Reactionism Watch

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Posts Tagged ‘Chine’

Les limites de l’absurde

Posted by sylvainguillemette sur 12 mars, 2010

https://i0.wp.com/tech-max.fr/wp-content/images/chine.jpgL’absurdité du capitalisme n’a semble t-il, pas de limite et c’est avec stupeur et crainte que les québécois apprennent que leurs terres sont convoitées par le nouvel Empire ayant détrôné l’ancien, la Chine. Des agents chinois, accompagnés d’une pair d’agent de vente québécois, ont été mandatés par leur pays afin d’acheter 40 000 hectares de terre cultivable du Québec.

Ainsi, les terres internationales seront mises en pâture aux plus offrants, et comme ceux-ci ne sont pas nombreux, qu’ils forment une minorité, les terres appartiendront donc  à une minorité, capable de se permettre ces terres que les cultivateurs québécois délaissent de plus en plus, justement, faute de moyen ou par absence de relève. Mais même dans ces cas où la relève n’est pas au rendez-vous, elle ne l’est souvent pas, elle aussi, par manque de moyens.

Les quotas sur les terres coûtent une fortune, mais la Chine n’est pas en reste. Elle est la nouvelle puissance économique capitaliste, la nouvelle élite, qui mondialisera, au plaisir du patronat québécois et international, les conditions de travail crasses qui lui permettent de se hisser loin de la compétitivité.

Donc, avant longtemps, vous vendrez probablement votre force de travail à des chinois, dont le nom du pays rappelle que l’habit ne fait pas le moine. La Chine communiste n’est point communiste, même qu’elle est plus capitaliste que les États-Unis d’Amérique. Vous achèterez également, des fruits et les légumes produits au Québec, mais dont les profits iront tout droit en Chine. C’est l’essence même de l’impérialisme qui se dessine ici.

Que pouvons-nous faire pour éviter cela? Rien! C’est la loi du marché, elle est sensée réguler elle-même nos problèmes…, c’est ce qu’on dit. Le système capitaliste permet cela, c’est ainsi. Le plus offrant, peu importe ses mérites réels, et/ou ses ambitions, a le droit d’acheter les plus petits fabricants, les plus petits propriétaires, etc.. Le capitalisme à son plus beau fait son entrée au Québec. Sans attente trop longue, on vous annoncera également la vente d’eau, ou de terres où les arbres sont nombreux, que les chinois achèteront. Ainsi se joindra aux terres agricoles, l’ensemble du patrimoine québécois d’ici peu.

Avant longtemps, ces mêmes propriétaires privés auront leur police privée, et des barrières pour empêcher qu’on accède à leurs terres. D’un bout à l’autre du monde, vous aurez ces propriétés étrangères, surement chinoises, qui parsèmeront les pays du monde. Et puisque la police s’offre maintenant aux plus offrants, elle aussi, d’imaginer qu’ils protègent les terres privées de ces nouveaux propriétaires ne sera pas exagéré.

L’absurdité du capitalisme n’a pas de limite. D’abord, on nous a fait longtemps croire que le bourgeois méritait les fruits du labeur de la classe laborieuse, du prolétariat. Faussement argumenté, sinon même, inargumenté, le débat n’a pas vraiment eu lieu avec les capitalistes. On voit depuis longtemps l’inexistence du partage des richesses dans ce système et la concentration de cette richesse, chez une minorité parasitaire. Déjà, les bourgeois s’offraient des moyens de production qu’il était impossible d’acquérir pour la classe ouvrière. Ces mêmes bourgeois se sont payés des îles paradisiaques, des bateaux gigantesques, des terrains de Golf à même leur terrain, etc.., et aujourd’hui, c’est à leur propre jeu qu’ils perdront, aux mains des bourgeois chinois, leurs bébelles inatteignables pour la classe ouvrière.

