La secrétaire d’État, Condoleeza Rice, a déclaré avant son départ que les contrats d’armements militaires de sommes assez volumineuses visaient à contrer les propagations idéologiques dites « négatives » de l’Iran, d’Al-Qaïda, du Hezbollah et de la Syrie dans la région. Elle a entre autre accusé l’Iran de nourrir le terrorisme au Liban, de financer le mouvement Hamas, de soutenir les milices chiites en Irak et de vouloir se doter d’armes nucléaires. Cette dernière est une traduction américaine des termes « énergie nucléaire« .
Cette influence iranienne n’est, bien sûr, que présente dans le monde de la Droite néoconservatrice, dans la peur sunnite anti-chiite et de la Gauche soucieuse. Par ces accusations directes comme celles-ci, on oublie l’omniprésence anglo-saxone et occidentale à travers le globe durant plus d’un millénaire d’histoire. Que ce soit au niveau politique, social, militaire, économique : l’omniprésence y était.
Concernant l’aide iranienne auprès du Hamas et du Hezbollah, ainsi que des milices chiites en Irak, cela peut s’avérer vrai, mais les confirmations manquent contrairement aux accusations sans preuves. Le plus ironie dans cela, est le fait que les États-Unis aient déjà financé des groupes nationalistes réactionnaires, et souvent anticommunistes, dans le but de renverser l’État et d’en prendre contrôle pour ensuite servir les intérêts capitalistes. Nous pouvons nous souvenir des contras au Nicaragua ; des moudjahidins en Afghanistan ; des mercenaires à Cuba et au Tibet ; ainsi que les baasistes en Irak.
Il faut dire que les accusations sans fondements fleurissent mieux que les preuves mises sous silence…
Certes, Condoleeza Rice a aussi affirmé ceci à l’aéroport de Shannon, en Irlande :
« Il n’y a aucun doute : l’Iran constitue le défi le plus important lancé aux intérêts américains dans la région et au projet de Proche-Orient que nous voulons »
Il faut dire que leurs discours changent vite de cibles. Rappelons-nous, au début, des propos semblables à celui dit par Rice, mais en rapport avec l’URSS social-impérialiste. Souvenez-nous des « défis » des baltes, des basques, de l’Europe de l’Est, de l’Amérique latine et encore.
Aujourd’hui, c’est le monde arabe, dont la principale cible est l’Iran – qui n’est soit dit en passant pas arabe. De ce fait, Téhéran – capitale d’Iran – accuse l’administration Bush de vouloir semer la division et la peur au sein même de la région par leurs armements. La secrétaire d’État réplique à cette accusion que « s’il y a déstabilisation de la région, il faut l’attribuer au régime iranien. » Comme quoi, dans toute cette affaire, le bouc-émissaire c’est l’Iran.
Certes, cette tournée n’a qu’un objectif : promouvoir l’idéologique anglo-saxone à travers le monde arabe qui, parmis les civils, beaucoup de résistances culturelles s’y font. Elle sert sans aucune doute à la préservation de la présence militaire dans les pays arabes dit « alliés », ainsi qu’en Afghanistan et Irak, afin de mieux concentrer les futures attaques contre l’Iran – ainsi que la Syrie -, les seuls territoires de la région n’ayant aucune présence militaire américaine.
L’Irak et l’Afghanistan n’étaient que des boucliers dans les mains de l’Iran ; aujourd’hui, ils sont dans les mains américano-sionistes (car oui, Israël joue un grand rôle dans cette affaire).
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==> L’Iran et la Syrie critiquent les contrats d’armements