Reactionism Watch

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SOLIDARITÉ AVEC LA PALESTINE

Posted by Jean-Sébastien Vézina-Girard sur 11 avril, 2009

    PalestineJEUDI 16 AVRIL 19h00
    A-M050, Pavillon Hubert-Aquin (A), UQAM
    400 rue Sainte-Catherine Est
    Montréal, Quebec

Suite aux récentes attaques d’Israël dans la Bande de Gaza et à l’occupation illégale de la Palestine, qui entame sa 42e année, le mouvement pour le boycott, le désinvestissement et les sanctions (BDS) contre Israël continue de croître. Ce mouvement, inspiré de la campagne mondiale pour mettre fin à l’apartheid en Afrique du Sud, a pris beaucoup d’ampleur depuis son lancement par plus de 170 organisations palestiniennes en 2005.

Nous vous invitons à un panel de discussion sur l’apartheid israélien et le mouvement international pour le BDS contre l’apartheid israélien.

avec:

DENIS LEMELIN

président du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP), lequel a récemment adopté une résolution pour le boycott, le désinvestissement et les sanctions contre Israël

DAN O’MEARA

auteur et professeur à l’UQAM, ancien membre du Congrès national africain (ANC) et un vétéran du mouvement contre l’apartheid en Afrique du Sud

LORRAINE GUAY

membre de la Coalition pour la Justice et la Paix en Palestine

Tadamon! est un groupe de travail des GRIP-Concordia et GRIP-McGill.

cet événement est organisé par :

Tadamon! Montréal
la Coalition pour la Justice en Palestine-UQAM
la Coalition pour la Justice et la Paix en Palestine (CJPP)
le Syndicat des Travailleuses et Travailleurs des Postes (STTP)

Tadamon! Montreal

www.tadamon.ca

tel: 514 664 1036
email: info[at]tadamon.ca

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Citation de la semaine

Posted by L'Agitateur sur 13 octobre, 2007

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« Il faut avoir une parfaite conscience de ses propres limites, surtout si on veut les élargir. »

– Antonio Gramsci

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Un autre pas de plus vers la grève générale illimitée !

Posted by L'Agitateur sur 11 octobre, 2007

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C’est au tour de l’Association Facultaire Étudiante de Science Politique et Droit de l’Université du Québec à Montréal (AFESPED-UQÀM) d’adopter un mandat de grève ! Voici le communiqué de l’ASSÉ à ce sujet :

Réuni-e-s en assemblée générale aujourd’hui, 11 octobre, les membres de l’Association facultaire étudiante de science politique et droit de l’Université du Québec à Montréal (AFESPED-UQAM) ont adopté à 60,8 % un mandat en faveur de la grève générale illimitée.

 

La proposition adoptée est la suivante :

 

*Considérant la hausse des frais de scolarité mettant en péril l’accessibilité aux études post-secondaire, Considérant la hausse des frais afférents et le plan de redressement qui va à l’encontre de la mission académique et sociale de l’UQAM,
*Considérant le sous-financement chronique des universités et la crise financière à l’UQAM,

 

Il est proposé :

 

*Que l’AFESPED se dote d’un mandat de grève générale illimitée pour une réduction des frais de scolarité dans une perspective de gratuité scolaire ainsi que pour un réinvestissement massif en éducation
*Que ce mandat soit effectif lorsqu’une assemblée générale de déclenchement de grève, tenue dans les trois jours après l’atteinte du plancher, constatera qu’au moins 7 associations représentant 25 000 membres se soient dotées d’un même mandat.
*Que le mandat de grève générale soit renouvelé le jeudi de chaque semaine
*Que les stages et les cours préparatoires aux stages ne soient pas perturbés lors de la durée de la grève générale illimitée.
*Que les étudiant-e-s internationaux soient considéré-e-s dans nos revendications et lors des négociations.

 

Pour : 329 (60,8 %)
Contre : 193 (35,7 %)
Abstention : 19 (4 %)

 

http://www.asse-solidarite.qc.ca/spip.php?article848〈=fr

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Un pas de plus vers la grève générale illimitée !

Posted by L'Agitateur sur 10 octobre, 2007

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Après plusieurs associations étudiantes de certains Cégeps et universités, voici que vient le tour à l’Association Facultaire Étudiante des Langues et Communications (AFELLC) d’obtenir le mandat de grève !

C’est aujourd’hui que s’est tenu le vote de grève, à l’UQÀM, afin de savoir si cette dernière entrerait dans le mouvement étudiant vers la grève générale illimitée. Bien sûr, ce n’était pas qu’uniquement pour la question de grève, mais aussi sur la gratuité scolaire, la lutte étudiante pour la justice sociale sur plusieurs points et autres considérations importantes. Voici une retranscription d’un petit communiqué de l’ASSÉ à ce sujet :

Réuni-e-s en assemblée générale aujourd’hui, les membres de l’Association facultaire étudiante de langues et communication de l’Université du Québec à Montréal (AFELLC-UQAM) ont adopté à 50,3 % un mandat en faveur de la grève générale illimitée.

 

La proposition adoptée est la suivante :

 

*Que l’AFELLC-UQAM se dote d’un mandat de grève générale illimitée ;
*Qu’un plancher de 7 associations et 25 000 étudiants et étudiantes soit établi ;
*Que cette grève soit reconductible à toutes les semaines ;
*Que les cours de stage ou préparatifs aux stages soient maintenus ;
*Que les membres de l’AFELLC s’engagent moralement à donner un nombre d’heures proportionnel au nombre d’heures de cours suivi par semaine au mouvement de grève qui s’organise, au moment du déclenchement de la grève générale illimitée.

 

Que nos revendications soient :

 

*Contre toute hausse de frais de scolarité et de frais afférents pour un réinvestissement majeur en éducation dans une perspective de gratuité scolaire, c’est-à-dire une réduction des frais graduelle.
*Que soient considéré-e-s les étudiants internationaux et étudiantes internationales.

 

Que la grève puisse être déclenchée dans les 3 jours ouvrables suivant l’atteinte du plancher, par une assemblée générale de déclenchement.

 

Pour : 267 (50,3 %)
Contre : 242 (45,6 %)
Abstention : 22 (4,1 %)

 

http://www.asse-solidarite.qc.ca/spip.php?article843〈=fr

Que le combat continu !
En route vers la grève générale illimitée !
L’éducation est un droit !
Gratuité scolaire pour tous et toutes à tous les niveaux !

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Info-Dégel: Le dégel en trois actes

Posted by Hugo Jolly sur 23 septembre, 2007

Le Comité de Mobilisation pour la Grève à l’Université Laval (CMGUL) vient de publier sur son nouveau site Web un document qui explique ce qu’est le dégel et pourquoi il s’y oppose.

I. Le dégel

Peu avant le début de la campagne électorale de ce printemps, le gouvernement libéral annonça son intention de mettre un terme au gel des droits de scolarité qui prévalait depuis 1994. Suite à l’élection d’un gouvernement libéral minoritaire, celui-ci décida d’aller de l’avant avec la hausse, et ce malgré la ferme opposition manifestée par le mouvement étudiant. Voici à combien s’élèveront les droits de scolarité pour les cinq prochaines années. Le montant annuel est calculé sur une base de deux sessions de 15 crédits :

Année

Montant annuel

Montant par crédit

2006-2007

1668,30$

55,61$

2007-2008

1768,20$

58,94$

2008-2009

1868,10$

62,27$

2009-2010

1968,00$

65,60$

2010-2011

2067,90$

68,93$

2011-2012

2167,80$

72,26$

L’individu qui commence un baccalauréat cette année et le termine dans les délais prévus aura donc payé 600$ de plus. Celui qui en commence un dans deux ans, 1200$. Ce montant annuel ne tient toutefois pas compte des frais dits afférents qui eux sont facturés à la discrétion des universités, faisant ainsi passer la facture réelle moyenne en 2006-2007 à 2292,30$, soit déjà plus que ce qu’on nous annonce pour dans cinq ans…. De 205$ en moyenne qu’ils étaient en 1994-1995, ils ont passé à 624$ en moyenne en 2006-2007. Cette augmentation des frais afférents correspond à une quasi indexation à l’indice des prix à la consommation de la facture totale depuis 1994-1995 (Ratel 2006). Cette tendance semble se poursuivre puisque plusieurs universités ont récemment augmenté leurs frais afférents, comme par exemple le réseau de l’Université du Québec avec une augmentation de l’ordre de 160$. À l’Université Laval, cette augmentation est de 21$, en plus des 100$ en droits de scolarité. Les frais n’ont jamais été « gelés ».

II. Les modifications apportées à l’AFÉ

Le gouvernement y est également allé de l’annonce d’une série de mesures pour se donner bonne conscience. Celles-ci touchent principalement le système d’aide financières aux études. Ces mesures concernent tous les ordres d’enseignement, sauf l’allocation spéciale. Elles ne sont donc pas des mesures compensatoires au dégel des frais de scolarité.

  • Création d’une allocation spéciale servant à compenser l’augmentation des frais de scolarité. Les boursiers verront leur bourse augmenter du même montant que le dégel tandis que ceux qui ne sont bénéficiaire que d’un prêt ou n’ont pas atteint le prêt maximal verront leur endettement augmenter d’autant. Coût de la mesure : 5,1 M$ la première année.

  • Majoration de 2,1% de certaines dépenses reconnues (frais de subsistance, frais pour l’absence de transport en commun etc.) pour l’année 2007-2008. Ces dépenses n’avaient pas été indexées depuis 2003, privant ainsi les étudiants et étudiantes de 71 M$ dans leur système d’aide financière aux études. Coût de la mesure : 11 M$ en 2007-2008.

  • Augmentation de 40$ par trimestre au chapitre du matériel scolaire. Coût de la mesure : 7,5 M$.

  • Augmentation de 10% des exemptions dans le calcul de la contribution parentale ou du conjoint. Coût de la mesure : 7,6 M$.

  • De plus, le gouvernement a décidé de verser une aide sous forme de crédit d’impôt remboursable à ceux qui cotisent au régime enregistré d’épargne-études (REÉÉ). Selon la Fondation canadienne des bourses d’études du millénaire, plus de 58 % des parents canadiens gagnant plus de 70 000 $ par année cotisent à un REÉÉ (au niveau fédéral). Seulement 24 % de ceux qui reçoivent 30 000 $ et moins le font. Coût de la mesure pour 2007-2008 : 41 M$.

Qu’en pense le Comité consultatif sur l’accessibilité financière aux études ?

Le Comité consultatif sur l’accessibilité financière aux études (CCAFE) a récemment produit un avis concernant la hausse des droits de scolarité et les modifications apportées au système d’aide financière. Il s’agit d’un comité relevant du Conseil supérieur de l’éducation, organisme autonome au MELS relevant d’une loi et ayant comme mandat de conseiller la ministre sur les questions relatives à l’éducation.

1- Synthèse des études sur l’accessibilité

Voici une brève synthèse que le CCAFE fait de la recherche concernant l’accessibilité aux études : « Retenons de l’ensemble de ces études que des facteurs économiques, sociaux et culturels ont une influence souvent déterminante sur le destin scolaire des jeunes. L’accessibilité aux études supérieures se joue en grande partie en amont. Retenons également que les obstacles financiers sont bien réels et que les hausses des droits de scolarité peuvent avoir un effet négatif sur la participation aux études universitaires, en particulier chez les jeunes des milieux à faibles ou à modestes revenus et chez ceux des familles dont le revenu avoisine le revenu médian qui ne bénéficient pas de l’aide financière aux études. Diverses expériences montrent, par ailleurs, qu’il est possible de contrer ces effets pervers avec des mesures financières compensatoires, pourvu qu’elles soient publicisées et connues des milieux visés. L’effet positif des bourses en fonction des besoins financiers serait également à considérer. »

2- La mesure compensatoire est-elle bien adaptée ?

Dans son avis, le CCAFE émet toutefois de sérieuses réserves quant aux modifications apportées et à l’état actuel du système d’aide financière. Il montre que l’allocation spéciale résultera dans l’augmentation de l’endettement de 25 000 bénéficiaires d’un prêt seulement et rappelle que « la recherche tend à démontrer que les bourses ont un effet positif sur la persévérance scolaire et la réussite des études (Fondation canadienne des bourses d’études du millénaire, 2006b), tandis que l’endettement croissant, s’il ne nuit pas nécessairement à la réussite des études au premier cycle, freine l’accès aux cycles supérieurs chez les étudiants fortement endettés (Dubois, 2006) et rend plus difficile l’insertion socioprofessionnelle lorsque certains découvrent que leur ratio dette d’études-revenu limite leurs possibilités d’action (Fondation canadienne des bourses d’études du millénaire, 2007). » Le CCAFE recommande dans l’avis que cette allocation soit transformée en bourse.

Évidemment, pour ceux qui ne sont pas bénéficiaires de l’AFÉ, cette hausse devra être absorbée entièrement par eux ou leur famille. « Espérons que cela ne se fera pas aux dépens de la réussite de leur projet d’études. » dira l’avis du CCAFE. L’espoir est une bien maigre consolation pour ceux et celles dont leur projet d’études est compromis…

3- Et les parents dans tout ça ?

Le CCAFE semble également avoir une opinion différente de celle de nos élus concernant la contribution parentale : « Le Comité (CCAFE, 2004) a déjà souligné que cette contribution ne correspondait pas à la capacité de payer des parents. […] Le Comité pense toujours que les efforts financiers exigés des parents sont trop grands, particulièrement pour ceux dont le revenu familial est inférieur à 60 000 $. » Encore plus d’espoir sera apparemment nécessaire.

Le CCAFE s’intéresse également aux étudiantEs qui n’ont pas accès à l’AFÉ, les savants calculs de celle-ci faisant peu de cas de la réalité matérielle réelle des individus. Le Comité observe que : « L’effort financier exigé pour financer les études universitaires d’un enfant, calculé en fonction du revenu parental, paraît déjà fort exigeant lorsque ce revenu est de 100 000 $. Il devient vite disproportionné lorsque l’on descend dans l’échelle de revenu. »

4- Y a-t-il des solutions ?

Le CCAFE, bien conscient des nombreuses failles du système actuel, y va d’une proposition originale : que les universités réservent une partie de leurs nouveaux revenus à un fonds dédié à l’aide financière ! Il devient de plus en plus difficile de soutenir que l’augmentation des frais de scolarité n’est pas nuisible à l’accessibilité financière aux études et que ceux-ci permettent de financer plus amplement nos universités. Le CCAFE avait déjà dit à ce sujet « qu’il est peu réaliste de croire que les problèmes de financement des universités seront réglés avec les seuls droits de scolarité, compte tenu du fait qu’une partie importante du produit d’une éventuelle hausse devra servir à soutenir ceux et celles qui n’ont pas les moyens de l’absorber. »

III. Dégel : la mascarade

Cette vaste opération semble toutefois avantageuse pour le gouvernement. Celui-ci laisse croire à une générosité soudaine alors que LA seule mesure compensatoire au dégel entraîne son lot d’externalités négatives. Le dégel progressif des droits de scolarité et dans sa foulée l’annonce d’un train de bonifications à l’AFÉ, bonifications qui étaient depuis longtemps nécessaires, est un écran de fumée servant à distraire la population devant les enjeux réels de cette décision : le désengagement de l’État dans une de ses missions fondamentales par l’instauration d’un principe utilisateur-payeur générateur d’inégalités sociales.

Heureusement, les étudiantEs ne sont pas dupes devant ces misérables manoeuvres politiques ! Obligeons le Québec à respecter ses engagements internationaux alors qu’il contrevient à l’article 13 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, auquel le Québec a adhéré par un arrêté signé le 21 avril 1976, et qui stipule que « l’enseignement supérieur doit être rendu accessible à tous en pleine égalité, en fonction des capacités de chacun, par tous les moyens appropriés et notamment par l’instauration progressive de la gratuité ».

Réaffirmons le droit collectif à l’enseignement supérieur, voie royale de l’émancipation individuelle et collective ! Refusons vigoureusement l’instrumentalisation de l’éducation dont cette décision fait la promotion !

 

L’argent n’a pas à être le médiateur des aspirations de la jeunesse !

 

Tous ensemble vers la grève générale illimitée !

Sources :

CCAFE, Hausses des droits de scolarité des résidents du Québec, des étudiants canadiens et des étudiants étrangers : modifications au Règlement sur l’aide financière aux études

Budget du Québec 2007-2008

Fondation canadienne des bourses d’études du millénaire

Pacte relatif aux droits économiques, sociaux et culturels

Jean-Luc Ratel, Qu’en est-il de l’indexation des droits de scolarité

==> Site du CMGUL

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Le régime communiste aux U.S.A.

Posted by L'Agitateur sur 1 septembre, 2007

Voici un excellent texte de Léon Trotsky expliquant comment une société industrialisée pourrait générer la révolution, et ainsi organiser une toute nouvelle économie. Bien que ce texte date de 1935, plusieurs points sont encore d’actualités, notamment la croyance droitiste qui dit que ce qui est communiste est ce que la Russie était en 1917 à 1925 dans les régions les plus arriérées au plan culturel et économique.

Si le régime communiste est instauré aux Etats-Unis, comme une conséquence de l’incapacité de votre ordre social capitaliste à résoudre ses difficultés et ses problèmes, vous découvrirez que ce régime bien loin de signifier une tyrannie bureaucratique intolérable et l’enrégimentement des individus, sera à l’origine d’un développement des libertés individuelles et donnera l’abondance pour tous.

A l’heure actuelle, la plupart des Américains ne considèrent le régime communiste que d’après l’expérience de l’Union Soviétique. Ils craignent que ce régime n’engendre en Amérique les mêmes résultats matériels que chez les peuples culturellement arriérés de l’Union Soviétique.

Ils craignent que l’on ne veuille les coucher sur un lit de Procuste, et considèrent, par ailleurs, le conservatisme anglo-saxon comme un obstacle insurmontable même pour des réformes éventuellement souhaitables. Ils soutiennent que la Grande-Bretagne et le Japon interviendraient par la force armée contre les Soviets américains. Ils redoutent de s’entendre dicter quels vêtements ils doivent mettre, quels aliments ils doivent consommer; d’être contraints à se contenter de rations de famine; à ne trouver dans la presse qu’une propagande officielle stéréotypée; à entériner des décisions prises sans leur participation active; à garder leurs pensées pour eux, et à chanter bruyamment en public les louanges de leurs dirigeants soviétiques pour échapper à la prison ou à l’exil.

Ils ont peur d’être la proie de l’inflation monétaire, de la tyrannie bureaucratique, d’une paperasserie intolérable dans toutes les démarches de l’existence quotidienne. Ils craignent d’assister à une standardisation mécanique des arts et des sciences, comme de la vie de tous les jours; à la destruction, par la dictature d’une monstrueuse bureaucratie, de toute spontanéité politique et de la liberté de la presse. Et ils tremblent à l’idée d’être obligés à parler un incompréhensible jargon de dialectique marxiste et à professer une philosophie sociale obligatoire. Ils craignent, en un mot, que l’Amérique soviétique ne devienne la contre-partie de la Russie soviétique telle qu’on la leur a dépeinte.

En réalité, le régime. soviétique américain diffèrera autant du régime soviétique russe que les Etats-Unis du Président Roosevelt différent de l’empire russe du tsar Nicolas II. Cependant, le régime communiste ne peut être instauré en Amérique que par une révolution, comme l’y furent l’indépendance et la démocratie. Le tempérament américain est énergique et violent, et il exigera pas mal de vaisselle cassée avant que le régime communiste ne soit solidement établi. Les Américains sont des enthousiastes et des sportifs avant d’être des spécialistes ou des hommes d’état, et il serait contraire à la tradition américaine d’opérer un changement majeur sans se diviser, tout d’abord, en camps opposés et fendre des crânes.

Néanmoins, si élevé qu’il puisse être, le coût de la révolution communiste aux Etats-Unis sera insignifiant, rapporté à votre richesse nationale et à votre population, en comparaison de celui de la révolution bolcheviste en Russie.

Cela tient à ce que, dans une guerre civile révolutionnaire, ce n’est pas la poignée d’hommes qui se trouve au sommet de l’échelle sociale qui se bat –les 5% ou 10% qui possèdent les neuf dixièmes de la fortune américaine: ils ne peuvent recruter les armées de la contre-révolution que dans les couches inférieures des classes moyennes. Or la révolution pourrait facilement amener ces dernières sous son drapeau en leur démontrant que le soutien des soviets leur ouvrirait seul une perspective de salut.

En dessous de ce groupe social, tout le monde, au point de vue économique, est préparé au communisme. La crise a ravagé votre classe ouvrière, et a porté un coup terrible à vos agriculteurs, déjà atteints par le long déclin agricole de la décade d’après guerre. Il n’y a aucune raison pour que ces groupes opposent une ferme résistance à la révolution; ils n’ont rien à y perdre, en admettant, bien entendu, que les dirigeants de la révolution adoptent une politique modérées et clairvoyante à leur égard.

Quels autres hommes voudront se battre contre le communisme? Vos milliardaires et multimillionnaires? Vos Mellon, Morgan, Ford, Rockefeller? Ils cesseront la lutte dès qu’ils ne pourront plus trouver d’autres gens pour se battre à leur place.

Le gouvernement soviétique américain prendra fermement possession des leviers de commande de votre système économique: les banques, les industries-clés et les moyens de transport et de communication. Il donnera alors aux agriculteurs, aux petits commerçants et négociants, un temps de réflexion suffisamment long pour que ceux-ci aient la possibilité de constater comme le secteur nationalisé de l’industrie fonctionne bien.

C’est ici que les soviets américains pourront faire de véritables miracles. La « technocratie » ne pourra devenir une réalité que sous le régime communiste, une fois votre système industriel affranchi des entraves de la propriété privée et du profit privé. Les plus audacieuses propositions de la commission Hoover sur la standardisation et la nationalisation ne sont que jeux d’enfants auprès des possibilités nouvelles que libérera le régime communiste.

L’industrie nationale sera organisée sur le modèle de la chaîne de montage dans vos usines automatiques modernes à production continue. La planification scientifique pourra sortir du cadre de l’usine individuelle pour être appliquée à votre système économique tout entier. Les résultats seront stupéfiants.

Les coûts de production tomberont à 20%, ou moins, de leur valeur actuelle. De ce fait, le pouvoir d’achat des agriculteurs s’élèverait rapidement.

Bien entendu, les soviets américains institueraient leurs propres entreprises agricoles géantes, en guise d’écoles de collectivisation volontaire. Vos agriculteurs pourraient facilement calculer s’il est de leur intérêt de demeurer des anneaux isolés, ou de se joindre à la chaîne publique.

[…]

==> Lire la suite

Rappelez-vous de ceci : l’Entreprise d’aujourd’hui est ce que l’Église était autrefois à l’État.

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Compte rendu *complet* sur le sommet Montebello

Posted by L'Agitateur sur 25 août, 2007

La ville de Montebello devint forteresse pendant le sommet du Partenariat pour la Sécurité et Prospérité nord-américaine. Elle accueillit pendant trois journées les chefs d’État des trois pays de l’Amérique du Nord, avec plus de 30 chefs d’entreprises à leurs côtés. Par cette nature anti-démocratique totalement du sommet, il était impossible d’ignorer celui-ci et de ne rien faire : c’est pourquoi nous sommes allés manifester notre opposition et désaccord.L’été a été fortement mis en branle pour mobiliser un maximum de personnes à la cause, bien que la journée et le lieu choisis n’aient pas encouragé les gens à venir : un lundi à Montebello avec une forte présence policière. Reste qu’une forte propagande ai été faite auprès des masses populaires du Québec, du Canada, des États-Unis et du Méxique. Des centaines d’affiches sont apparues un peu partout en Amérique du Nord pour l’appel au rassemblement à Montebello et dénonçer collectivement cette rencontre des trois bandidos.

Quelques semaines avant la manifestation, un campement autogéré anti-capitaliste s’est fait dans la région de l’Outaouais, tout près de la forteresse, et de nombreuses personnes ont participé aux petites manifestations du 19 août. Elles ont aussi dormi sur les lieux, bien que les policiers tentaient de leur mettre des bâtons dans les roues en fouillant leurs équippements à chaque « checkpoints ». Certes, des actions ont été faites à Montréal et Ottawa pendant les quelques journées avant le sommet.

C’était là une journée qui s’annonçait ensoleillée, légèrement nuageux avec une température agréable variant entre 20 et 25 degrés. Plusieurs autobus loués et véhicules partaient des trois pays nord-américains pour s’en venir au Québec, à Montebello. Ils venaient de Sherbrooke, Québec, Montréal, Trois-Rivères, l’Ouest Canadien, des États-Unis et même du Méxique. Bien que les manifestantEs avaient des divergences sur leurs positions politiques (communisme/anarchisme, révolution/réforme), touTEs s’entendaient sur une chose : ce sommet est une aberration dans une société qui se prétend « citoyenne » et « démocratique ».

Suite à quelques retards lors du trajet vers Montebello, les autobus sont finalement arrivés à destination vers 13h00. Les manifestantEs sont sortiEs pour se rassembler en une unité solidaire et se diriger vers le coeur de Montebello en passant par une route de campagne, pour ensuite prendre une voie ferrée de la CN – qui elle est accusée de racisme envers les peuples autochtones. Arrivé sur la 148, nous marchions en direction des manifestantEs d’Ottawa, des États-Unis et du Méxique qui étaient déjà présentEs sur les lieux, très près de l’entrée du périmètre de sécurité du Château Montebello.

CertainEs commerçantEs avaient barricadé leur place, dont le seul et unique bar du coin : le Bar central. Par contre, un code avait été donné entre manifestantEs et commerçantEs : une pancarte verte veut dire « zone verte », soit une alliance avec les protestataires, et ils et elles étaient la bienvenue pour venir acheter les besoins nécessaires ! Pour le reste des commerces, c’était une opposition directe. C’est compréhensible lorsque ce sont de grosses compagnies qui se protègent des « radicaux ».

Bien que les manifestantEs n’aient pas respectéEs ce que les policiers leur ont imposé comme terrain de manifestation, soit deux cages fermés, l’anti-émeute est arrivée, avec bouclier, matraque et masque à gaz, pour bloquer le chemin des manifestantEs et les empêcher de continuer leur chemin vers le château. À ce moment, le tout était visible : les policiers étaient sur trois fronts, armés jusqu’aux dents, avec des camescopes et appareils photos, et toute autre arme contre les manifestantEs au cas où ils se tannent et attaquent.

Les trois fronts étaient occupés par les policiers : le front Nord qui fut celui vers le château, c’était la « zone rouge » avec un grillage très fin comme périmètre de sécurité allant à 10 pieds d’hauteur ; le front Nord-Est qui était occupé par les policiers sur le cimetière à une altitude variant de 10 à 100 centimètres. ; le front Est qui était plutôt vide de policiers, mais assez pour bloquer le chemin. À côté de ce front Est, la station-service Crevier accueillait à bras ouverts les manifestantEs qui avaient besoin d’eau, de nourriture, d’aller aux toilettes ou de se reposer tout simplement. Le commerçant de la place s’est fait une montagne de profits, mais pour une bonne cause. C’était la « zone verte », et il n’y avait pas de danger … pour le moment.

Plusieurs personnes étaient présentes sur les lieux : maoïstes, anarchistes, anarcho-communistes, sympathisants zapatistes, écologistes, syndicats, anticapitalistes et réformistes. Les « radicaux » n’étaient pas plus nombreux qu’une centaine de personnes, et le « Black Block » y était avec un maximum de vingt personnes. Il y avait des personnes de tout âge, passant de neuf à soixante dix ans. Quelques uns avaient leur chien en compagnie. Au grand total, pas plus de 1200 manifestantEs étaient venuEs à l’appel, ce qui est horriblement peu pour un tel sommet.

Les médias étaient présents, à la fois corporatifs ( TVA, RDI, TQS ), indépendants ( Indymedia, Reactionism Watch, Global Aware ) et même internationaux ( Al Jazeera ). Ceux qui ont reçu de très fortes critiques et arrogance de la part des manifestantEs c’était, bien sûr, les médias corporatifs, malgré l’opinion de certains caméramans : ce fut le cas du caméraman de TQS qui dit ironiquement et avec colère : « Bah oui, moi je l’aime Bush ! » Bien que ce soit étonnant, plusieurs caméramans étaient de notre côté en accord avec nous. Mais cela n’empêcha pas ces derniers de diffuser des images sensationnalistes où l’on voyait des manifestantEs en colère qui répondaient aux attaques de lacrymogènes. Sur TVA, il était dit que si les manifestantEs réussissaient à entrer dans le périmètre de sécurité, les autorités n’hésiteraient pas à tirer à balles réelles sur ceux et celles-ci.

Sur toutes les chaines, nulle ne montrait la vérité. Ni dans les journaux, ni à la télévision. Il n’était question que de démagogie, sensationnalisme et de populisme : ce qui a été montré dans les médias corporatifs n’était que 20 minutes d’une manifestation de plus de sept heures.

Malgré le blocage des policiers dès les premières minutes à l’arrivée des manifestantEs, l’ambiance restait vive pendant plusieurs heures : les gens criaient, chantaient, dansaient, discutaient, jouaient de la musique ; les organisateurs s’expliquaient, et donnaient de l’information ; des tracts étaient massivement distribués à propos de plusieurs enjeux politiques, et non seulement du PSP ; même un pique-nique a été fait en avant des policiers, ce qui était superbement bien réussi !

Les gestes pacifiques des manifestantEs contre l’arrogance des policiers se faisaient continuellement : autocollants sur les boucliers de l’anti-émeute ; bannières sur les clôtures nommé « Mur de la Honte » ; dessins à la craie sur le sol ; critiques ouvertes contre l’anti-émeute ; face à face ; un drapeau de l’anarchisme a été mis sur un haut lampadaire, avec un drapeau américain qui ne prennait pas feu (dû aux très fort vents) ; et plus encore. Malheureusement, même si ces gestes restaient pacifiques suite aux agressions de la police, l’anti-émeute ne cessa pas son arrogance envers les manifestantEs, et c’est ce qui les a incité à prendre une alternative au pacifisme étroit.

L’une des premières agressions de la police a débuté vers la première heure de la manifestation, soit proche de 13h00. Les policiers anti-émeutes poussaient les manifestantEs de la « zone rouge » à gauche du front Nord pour les faire reculer, et ces dernièrEs ne voulait pas perdre leur ligne et on fait de même. Pour répliquer, la GRC donnait des coups de boucliers, de matraques sur la tête, de genoux et de pieds. Pour faire peur aux manifestantEs, des tazers ont été utilisés au dessus de leurs têtes pour les faire reculer, au détriment d’une électrocution. Ceux et celles qui s’étaient assisES se sont fait bousculer par la Sûreté du Québec qui, profitant de l’occasion, a arrêté une personne. Ceux et celles qui dansaient proches de la police ont été bousculéEs.

Peu avant l’arrivée des manifestantEs de Montréal, soit avant 14h00, la police utilisa le poivre de cayenne sur les manifestantEs, dont une vieille dame pacifiste âgée dans la soixante dizaine. Pris de panique, les manifestantEs cherchent immédiatement de l’eau pour se rincer les yeux et les voies respiratoires. Cet abus de police n’avait qu’un but : montrer sa supériorité en tant qu’autorité, et maintenir un calme forcé alors que l’effet s’avérait tout à fait le contraire.

14h52, l’anti-émeute de la GRC utilise de nouveau le poivre de cayenne contre plus de 20 manifestantEs, dont des journalistes, photographes et des medecins. Comme plusieurs d’entre eux et elles n’avaient rien pour se protéger les yeux et les voies respiratoires, la durée de leur souffrance varia de quelques minutes à plusieurs heures. CertainEs toute une journée ! Pour se venger, les manifestantEs ont lancé des bouteilles de plastique vides une fois que l’eau ai été vidée sur leur propre visage. Ces mêmes bouteilles visaient aussi les policiers caméramans qui filmaient tout en étant derrière la ligne de front : ce sont les premiers projectiles.