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Propagande populiste et promotion d’une économie inefficace, le capitalisme

Posted by sylvainguillemette sur 17 février, 2010

https://i0.wp.com/mai68.org/tracts/patrons/patrons.bmpHier, à Québec, Lucien Bouchard, cet ancien premier ministre au service de la bourgeoisie, s’en est pris ardemment contre les nouveaux intérêts, volés aux adéquistes, des péquistes. Certainement populistes, les péquistes ont adopté une ligne plus dure sur ce qu’ils nomment, leur identité nationale. Je ne m’y attarderai pas. Je ne voudrais surtout pas perdre de temps à m’embarrasser à discuter de ces sujets sans intérêt pour moi.

Ce que Bouchard passait dans son discours quant aux finances publiques, par contre, m’intéresse d’avantage, vous comprendrez. Celui-ci nous prie d’intervenir auprès des finances publiques, auprès de l’éducation et de la santé, et cela, il faut qu’on s’y attarde. D’abord parce que la position de Bouchard, ce gros paresseux quant à la pratique de la «productivité» qu’il prône, est intenable, autant moralement que dans les faits, et cela est aisément vérifiable.

D’abord, nous ne sommes pas sans savoir que Bouchard prône un capitalisme sauvage et qu’il est cosignataire du manifeste des soit disant lucides –ils se disent lucides-. Il prône ainsi, une privatisation de la santé, une participation plus mince, pour ne pas dire maigre de l’État, dans les affaires publiques, autant économiquement, que socialement, puisque l’un ne va pas sans l’autre.

Nous n’aurons pas besoin de chiffres, ceux-ci parcourent déjà les nombreux blogues et sites officiels gouvernementaux,  sinon toutes et tous savent déjà que les États-Unis d’Amérique, dont se régalent certains fanatiques aveuglés par leur idéologie, et fermant les yeux sur ses dérives criminelles ou ses ratées quant à la pratique du capitalisme, comptent plus de 55 millions (1/6 de la population) de non-couverts médicalement, sinon, plus de 49 millions de mendiants de la fameuse soupe populaire. Ce pays affiche pourtant une privatisation, non totale, mais partielle de sons système de santé, et des services en général. Il a également fait faillite, mais s’est imprimé des milliers de milliards de billets de banque pour palier à celle-ci, en sauvant ses banques et en priant les autres pays capitalistes de ce monde, d’en faire autant. Ce pays a également du faire la guerre à des dizaines de pays pour étaler son Empire, plus loin que ses propres frontières. Ce pays a renversé plus de 45 États pour s’assurer un capitalisme bien étendu, et totalitaire. Ce pays a fait assassiner des centaines d’opposants, tant militaristes que pacifistes, pour faire durer son régime. Cela, en laissant de côté ses moins nantis, ses immigrants, et ceux qui s’opposaient, même démocratiquement, à leur doctrine arbitraire et totalitaire.

André Pratte et Michel C. Auger en rajoutent, disant de Bouchard, de ce prophète apocalyptique, «que les québécois lui font confiance»… Qui s’en surprend? Pratte  est lui-même également, cosignataire du manifeste des soit disant lucides. Et de quels québécois Pratte et Auger parlent t-ils? De ceux qui ont eu pitié de sa souffrante mise à l’épreuve par la  bactérie mangeuse de chair? Ou plus sarcastiquement, des employés d’Olymel, qui l’ont affronté dans le débat qui coûta 47% de leur salaire? Le populisme n’est pas la compréhension de son auditoire.

Rappelez-vous comment Bouchard parlait de la productivité des québécois, la comparant à celle des chinois ou des mexicains, sinon même, de ces états-uniens qui sont laissés pour contre par leur propre État, utile aux seuls intérêts des riches et de la bourgeoisie. Donc, après avoir voulu mondialiser les mauvaises conditions des travailleurs de ces autres pays capitalistes, le voilà qu’il veut mondialiser le capitalisme sauvage, qui ne fonctionne pas dans ces mêmes pays capitalistes.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que, les finances publiques, si elles semblent fragiles, elles ne seraient pas mieux sous un capitalisme plus sauvage. Pourquoi? