEs en colère qui répondaient aux attaques de lacrymogènes. Sur TVA, il était dit que si les manifestantEs réussissaient à entrer dans le périmètre de sécurité, les autorités n’hésiteraient pas à tirer à balles réelles sur ceux et celles-ci.

Sur toutes les chaines, nulle ne montrait la vérité. Ni dans les journaux, ni à la télévision. Il n’était question que de démagogie, sensationnalisme et de populisme : ce qui a été montré dans les médias corporatifs n’était que 20 minutes d’une manifestation de plus de sept heures.

Malgré le blocage des policiers dès les premières minutes à l’arrivée des manifestantEs, l’ambiance restait vive pendant plusieurs heures : les gens criaient, chantaient, dansaient, discutaient, jouaient de la musique ; les organisateurs s’expliquaient, et donnaient de l’information ; des tracts étaient massivement distribués à propos de plusieurs enjeux politiques, et non seulement du PSP ; même un pique-nique a été fait en avant des policiers, ce qui était superbement bien réussi !

Les gestes pacifiques des manifestantEs contre l’arrogance des policiers se faisaient continuellement : autocollants sur les boucliers de l’anti-émeute ; bannières sur les clôtures nommé « Mur de la Honte » ; dessins à la craie sur le sol ; critiques ouvertes contre l’anti-émeute ; face à face ; un drapeau de l’anarchisme a été mis sur un haut lampadaire, avec un drapeau américain qui ne prennait pas feu (dû aux très fort vents) ; et plus encore. Malheureusement, même si ces gestes restaient pacifiques suite aux agressions de la police, l’anti-émeute ne cessa pas son arrogance envers les manifestantEs, et c’est ce qui les a incité à prendre une alternative au pacifisme étroit.

L’une des premières agressions de la police a débuté vers la première heure de la manifestation, soit proche de 13h00. Les policiers anti-émeutes poussaient les manifestantEs de la « zone rouge » à gauche du front Nord pour les faire reculer, et ces dernièrEs ne voulait pas perdre leur ligne et on fait de même. Pour répliquer, la GRC donnait des coups de boucliers, de matraques sur la tête, de genoux et de pieds. Pour faire peur aux manifestantEs, des tazers ont été utilisés au dessus de leurs têtes pour les faire reculer, au détriment d’une électrocution. Ceux et celles qui s’étaient assisES se sont fait bousculer par la Sûreté du Québec qui, profitant de l’occasion, a arrêté une personne. Ceux et celles qui dansaient proches de la police ont été bousculéEs.

Peu avant l’arrivée des manifestantEs de Montréal, soit avant 14h00, la police utilisa le poivre de cayenne sur les manifestantEs, dont une vieille dame pacifiste âgée dans la soixante dizaine. Pris de panique, les manifestantEs cherchent immédiatement de l’eau pour se rincer les yeux et les voies respiratoires. Cet abus de police n’avait qu’un but : montrer sa supériorité en tant qu’autorité, et maintenir un calme forcé alors que l’effet s’avérait tout à fait le contraire.

14h52, l’anti-émeute de la GRC utilise de nouveau le poivre de cayenne contre plus de 20 manifestantEs, dont des journalistes, photographes et des medecins. Comme plusieurs d’entre eux et elles n’avaient rien pour se protéger les yeux et les voies respiratoires, la durée de leur souffrance varia de quelques minutes à plusieurs heures. CertainEs toute une journée ! Pour se venger, les manifestantEs ont lancé des bouteilles de plastique vides une fois que l’eau ai été vidée sur leur propre visage. Ces mêmes bouteilles visaient aussi les policiers caméramans qui filmaient tout en étant derrière la ligne de front : ce sont les premiers projectiles.

Ensuite, à un certain moment, deux manifestants vêtus de rouge (possiblement communistes) se sont avancés de la ligne de front Nord avec des bâtons 2X4 : la police répliqua aussitôt avec trois gaz lacrymogènes en tirant directement dans foule. Moins de dix minutes plus tard, suite à des bousculades répétées, c’est encore trois gaz lacrymogènes, mais les manifestantEs ne lâchent pas prises et reviennent au front. C’est le calme, soit le « temps mort » car les affrontements sont plutôt calmes pendant environ une heure et demi. Tout semble stable, bien qu’il y ai des accrochages, mais rien de sérieux ou sévère.

Pendant ce temps mort, les discussions reprennent, des sit-in improvisés se font pour discuter du PSP, ou tout autre enjeux politiques reliés à ce dernier. Des familles se prennent en photo, d’autres dansent devant les policiers, certainEs dessinent sur le sol. Vers 16h00, les maoïstes quittent les lieux par manque d’actions. Beaucoup sont partiEs à la station-service Crevier ou à leur automobile se nourrir.

17h05, les affrontements éclatent. Le Reactionism Watch n’est pas en mesure d’expliquer les causes, mais nous avons reçu trois versions de faits différentes. Nous aimerions avoir des confirmations exactes de manifestantEs qui savent ce qui s’est passé.

  • 1) Suite à la désertification des communistes du PCR et anarchistes du Black Block, et autres manifestantEs partiEs manger, l’anti-émeute aurait reçu l’ordre de mettre un terme à la manifestation car elle ne voulait pas rester toute la nuit à surveiller le sommet.
  • 2) Un jeune manifestant aurait entravé le travail de l’anti-émeute de manière sonore avec sa trompette de parade en plastique. En réponse au bruit, une pluie de gaz lacrymogène aurait été ordonnée.
  • 3) Un manifestant aurait pousser un policier, qui lui l’aurait repousser. Par ce geste, le chandail du manifestant se serait coincé dans la matraque du policier, et qu’il aurait été tiré vers l’avant (en direction des manifestantEs). Par ce fait, les grenades lacrymogènes aurait été envoyées en masse, pour ensuite tirer à balles de plastiques.

Si vous connaissez la vraie raison, faites nous en part le plus rapidement possible !Dès les affrontements déclenchés, plus de quatres grenades lacrymogènes ont été envoyés dans un laps de temps de 15 secondes. La majorité des manifestantEs sans aucune protection faciale ont pris la fuite collective en moins de 15 minutes, ou se sont mis dans le côté ouest du front pour ne pas respirer le gaz. Avec leur bâton de drapeau, les manifestantEs tappaient sur les panneaux ou quelconque métal pour faire du bruit. Ceux et celles avec une certaine protection sont restéEs au front, bien qu’affaibliEs.

Ce gaz lacrymogène est catégorie CS, type un puisqu’il ne résiste pas à l’eau. Cette poudre, fortement toxique, entraine la nausée, le vomissement, l’hypersalivation de la gorge, l’irration des yeux et des voies respiratoires. Fabriquée aux États-Unis et vendue au Canada, cette grenade lacrymogène éclate quelques secondes plus tard après avoir été lancée dans les airs pour se vider complètement et répandre la poudre jaunâtre partout dans l’atmosphère. Ces grenades, une fois éclatée, ne peuvent être reprises pour être relancées : elles sont complètement ouvertes et vidées.

L’anti-émeute avance tranquillement, et les tireurs de la GRC ciblent les manifestantEs avec des balles de caoutchouc. Une pluie de gaz lacrymogène s’amorce. Certaines personnes reçoivent la grenade lacrymogène directement sur le corps ; d’autres plus de trois balles de caoutchouc, ainsi que les medecins voulant les aider ; et quelques-unes des coups de matraques (au début des escarmouches). Une vieille dame a reçu une balle de caoutchouc dans le pied, et même qu’un manifestant, par terre, en a reçu plus de quatre.

Fait cocasse : une grenade lacrymogène a été tirée depuis le front Nord vers le front Nord-Est, soit dans le cimetière. Étrangement, il n’y a pas eu un seul bruit pendant cinq secondes jusqu’à l’atterrissage de la grenade dans le cimentière. À ce moment, la foule a félicité cette bavure par des rires, joies et applaudissements !

Pour répondre à cette attaque barbare de l’anti-émeute, des projectiles ont été lancées à l’improviste : bouteilles vides, canettes, galets, tomates, oeufs et pierres. Ces pierres se trouvaient sous un petit pont proche de l’entrée du périmètre de sécuritaire du Château Montebello. Un manifestant (ou agent de police) prennait des pierres de la taille d’une demi-patate à une complète pour les donner à un autre manifestant qui les mettait dans son bouclier (couvercle de poubelle) et en fournissait à certainEs manifestantEs. Il y avait un grillage sur la pile de pierres pour empêcher les manifestantEs d’en prendre, mais l’un d’entre eux a été plus malin. Malheureusement pour les lanceurs et lanceuses, le soleil derrière l’anti-émeute les aveuglaient complètement. Cela n’a pas duré plus de 10 minutes, et seulement un maximum de six personnes suivaient les policiers

Bref, les manifestantEs ont continué à battre en retraite et la police s’amusait à mitrailler la foule avec leurs grenades lacrymogènes. Au total, plus de 60 ont été utilisées. Les tireurs de la GRC en faisant autant avec leurs balles de caoutchouc. La rue principale était remplie de grenades lacrymogènes gaspillées, de caoutchouc, de bouteilles d’eau encore remplies et même d’aliment encore comestible ! Les manifestantEs ont laissé derrière eux et elles ce qu’ils et elles avaient en trop afin de mieux courir et être moins encombréEs.

Le calme revint vers 17h40 lorsqu’un manifestant profita de l’occasion pour faire le signe de la paix avec sa main, seul, au beau milieu de l’intersection des routes 148 (Route du Canton) et 323 (Rang Gustave) entouré au loin par les trois fronts d’anti-émeutes. Ce geste attira l’attention médiatique, ce qui forca les policiers à ne plus tirer ni grenades ni balles. D’autres manifestantEs se sont joints à lui pour rester solidaire et uni. Une multitude de photos a été prise à cet instant : la paix était revenue.

Fait cocasse : Un agent de la Sûreté du Québec aurait cassé une pierre tombale après avoir donné un coup très fort dessus. Peut-être à cause de la colère, nous ne pouvons dire réellement…

Vers 17h50, deux feux ont été vus : l’un était une boite de carton contenant une pile de feuilles, alimentée par d’autres papiers, cartons et pancartes. Le second feu était la planète Terre, fait en maquette, transportée par deux manifestants, pour le brûler. Cela voulait symboliser ce que notre monde deviendrait si ce sommet était un succès et que le PSP avait lieu comme prévu. Les conséquences seraient mondialement catastrophiques !

18h00, le calme, trois manifestants discutent avec les policiers du front Nord qui s’est avancée jusqu’à l’intersection. Kanto, un manifestant aux lunettes sombres, demanda à un policier de l’anti-émeute de s’identifier ; ce dernier ignora complètement la demande. C’en est pareil pour tous les policiers qui étaient présents. Une vidéo a été filmée pour en monter la preuve (voir à la fin du compte rendu). Moins de dix minutes après la demande d’identification, un policier s’est faufilé dans la ligne de front des policiers afin d’arrêter un photographe amateur du Reactionism Watch. Nous ignorons la raison exacte, mais nous pensons que c’est dû à sa vidéo compromettante et ses photos inédites des médias.

Certes, notre camarade a réussi à s’enfuir à temps, mais Kanto, à ses côtés, s’est fait prendre alors qu’il ne faisait que discuter avec le policier qui refusait de s’identifier. Le motif qui a été retenu contre lui est le fait qu’il ait troublé la paix, alors que c’est le policier même qui est venu troubler la paix. Malheureusement, nous n’avons pas pu noter son numéro. Il faut dire que c’était impossible à identifier ces policiers qui, en très grande majorité, étaient masqués. Ils n’avaient pas de badge, mais qu’un simple numéro sur leur épaulette et casque.

Finalement, à la toute fin de la manifestation de lundi le 20 août, deux canons à eau, plus de 200 policiers, des tireurs de la GRC, et des lance-grenadiers étaient prêts à repousser quelconque attaque des manifestantEs : surprise, ils et elles avait quitté les lieux. Par contre, le lendemain matin, une autre légère manifestation a eu lieu et les manifestantEs ont été harcelés par des questions de la police, et cette dernière a tenté de fouiller les véhicules des manifestantEs questionnéEs.

Bilan : plus de 300 manifestantEs incommodéEs par le poivre de cayenne et/ou gaz lacrymogènes, dont une dizaine victime de balles de caoutchouc et une autre vingtaine victime de coups de matraques, boucliers, genoux ou pieds. Moins de 4 policiers incommodés par le gaz lacrymogène. Quatre arrestations, dont deux femmes. Trois agents provocateurs de la Sûreté du Québec, tous faussement arrêtés.

P.S.: Nous ignorons le contexte qu’entourait l’arrêstation des trois premières personnes. Veuillez nous informer !

Pour les photos, vous avez le choix !

==> Photos du Reactionism Watch (Afficher en diaporama)
==> Photos de Canadian Union of Public Employees
==> Photos de Michael Lessard
==> Photos du CMAQ (1)

Voici la video en question dont nous vous avons parlé avec le manifestant qui demande à un policier de s’identifier, alors que ce dernier l’ignore complètement. Assurez-vous de lire la description de la vidéo après avoir ouvert le lien vers celle-ci sur YouTube ! Cette vidéo ne doit pas passer sous silence, bien que l’infraction de la part du policier soit mineur et que l’accusation d’avoir « troublé la paix » ne tiens pas debout.

==> Lien vers la vidéo YouTube
==> Une vidéo résumé du sommet Montebello

==> Plus de détails sur le bilan du sommet Montebello
==> Critique sur la couverture médiatique du sommet

Vous avez un témoignage à faire ? Une correction à apporter ? Un avis à écrire ? Des photos à montrer ? Allez-y, vous êtes libres de le faire, voire encouragé ! Dites-le nous ce que vous en pensez de ce sommet, racontez-nous ce que vous avez vu, car ce compte rendu vous appartient : il peut être modifié si nécessaire pour ajuster des faits (comme celui du déclenchement des affrontements à 17h05)

** VEUILLEZ CIRCULER TRÈS MASSIVEMENT CES INFORMATIONS **

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Après l’Iraq, FOX attaque l’Iran

Posted by L'Agitateur sur 23 août, 2007

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Al Qaïda en Irak : faut-il croire George Bush ou ses généraux ?

Posted by Libertad ! sur 2 août, 2007

Nous avons trouvé un nouvel article publié sur le réseau Voltaire qui traitait d’Al-Qaïda en Irak. Selon cet article, les généraux américains en Irak ont affirmé que ce réseau terroriste international n’existerait même pas dans le pays ; que ce n’était qu’une fabrication de propagande psychologique. Nous le recommandons à tous et toutes ! Voici l’article en question :
Alors que le président Bush met en garde ses concitoyens contre le danger « d’Al-Qaïda en Irak » qui formerait des cellules pour attaquer les États-Unis, des officiers supérieurs états-uniens ont admis que cette organisation n’existait pas. Les généraux Casey et Kimmitt ont reconnu qu’Al-Zarkaoui était une fabrication de leurs services de guerre psychologique et le général Bergner a déclaré que son successeur, Al-Baghdadi, était un acteur.

Image extraite de la vidéo d’Abou Omar al-Baghadadi, chef d’« d’Al-Qaïda en Irak »

Il est communément admis que les relations internationales sont entrées dans une nouvelle ère le 11 septembre 2001. Cependant les politologues divergent sur l’analyse de cette période selon leur lecture des attentats qui en marquent le début.

  • Les atlantistes se réfèrent à la version gouvernementale : ils auraient été organisés par Al-Qaïda depuis son repère afghan. Ils en concluent que le principal danger de notre époque est le terrorisme islamique, et approuvent les opérations militaires en Afghanistan et en Irak.
  • Les partenaires plus lointains des États-Unis envisagent que l’administration Bush ait eu connaissance à l’avance des attentats et les ait laissé commettre pour les instrumenter à des fins politiques. Ils évoquent le précédent du désastre de Pearl Harbor, que l’état-major US laissa bombarder pour entrer dans la Seconde Guerre mondiale contre le Japon et l’Allemagne. Ils en concluent que si le péril islamique est bien réel, il convient cependant de ne pas suivre les États-Unis dans toutes leurs aventures. Ils admettent que l’attaque de l’Afghanistan était une riposte légitime, mais restent dubitatifs devant l’opération irakienne.
  • Enfin les politologues des pays non-alignés réfutent la version gouvernementale et considèrent que les attentats ont été organisés par le complexe militaro-industriel anglo-saxon. Ils évoquent l’incident fabriqué du Golfe du Tonkin ou l’opération Northwood. Ils en concluent que le péril islamique est une construction artificielle et que le vrai danger, c’est l’impérialisme anglo-saxon. Pour eux, les attaques de l’Afghanistan et de l’Irak sont toutes deux des guerres d’agression.
Sur la scène internationale, j’ai été le premier politologue à remettre en cause la version bushienne des attentats du 11 septembre et à pronostiquer l’instauration d’un régime militaro-policier aux USA et la multiplication des aventures militaires. Depuis lors, le Réseau Voltaire que je préside a développé sur cette base un suivi constant et une analyse permanente des relations internationales.

J’ai souvent expliqué qu’Al-Qaïda était une création commune de services de renseignement états-uniens, britanniques, saoudiens et pakistanais dont il sert les intérêts. Au cours des six dernières années, j’ai affiné la connaissance que nous pouvions avoir de ce phénomène à la fois à partir de ses manifestations successives et aussi au regard d’opérations précédentes comme celles du Gladio.

Cependant la politique de l’administration Bush commence à rencontrer des limites dans son propre camp.

  • En premier lieu, l’équilibre interne en Arabie saoudite s’est modifié avec l’accession au trône du roi Abdallah et le rappel à Riyadh du prince Bandar, le « fils adoptif » des Bush. En définitive, le roi a interdit à son neveu de continuer à financer des cellules combattantes labellisées Al-Qaïda. La première conséquence de cette rupture aura été la révolte des mercenaires du Fatah al-Islam au camp de réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared. Cet épisode a confirmé d’une manière certaine qu’Al-Qaïda au Liban était une manipulation de MM. Bush, Bandar et Hariri.
  • En second lieu, il est difficile à terme de maintenir le cloisonnement d’Al-Qaïda, en tant que réseau opérationnel secret, alors que l’on veut en faire d’un autre côté une organisation politique globale. Ainsi les responsables de l’Intelligence Bureau pakistanais, qui sont en charge depuis longtemps de la formation idéologique et des publications des Talibans, a empiété sur le rôle de l’Inter Services Intelligence (ISI), chargé de la formation militaire des mercenaires d’Al-Qaïda, toujours avec des financements anglo-saxons gérés par le prince Bandar. En outre, l’Intelligence Bureau a apporté son soutien aux séparatistes ouighours du Xingkiang chinois, alors que pour des raisons politiques évidentes, dans ce dispositif, seul le MI6 britannique est habilité à traiter Al-Qaïda-Chine. Du coup Pékin a exigé une clarification immédiate. Pour éviter la guerre, le président Pervez Musharraf a été obligé d’éliminer tous les cadres de sa police impliqués en ordonnant à ses rangers de donner l’assaut de leurs bureaux de la Mosquée rouge.
  • Un troisième épisode vient de lever un coin du voile : le général Kevin J. Bergner, conseiller spécial de George Bush pour l’Irak, a justifié l’incapacité des forces US à arrêter le chef d’Al-Qaïda en Irak en révélant que ce personnage n’existait tout simplement pas.
Je voudrais revenir en détail sur cette nouvelle révélation.

La fabrication d’Al-Qaïda en Irak
Abou Moussab Al-Zarkaoui et Ansar al-Islam

Pour justifier leur intention d’envahir l’Irak, les Anglo-Saxons ont choisi d’utiliser une seconde fois l’argument du 11 septembre qui avait si bien marché à propos de l’Afghanistan. Les opinions publiques occidentales ignorent toujours que l’attaque de Kaboul avait été décidée en juillet 2001 et que les troupes britanniques et états-uniennes avaient été pré-positionnées sur zone avant les attentats du 11 septembre 2001. Elles ont donc facilement avalé le gros mensonge selon lequel les « terroristes » auraient ourdi leur complot dans l’ombre d’une grotte sous la protection des Talibans.

Appliquant la même recette à l’Irak, le général Colin Powell vint solennellement mentir devant le Conseil de sécurité des Nations Unies. Pour relier l’Irak laïque aux attentats du 11 septembre attribués aux wahhabites d’Oussama Ben Laden, les États-Unis mirent en scène un jihadiste jordanien protégé par Saddam Hussein. Ainsi Colin Powell déclarait :

« Ce que je veux porter à votre attention aujourd’hui, c’est la connexion, éventuellement bien plus sinistre, qui existe entre l’Irak et le réseau terroriste al-Qaïda, connexion qui allie les organisations terroristes classiques aux méthodes modernes d’assassinat. L’Irak héberge aujourd’hui un réseau terroriste meurtrier dirigé par Abou Moussab Zarkaoui, partenaire et collaborateur d’Ossama ben Laden et de ses lieutenants d’al-Qaïda (…) Palestinien natif de Jordanie, Abou Zarkaoui avait combattu lors de la guerre d’Afghanistan il y a plus de dix ans. À son retour en Afghanistan, en 2000, il a dirigé un camp d’entraînement de terroristes. L’une de ses spécialités, et l’une des spécialités de ce camp, est le poison. Lorsque notre coalition a chassé les talibans, le réseau d’Abou Zarkaoui a aidé à établir un autre camp de formation des spécialistes du poison et des explosifs et ce camp est situé dans le nord-est de l’Irak. Ce réseau apprend à ses membres à produire du ricin et d’autres poisons (…) De son réseau terroriste en Irak, Abou Zarkaoui peut diriger les activités de ce réseau au Proche-Orient et au-delà (…) Abou Zarkaoui et son réseau ont préparé des actes de terrorisme contre des pays tels que la France, la Grande-Bretagne, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et la Russie ».

Dès le début de l’invasion de l’Irak, Abou Moussab al-Zarkaoui devient l’ennemi public n°1. Son groupe armé, Ansar al-Islam, est labellisé « Al-Qaïda en Irak ». On lui attribue l’enlèvement et la décapitation du travailleur humanitaire japonais Shosei Koda (30 octobre 2004) ; des attentats contre des civils à Najaf et Karbala (19 décembre 2004) ; l’exécution de l’ambassadeur d’Égypte Ihab Al-Sherif (juillet 2005) ; l’attentat au marché de Musayyib (16 juillet 2005) ; la torture et la décapitation des deux GI’s Thomas Lowell Tucker et Kristian Menchaca (juin 2006) ; l’enlèvement et l’assassinat de quatre diplomates russes, Fyodor Zaitsev, Rinat Agliuglin, Oleg Fedoseyev et Anatoly Smirnov (juin 2006) et quantité d’autres crimes. Dans l’imaginaire collectif, il prend le visage d’un fanatique sanguinaire après l’égorgement de Nick Berg. Toutes ces opérations servent directement la stratégie néoconservatrice du « chaos constructeur » et elle seule.

Surtout, Zarkaoui élabore une théorie selon laquelle les vrais ennemis des Irakiens sunnites ne sont pas tant les occupants anglo-saxons que les Irakiens sunnites. Il fixe cette analyse dans un document de 17 pages publié par le New York Times. Et il l’applique aussitôt en détruisant le dome de la Mosquée chiite d’Al-Askari.

Dépassés par l’ampleur des violences communautaires qui s’ensuivent, les États-Unis décident de faire disparaître leur marionnette. Le mythe Al-Zarkaoui est liquidé le 8 juin 2006 dans le contexte de la formation d’un nouveau gouvernement en Irak. Sa mort intervient comme une page que l’on tourne.

Le général George W. Casey Jr., commandant-en-chef des forces US en Irak, déclare lors d’un briefing que le document Zarkaoui appelant aux violences communataires a été fabriqué par ses services qui l’ont remis au New York Times. Tandis que le général Mark Kimmitt, commandant des opérations psychologiques en Irak, reconnaît dans un document interne parvenu au Washington Post que « Le programme Zarkaoui d’opérations psychologiques (PsyOp) est la campagne d’information la plus réussie à cette date ».

Abu Omar al-Baghdadi et l’État islamique irakien

La Coalition anglo-saxonne continuant à s’embourber en Irak, il s’avéra nécessaire de trouver un successeur à Al-Zarkaoui.

Le 15 octobre 2006, de nombreuses chaînes de télévision diffusent donc une vidéo annonçant la création d’« Al Qaïda en Irak ». Sur cet enregistrement, un individu masqué se présente comme Abu Omar al-Quraischi al-Hussaini al-Baghdadi, « Commandeur des Croyants » et dirigeant de l’« État Islamique Irakien », récemment instauré par Al-Qaïda avec la bénédiction d’Ousama Ben Laden lui-même. Il appele tous les jihadistes à s’unir derrière lui pour faire la chasse aux impies, aux croisés et aux juifs.

Cette initiative coïncide avec la réorganisation administrative de l’Irak et sa fédéralisation imposée par l’occupant. L’« État Islamique Irakien » s’identifie avec la zone à dominante sunnite. Il est tout de suite dénoncé sur Al-Jazeera par le porte-parole de l’association des savants musulmans de Bagdad comme faisant le jeu de la division du pays par les GI’s. Peu importe que les Irakiens ne soient pas dupes, la nouvelle marionnette est destinée à manipuler l’opinion publique états-unienne.

Le 10 novembre 2006, la presse occidentale relayait un communiqué d’« Al Qaïda en Irak » assurant avoir réuni plus de 12 000 hommes et se préparer à en armer 10 000 de plus. Cette nouvelle coïncidait avec le limogeage de Donald Rumsfeld et réduisait l’ardeur des démocrates à réclamer un retrait d’Irak.

Dans les jours qui suivirent, Abu Omar al-Baghdadi, intervenant dans un enregistrement audio diffusé via internet, proposa une « trêve » (sic) aux États-Unis. Ceux-ci ne seraient plus attaqués s’ils organisaient leurs manoeuvres de retrait complet d’Irak. Cette rodomontade fut accompagnée d’un défilé de moujahidins armés dans le centre de Mossoul, le 29 décembre, dont les images firent le tour du monde arabe. Cependant, la chaîne Al-Jazeera s’interrogeait sur l’authenticité de ces événements et ne parvenait pas à obtenir du gouverneur de Mossoul une explication crédible d’un défile « d’insurgés » en plein cœur de la ville.

Le 17 avril 2007, Abu Omar al-Baghdadi annonce dans un enregistrement audio diffusé par internet, que l’« État Islamique Irakien » produit ses propres roquettes, les Al-Quods-1. Le 30 mai 2007, dans une vidéo fort impressionnante diffusée par Al-Jazeera, son groupe annonce la création de brigades spéciales dotées cette fois de bombes thermiques ; des armes qui seraient produites par l’« État Islamique Irakien », dont la technlogie rivaliserait désormais avec celle des petits États.

Dans la même période, le porte-parole de l’« État Islamique Irakien » annonce sur Al-Jazeera que l’émir Abu Omar al-Baghdadi vient de composer son gouvernement et détaille la liste des dix ministres qui le composent.

Dans la foulée, le nouveau « gouvernement islamiste irakien » déclare la guerre à l’Iran, appellant les « vrais croyants » (sunnites) à s’unir contre les impies chiites. À cette occasion le « commandeur » Abu Omar ajoute d’ailleurs « al-Quraishi » à son nom, afin de faire croire à une filiation avec la lignée des Quraishi, la famille du prophète Mahommet, pedigree cher aux yeux de la communauté sunnite.

En un an, « Al Qaïda en Irak » a revendiqué de nombreuses exécutions sommaires. Elles constituent pour la presse occidentale autant de preuves du péril islamique et pour les Irakiens autant de manifestations des escadrons de la mort de la « sale guerre » conduite par l’occupant.

Le 17 juillet 2007, la Maison-Blanche rend publique une courte note d’évaluation de La menace terroriste sur le territoire des États-Unis (voir document intégral joint), réalisée par la direction de supervision de l’ensemble de la Communauté états-unienne du renseignement. On peut y lire : « We assess that al-Qa’ida will continue to enhance its capabilities to attack the Homeland through greater cooperation with regional terrorist groups. Of note, we assess that al-Qa’ida will probably seek to leverage the contacts and capabilities of al-Qa’ida in Iraq (AQI), its most visible and capable affiliate and the only one known to have expressed a desire to attack the Homeland. In addition, we assess that its association with AQI helps al-Qa’ida to energize the broader Sunni extremist community, raise resources, and to recruit and indoctrinate operatives, including for Homeland attacks. »

La dramatisation de ces renseignements et de ces conclusions est renforcée par la publication simultannée d’une vidéo d’Oussama Ben Laden, absent des écrans depuis plus d’un an.

C’est pourquoi George W. Bush signe immédiatement le décret présidentiel 13438 autorisant le secrétaire au Trésor à arrêter discrétionnairement toute personne présentant une menace pour la stabilisation de l’Irak et à confisquer ses biens.

Cependant, il devient de plus en plus difficile d’expliquer que la puissance d’Al-Qaïda en Irak augmente au fur et à mesure que Washington accroit le nombre de GI’s et de mercenaires pour le combattre. Aussi, le lendemain, le général Kevin J. Bergner, assistant spécial du président Bush pour les questions irakiennes, révèle que l’interrogatoire de Mahmud al-Mashhadani, considéré comme l’agent de liaison entre Oussama Ben Laden et ses combattants en Irak, a permi d’établir qu’Abu Omar al-Baghdadi n’a jamais existé, son personnage étant joué par un acteur et l’organisation « Al-Qaïda en Irak » étant une pure mystification.

Le château de cartes s’effondre


J’avais déjà fait remarquer qu’Oussama Ben Laden a confirmé sa responsabilité dans les attentats du 11 septembre 2001 dans une vidéo où il les décrit selon la version gouvernementale, alors même que j’ai démontré que l’attentat du Pentagone n’a pas eu lieu de cette manière et que Scholars for 911 Truth a démontré que l’attentat du World Trade Center n’a pas non plus eu lieu de cette manière. En d’autres termes, j’avais fait remarquer que la fonction d’Oussama Ben Laden, c’est de créditer les intoxs de l’administration Bush.

Le processus d’information circulaire continue : l’administration Bush affirme qu’Al-Qaïda est responsable des attentats aux USA et en Irak, puis Al-Qaïda confirme les imputations de l’administration. Les faits décrits dans ces déclarations ne sont jamais vérifiés, on se contente de ce dialogue et d’événements virtuels.

Dans le cas de l’Irak, personne ne semble remarquer que si Abou Moussab al-Zarkaoui et Abou Omar al-Baghdadi sont des personnages mis en scène par le département des opérations psychologiques de l’armée de terre états-unienne, cela implique que les personnes qui ont témoigné de leur existence et de leur affiliation à Al-Qaïda participent du même système d’intoxication.

Or, l’existence et les fonctions de Zarkaoui ont été confirmées par une vidéo d’Oussama Ben Laden, diffusée le 27 décembre 2004, dans laquelle le chef d’Al-Qaïda le déclare « émir d’Al Qaïda en Irak ». Elles ont identiquement été confirmées par Ayman Al-Zawahiri, n°2 du réseau terroriste, dans une vidéo où il lui rend hommage, le 23 juin 2006.

De même, l’existence et les fonctions d’Abou Omar al-Baghadadi ont été confirmées, le 20 décembre 2006, par Ayman Al-Zawahiri, dans une vidéo diffusée par Al-Jazeera. Il l’y félicite pour avoir constitué l’« État Islamique Irakien ».

Le moment est venu de vous déterminer : croyez-vous George Bush lorsqu’il stigmatise Al-Qaïda en Irak ou croyez-vous ses généraux qui revendiquent avoir fabriqué cette organisation et inventé ses leaders ?

==> L’article sur Voltaire

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Image de la semaine

Posted by L'Agitateur sur 16 juillet, 2007

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Centre de répertoires de sites droitistes !

Posted by L'Agitateur sur 6 juillet, 2007

C’est fait cherEs camarades, alliéEs et gauchistes ! C’est fait ! La Droite a décidé de créer son propre centre pour rassembler tous les sites de Droites qui existent dans la blogosphère, et peut-être même plus loin ! Nous ne savons pas réellement quelle en est la cause, mais nous soupçonnons la nouvelle présence antidroitiste sur la blogosphère Québécoise envahie par la Droite. Il faut dire que la Gauche préfère agir dans la rue, pendant que la Droite agit sur internet : cela explique le nombre incroyable de blogs droitistes qui n’ont aucune influence sur quiconque… exceptions des fous, dogmatiques de Droite et naïfs.

Certes. Un certain Guillaume Sirois, adéquisse et conservateur convaincu, a décidé d’entreprendre une démarche plutôt hors de l’ordinaire en fondant un site qui aura pour but de rassembler tous les adresses internet de Droite. Vous l’aurez deviné : un centre de fantaisistes et illusionnistes de Droite qui s’unissent (ce n’est pas la devise de la Gauche ça ?) pour se sentir en sécurité, en solidarité et en domination.

De notre côté, le Reactionism Watch vous invite, gauchistes et anticapitalistes de toutes les branches, à créer votre propre site / blogue / radio / chaîne vidéo pour contrer cette omniprésence droitiste à travers la blogosphère Québécoise. Nous encourageons cette même Gauche à créer un centre qui regroupera tous ces sites (bien que le Reactionism Watch le fait déjà). C’est donc un appel à tous et toutes !

Autrement, amusez-vous à surveiller ces sites de Droite et vous en moquer ! Après tout, les idées de Droites deviendront des sources de divertissements et de rigolades !

P.S.: Guillaume Sirois, tu es plutôt bon dans le graphisme.

==> Blogue de Guillaume Sirois
==> Droitistes.com

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De gros problèmes judiciaires dans le "modèle américain"

Posted by L'Agitateur sur 30 juin, 2007

Combien de fois n’avez-vous pas entendu, lu ou vu des propos dire que le modèle américain était l’un des plus – voire le plus – favorables pour le monde entier et qu’il fallait le suivre ? Le nombre de fois que ceci est répété dépasse l’imagination humaine même, et cela est pire venant d’un américain patriotique même !
Voilà qu’à compter de juillet, dans la revue mensuelle Journal of Empirical Legal Studies, nous pourrons y lire une étude qui fait mention de la justice américaine. En effet, selon cette étude, les jurés et juges de certains tribunaux prononcent un verdict erroné une fois sur six. Souvent, c’est au détriment de l’accusé, comme quoi la décision finale se fait hâtivement.

Innocence ou condamnation, les juges se sont trompés dans 12% des cas, et les jurés dans 17%. Le taux d’erreur a été de 25% par les jurys populaires et de 37% par les juges lors des condamnations. Concernant les libérations, 10% fut une erreur de la part des jurys et 13% par les juges.

Aussi, selon la même étude, le juge et le jury ne se sont mis d’accord sur le verdict que dans 77% des cas. Ce résultat a fait réagir l’un des auteurs de cette étude (ils sont deux) : « S’ils sont en désaccord, cela veut dire qu’un des deux se trompe ». Ce qui n’est pas du tout faux.

Cette enquête a été réalisé sur 290 cas (excluant les condamnations à mort) entre 2000 et 2001 dans quatres secteurs : le Bronx à New York ; le compté Maricopa en Arizona (incluant Phoenix) ; Los Angeles ; Washington.

Il est intéressant de voir comment dans ce « modèle américain », l’injustice même dans le système judiciaire des États-Unis est présente. Pourtant, la Droite pro-américaine s’entête à dire qu’il faut transformer notre politique, notre mode de vie, notre culture à une semblable aux États-Unis dite « Terre Promise de la Liberté ». Selon cette même Droite, le pays des États-Unis est parfaite et idéale pour toute la planète. Cela a déjà été presque fait avec le néolibéralisme, et voici que maintenant c’est la culture (au sens sociologique) au grand complet !

Le modèle américain, pour la Gauche, ne nous intéresse pas une seconde. Bien que sa structure politique, dite présidentielle soit « démocratique » sur plusieurs points, c’en est rien lorsque celle-ci est contrôlés par les mêmes bandits de la Droite, soit les démocrates et républicains. Étrangement, aux États-Unis, les démocrates sont vus comme les gauchistes du pays. C’est aussi la même vision des davidiens.

Quand on pense à Guantanamo, et même à « Guantanamo du Nord » (au Canada)…

==> Lire la suite

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Paris au pays des merveilles

Posted by Libertad ! sur 28 juin, 2007

Paris Hilton parlait pour la première fois hier soir depuis son séjour en prison. Elle est allée se confesser à Larry King. Et ce fut fort divertissant mais sérieusement, qu’est que cette bourgeoise fait de bien pour le monde ? Ce n’est qu’une enfant gâtée qui ne sait que se ridiculiser et dépenser sans compter avec de l’argent qu’elle n’aura jamais à travailler pour gagner…

==> Son entrevue en sept parties avec Larry King

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Documents de la CIA dévoilés !

Posted by L'Agitateur sur 27 juin, 2007

Les documents de la CIA sont maintenant disponible ici ! (27 MB)
Voici quelques exemples de l’histoire de la CIA durant la période 1953-73
  • Tentative d’assassinat de Fidel Castro dès les années 60
  • Appel à Johnny Roselli à tuer lider maximo pour une somme de 150 000$ en le faisant croire que cette dernière provenaient des compagnies américaines dont les intérêts étaient menacés à Cuba
  • Espionnage illégal de 10 000 personnes du mouvement anti-guerre du Viêt Nam
  • Ouverture de courrier entre l’ex-URSS et la Chine
  • Cambriolage des domiciles d’ancienNEs employéEs de la CIA
  • Enlèvement et emprisonnement sévère de ressortisants étrangers dans des prisons secrètes
  • Implication de la CIA dans l’affaire Watergate
  • Opérations d’espionnage dans plusieurs capitales dont Ottawa
  • Plan pour empoisonner le dirigeant du Congo Patrice Lumumba
  • Entrainement illégal dont le sabotage.
Intéressant, n’est-ce pas ? Ces actions ci-haut ne sont qu’une simple portion de toute l’Histoire de la CIA, principalement durant la période d’après Staline (il est mort en 1953) jusqu’aux débuts des années 70. Ces petits faits croustillants soutiennent clairement les auteurs des livres anti-CIA qui peuvent enfin être vérifiables selon la période. Encore là, plusieurs éléments manquent durant cette même période et beaucoup de textes ont été censurés avec une grosse bande blanche.

Bien qu’il manque les années avant 53 et après 70, nous avons une certaine base valide et prouvée par la CIA même. Cette base de faits sera très utile pour contrer tous les défenseurs de la CIA et ses complices. Déjà que beaucoup de personnes nient le rôle de la CIA à Cuba, tout comme l’espionnage et l’enlèvement des militantEs de gauche, ce serait ridicule de leur part de continuer à se gonfler la tête en croyant fermement que ce qu’ils se disent est vrai.

Aujourd’hui, la CIA est encore très mal vue et plusieurs personnes doutent des actions de l’agence de renseignements. On ne peut dire avec preuves tangibles et avec exactitude le rôle de la CIA à l’heure actuelle à travers le monde, mais on peut la remettre en question dû à son noir passé qui vient d’être dévoilé au grand public. Il est vrai que trop d’éléments manquent à ce noir passé, mais c’est mieux que rien.

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La manifestation du 22 juin en vidéo

Posted by L'Agitateur sur 26 juin, 2007

Pour tous ceux et celles qui s’entêtent à croire que les manifestantEs opposéEs à la présence militaire canadienne et autre en Afghanistan n’étaient que des maoïstes, voici une vidéo qui résume bien la manifestation du 22 juin passé. Vous y verrez des manifestantEs de toutes les branches : des réformistes aux révolutionnaires, tous et toutes uniEs pour marcher dans les rues de Québec selon les règles de jeu de la démocratie libérale.Malheureusement, les médias corporatifs et droitistes ont réussi avec plus ou moins de succès à biaiser l’opinion publique en lui faisant croire que les seulEs protestataires à la manifestation étaient des communistes et « extrémistes de gauche ». Ce sont des mots assez simples pour faire peur à toute une population si on les utilise de façon démagogique. La Droite exerce tous les moyens possibles pour écraser et diviser la Gauche – qui va déjà assez mal à l’heure actuelle – puisqu’elle a peur de voir cette dernière s’unir pour de bon et pulvériser la vermine droitiste.

Bien sûr, cette « pulvérisation » n’est qu’au niveau des idées, contrairement à des droitistes qui croient fermement que c’est une liquidation physique des gens de Droite… vraiment tout pour faire peur.

L’hégémonie ne passera pas !

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