Ensuite, à un certain moment, deux manifestants vêtus de rouge (possiblement communistes) se sont avancés de la ligne de front Nord avec des bâtons 2X4 : la police répliqua aussitôt avec trois gaz lacrymogènes en tirant directement dans foule. Moins de dix minutes plus tard, suite à des bousculades répétées, c’est encore trois gaz lacrymogènes, mais les manifestantEs ne lâchent pas prises et reviennent au front. C’est le calme, soit le « temps mort » car les affrontements sont plutôt calmes pendant environ une heure et demi. Tout semble stable, bien qu’il y ai des accrochages, mais rien de sérieux ou sévère.

Pendant ce temps mort, les discussions reprennent, des sit-in improvisés se font pour discuter du PSP, ou tout autre enjeux politiques reliés à ce dernier. Des familles se prennent en photo, d’autres dansent devant les policiers, certainEs dessinent sur le sol. Vers 16h00, les maoïstes quittent les lieux par manque d’actions. Beaucoup sont partiEs à la station-service Crevier ou à leur automobile se nourrir.

17h05, les affrontements éclatent. Le Reactionism Watch n’est pas en mesure d’expliquer les causes, mais nous avons reçu trois versions de faits différentes. Nous aimerions avoir des confirmations exactes de manifestantEs qui savent ce qui s’est passé.

  • 1) Suite à la désertification des communistes du PCR et anarchistes du Black Block, et autres manifestantEs partiEs manger, l’anti-émeute aurait reçu l’ordre de mettre un terme à la manifestation car elle ne voulait pas rester toute la nuit à surveiller le sommet.
  • 2) Un jeune manifestant aurait entravé le travail de l’anti-émeute de manière sonore avec sa trompette de parade en plastique. En réponse au bruit, une pluie de gaz lacrymogène aurait été ordonnée.
  • 3) Un manifestant aurait pousser un policier, qui lui l’aurait repousser. Par ce geste, le chandail du manifestant se serait coincé dans la matraque du policier, et qu’il aurait été tiré vers l’avant (en direction des manifestantEs). Par ce fait, les grenades lacrymogènes aurait été envoyées en masse, pour ensuite tirer à balles de plastiques.

Si vous connaissez la vraie raison, faites nous en part le plus rapidement possible !Dès les affrontements déclenchés, plus de quatres grenades lacrymogènes ont été envoyés dans un laps de temps de 15 secondes. La majorité des manifestantEs sans aucune protection faciale ont pris la fuite collective en moins de 15 minutes, ou se sont mis dans le côté ouest du front pour ne pas respirer le gaz. Avec leur bâton de drapeau, les manifestantEs tappaient sur les panneaux ou quelconque métal pour faire du bruit. Ceux et celles avec une certaine protection sont restéEs au front, bien qu’affaibliEs.

Ce gaz lacrymogène est catégorie CS, type un puisqu’il ne résiste pas à l’eau. Cette poudre, fortement toxique, entraine la nausée, le vomissement, l’hypersalivation de la gorge, l’irration des yeux et des voies respiratoires. Fabriquée aux États-Unis et vendue au Canada, cette grenade lacrymogène éclate quelques secondes plus tard après avoir été lancée dans les airs pour se vider complètement et répandre la poudre jaunâtre partout dans l’atmosphère. Ces grenades, une fois éclatée, ne peuvent être reprises pour être relancées : elles sont complètement ouvertes et vidées.

L’anti-émeute avance tranquillement, et les tireurs de la GRC ciblent les manifestantEs avec des balles de caoutchouc. Une pluie de gaz lacrymogène s’amorce. Certaines personnes reçoivent la grenade lacrymogène directement sur le corps ; d’autres plus de trois balles de caoutchouc, ainsi que les medecins voulant les aider ; et quelques-unes des coups de matraques (au début des escarmouches). Une vieille dame a reçu une balle de caoutchouc dans le pied, et même qu’un manifestant, par terre, en a reçu plus de quatre.

Fait cocasse : une grenade lacrymogène a été tirée depuis le front Nord vers le front Nord-Est, soit dans le cimetière. Étrangement, il n’y a pas eu un seul bruit pendant cinq secondes jusqu’à l’atterrissage de la grenade dans le cimentière. À ce moment, la foule a félicité cette bavure par des rires, joies et applaudissements !

Pour répondre à cette attaque barbare de l’anti-émeute, des projectiles ont été lancées à l’improviste : bouteilles vides, canettes, galets, tomates, oeufs et pierres. Ces pierres se trouvaient sous un petit pont proche de l’entrée du périmètre de sécuritaire du Château Montebello. Un manifestant (ou agent de police) prennait des pierres de la taille d’une demi-patate à une complète pour les donner à un autre manifestant qui les mettait dans son bouclier (couvercle de poubelle) et en fournissait à certainEs manifestantEs. Il y avait un grillage sur la pile de pierres pour empêcher les manifestantEs d’en prendre, mais l’un d’entre eux a été plus malin. Malheureusement pour les lanceurs et lanceuses, le soleil derrière l’anti-émeute les aveuglaient complètement. Cela n’a pas duré plus de 10 minutes, et seulement un maximum de six personnes suivaient les policiers

Bref, les manifestantEs ont continué à battre en retraite et la police s’amusait à mitrailler la foule avec leurs grenades lacrymogènes. Au total, plus de 60 ont été utilisées. Les tireurs de la GRC en faisant autant avec leurs balles de caoutchouc. La rue principale était remplie de grenades lacrymogènes gaspillées, de caoutchouc, de bouteilles d’eau encore remplies et même d’aliment encore comestible ! Les manifestantEs ont laissé derrière eux et elles ce qu’ils et elles avaient en trop afin de mieux courir et être moins encombréEs.

Le calme revint vers 17h40 lorsqu’un manifestant profita de l’occasion pour faire le signe de la paix avec sa main, seul, au beau milieu de l’intersection des routes 148 (Route du Canton) et 323 (Rang Gustave) entouré au loin par les trois fronts d’anti-émeutes. Ce geste attira l’attention médiatique, ce qui forca les policiers à ne plus tirer ni grenades ni balles. D’autres manifestantEs se sont joints à lui pour rester solidaire et uni. Une multitude de photos a été prise à cet instant : la paix était revenue.

Fait cocasse : Un agent de la Sûreté du Québec aurait cassé une pierre tombale après avoir donné un coup très fort dessus. Peut-être à cause de la colère, nous ne pouvons dire réellement…

Vers 17h50, deux feux ont été vus : l’un était une boite de carton contenant une pile de feuilles, alimentée par d’autres papiers, cartons et pancartes. Le second feu était la planète Terre, fait en maquette, transportée par deux manifestants, pour le brûler. Cela voulait symboliser ce que notre monde deviendrait si ce sommet était un succès et que le PSP avait lieu comme prévu. Les conséquences seraient mondialement catastrophiques !

18h00, le calme, trois manifestants discutent avec les policiers du front Nord qui s’est avancée jusqu’à l’intersection. Kanto, un manifestant aux lunettes sombres, demanda à un policier de l’anti-émeute de s’identifier ; ce dernier ignora complètement la demande. C’en est pareil pour tous les policiers qui étaient présents. Une vidéo a été filmée pour en monter la preuve (voir à la fin du compte rendu). Moins de dix minutes après la demande d’identification, un policier s’est faufilé dans la ligne de front des policiers afin d’arrêter un photographe amateur du Reactionism Watch. Nous ignorons la raison exacte, mais nous pensons que c’est dû à sa vidéo compromettante et ses photos inédites des médias.

Certes, notre camarade a réussi à s’enfuir à temps, mais Kanto, à ses côtés, s’est fait prendre alors qu’il ne faisait que discuter avec le policier qui refusait de s’identifier. Le motif qui a été retenu contre lui est le fait qu’il ait troublé la paix, alors que c’est le policier même qui est venu troubler la paix. Malheureusement, nous n’avons pas pu noter son numéro. Il faut dire que c’était impossible à identifier ces policiers qui, en très grande majorité, étaient masqués. Ils n’avaient pas de badge, mais qu’un simple numéro sur leur épaulette et casque.

Finalement, à la toute fin de la manifestation de lundi le 20 août, deux canons à eau, plus de 200 policiers, des tireurs de la GRC, et des lance-grenadiers étaient prêts à repousser quelconque attaque des manifestantEs : surprise, ils et elles avait quitté les lieux. Par contre, le lendemain matin, une autre légère manifestation a eu lieu et les manifestantEs ont été harcelés par des questions de la police, et cette dernière a tenté de fouiller les véhicules des manifestantEs questionnéEs.

Bilan : plus de 300 manifestantEs incommodéEs par le poivre de cayenne et/ou gaz lacrymogènes, dont une dizaine victime de balles de caoutchouc et une autre vingtaine victime de coups de matraques, boucliers, genoux ou pieds. Moins de 4 policiers incommodés par le gaz lacrymogène. Quatre arrestations, dont deux femmes. Trois agents provocateurs de la Sûreté du Québec, tous faussement arrêtés.

P.S.: Nous ignorons le contexte qu’entourait l’arrêstation des trois premières personnes. Veuillez nous informer !

Pour les photos, vous avez le choix !

==> Photos du Reactionism Watch (Afficher en diaporama)
==> Photos de Canadian Union of Public Employees
==> Photos de Michael Lessard
==> Photos du CMAQ (1)

Voici la video en question dont nous vous avons parlé avec le manifestant qui demande à un policier de s’identifier, alors que ce dernier l’ignore complètement. Assurez-vous de lire la description de la vidéo après avoir ouvert le lien vers celle-ci sur YouTube ! Cette vidéo ne doit pas passer sous silence, bien que l’infraction de la part du policier soit mineur et que l’accusation d’avoir « troublé la paix » ne tiens pas debout.

==> Lien vers la vidéo YouTube
==> Une vidéo résumé du sommet Montebello

==> Plus de détails sur le bilan du sommet Montebello
==> Critique sur la couverture médiatique du sommet

Vous avez un témoignage à faire ? Une correction à apporter ? Un avis à écrire ? Des photos à montrer ? Allez-y, vous êtes libres de le faire, voire encouragé ! Dites-le nous ce que vous en pensez de ce sommet, racontez-nous ce que vous avez vu, car ce compte rendu vous appartient : il peut être modifié si nécessaire pour ajuster des faits (comme celui du déclenchement des affrontements à 17h05)

** VEUILLEZ CIRCULER TRÈS MASSIVEMENT CES INFORMATIONS **

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Preuve : agents provocateurs lors du sommet Montebello

Posted by L'Agitateur sur 22 août, 2007

Souvenez-vous des trois agents provocateurs de la police ? Nous avons trouvé une preuve plutôt convainquante qui montre que ces derniers étaient des flics. Regardez bien l’image ci-dessous.Vous ne voyez rien ? Visez particulièrement sous les bottines. Notez bien le petit logo jaune à la fois sous la semelle du policier de gauche, et les deux agents provocateurs « arrêtés » (mais jamais reportés par les autorités, ni les médias).

Si cela est du « photoshop », alors la personne en question est un peu trop doué…

==> Plus d’informations

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Quand la police connaît mal ses propres manifestantEs…

Posted by L'Agitateur sur 21 août, 2007

… elle se fait prendre dans son propre piège ! Ces provocateurs, vêtus en soi-disant « anarchistes », ont apporté des pierres et des bâtons avec eux afin de faire de la casse, chose qui n’a jamais été le but des anarchistes qui ont été sur les lieux, ni même celui des communistes ou tout autre individu radical. Ils se sont moussés dans la manifestation, alors que les manifestantEs les ont vu et les ont aussitôt repousser. Une casse à la station-service Crevier orchestrée par la police même a été évitée !

Prochaine fois, elle devra apprendre à connaître ce qu’est l’anarchisme, ainsi que l’action directe de ce dernier.

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Sommet de Montebello: Non aux tactiques de division et d’intimidation

Posted by Libertad ! sur 18 août, 2007

Nous avons reçu un courriel de dernière minute concernant le sommet de Montebello par le Bloc-AMP (Action mondiale des peuples). Ce dernier critique fortement le machiavélisme des autorités, et appel toutes les organisations progressisstes à s’unir en cette occasion spéciale pour dénoncer les stratégies néolibérales de la part des trois chefs d’État. Voici le communiqué en question :

Sommet de Montebello:

NON AUX TACTIQUES DE DIVISION ET D’INTIMIDATION

Cette déclaration vise à encourager la solidarité et l’unité entre les nombreuses et diverses personnes et groupes qui participeront aux manifestations progressistes d’opposition au Partenariat nord-américain pour la sécurité et la prospérité et à la rencontre Bush/Harper/Calderón qui aura lieu à Montebello, Qc, les 20 et 21 août prochain.

Il est clair que les forces de police et de sécurité — en complicité avec l’État, les promoteurs privés du PSP et les médias de masse sensationnalistes — utilisent la stratégie de « diviser pour régner ». Elles emploient une distinction entre « bons » et « mauvais » manifestants pour affaiblir les mouvements sociaux.

Dans les yeux de la police, vous êtes « bons » si vous acceptez d’entrer dans leurs zones et enclos de manifestation, et vous êtes « mauvais » si vous refusez de le faire; vous êtes « bons » si vous limitez vos moyens d’action au cadre électoral et au lobbying politique, et vous êtes « mauvais » si vous rejetez la politique parlementaire et partisane en faveur de l’action directe; vous êtes « bons » si vous demandez la permission à la police pour manifester, et vous êtes « mauvais » si vous refusez de dialoguer avec la police sur une question de principes.

Déjà, les officiers de la GRC et de la SQ ont commencé une campagne de peur dans les communautés de Montebello et des environs, évoquant la présence de « provocateurs » et de « manifestants violents »; ces tactiques de peur.

Des officiers de la GRC ont aussi approché certains manifestants, de façon sélective, pour entamer un « dialogue » (même s’il n’y a absolument aucune obligation au Canada d’entretenir un « dialogue » avec la police, et même si nous avons le droit d’organiser des manifestations de façon autonome, sans l’interférence des policiers). Les démarches de la GRC visent également à répandre des rumeurs sur les groupes qu’ils n’aiment pas, tout en accommodant les groupes qu’ils préfèrent.

Le Bloc-AMP Montréal — formé de militant-e-s anticapitalistes prônant l’action directe au Québec et en Ontario, avec des centres organisationnels à Montréal et Ottawa en vue des mobilisations sur Montebello – est l’un des groupes organisateurs qui sont ciblés et marginalisés par la police.

Notre base d’unité inclut les principes suivants: « une attitude de confrontation, puisque nous ne pensons pas que le ‘lobbying’ puisse avoir un impact majeur sur des organisations à tel point partiales et antidémocratiques, pour lesquelles le capital transnational est le seul facteur réel déterminant leur politique »; et « un appel à l’action directe et à la désobéissance civile, au soutien aux luttes des mouvements sociaux, mettant en avant des formes de résistance qui maximisent le respect pour la vie et pour les droits des peuples opprimés, ainsi qu’à la construction d’alternatives locales au capitalisme mondial ».

Notre base d’unité, et nos efforts d’organisation au quotidien, sont enracinés dans les luttes locales et globales pour la justice. Les organisateurs et organisatrices du Bloc-AMP, par leur implication dans divers groupes, sont activement engagés dans les luttes pour la justice et la dignité des immigrants et immigrantes, contre l’oppression sous toutes ses formes, pour les droits des travailleurs et travailleuses, contre la guerre, pour la libération des prisonniers et prisonnières politiques, pour la protection de l’environnement et une foule d’autres mouvements et organismes, et ce, depuis plusieurs années. C’est notre travail au quotidien qui nous pousse à mobiliser également contre le PSP à Montebello.

Néanmoins, il y aura bel et bien des tentatives de la part de la police et de l’État pour marginaliser les manifestants et manifestantes affilié-e-s au Bloc-AMP.

C’est parce que nous anticipons un tel salissage que nous lançons cet appel à l’unité et à la solidarité. L’opposition progressiste et anti-raciste au PSP comporte de nombreux traits communs — un engagement à long terme envers la justice sociale, l’éducation populaire, le débat public, la mobilisation populaire et l’action.

Il existe aussi des différences d’analyse et de tactiques; nous devrions débattre ensemble de ces enjeux, de façon franche et honnête. Tout mouvement social réellement diversifié et vivant comporte inévitablement des divergences de points de vue, et ça n’est pas une mauvaise chose.

Cependant, ces débats au sein du mouvement ne devraient pas être influencés par les tentatives déployées par les forces répressives pour marginaliser une partie du mouvement et l’isoler du reste.

Nous écrivons cette déclaration pour demander à toutes les organisations progressistes, tout-e-s les activistes et tout-e-s les manifestant-e-s qui mobilisent contre le PSP et la rencontre Bush /Harper/Calderón, de maintenir la solidarité et l’unité en regard des tentatives pour nous désunir et nous diviser. Vous pouvez très certainement être en désaccord avec le Bloc-AMP sur certains points, comme nous sommes sûrement en désaccord avec vous, mais nous souhaitons et demandons qu’un dialogue s’installe dans nos mouvements concernant ces désaccords, plutôt que des recours à la marginalisation ou aux dénonciations publiques.

Concrètement, la « solidarité et l’unité » signifient:
  • Ne pas laisser les agents de la police et de l’État intervenir pour nous diviser; rejeter positivement toute désinformation provenant de la police concernant les groupes d’activistes;
  • Ne pas dénoncer d’autres groupes à la police et dans les médias de masse;
  • Exprimer la solidarité de façon proactive, par le biais de déclarations d’appui, publiquement ou en privé;
  • Éviter toute tentative de placer les manifestant-e-s dans le cadre « bons » vs « mauvais », ou « violents » vs « non-violents ».

SVP, veuillez faire suivre cette déclaration dans vos groupes et organismes respectifs, et n’hésitez pas à l’endosser si vous êtes d’accord avec les principes qui y sont énoncés.

Bonne chance à tous ceux et toutes celles qui se mobilisent et s’organisent contre le PSP et la rencontre Bush/Harper/Calderón à Montebello!

Le Reactionism Watch sera de la manifestation :

N’ayez pas peur de vous faire prendre en photo, nous allons censurer les visages de touTEs qui seront de la manifestation, sans exception. Le tout sera diffusé sur ce blogue publique. Si vous n’êtes pas certainE qu’il y a unE photographe dans le coin, n’hésitez pas à poser des questions !

Petit rappel pour les mesures de sécurité :
  • Rester unis dans un groupe, ne pas s’isoler du reste de celui-ci
  • Amener un masque à gaz si possible, ou bien du vinaigre avec des chiffons propres
  • Éviter les verres de contact
  • Porter un foulard ou un masque, afin de cacher votre identité
  • Utiliser des matériaux légers, mais solides pour vos bannières, pancartes et drapeaux afin de vous défendre au besoin
  • Utiliser des surnoms, éviter de dire des propos indiscrets car le voisin peut être un policier en civil
  • Éviter les vêtements trop voyants (ex : t-shirt rouge, veste orange), porter des couleurs claires

On se revoit au sommet camarades ! En espérant pouvoir discuter et militer avec vous.

Unis contre la droite !

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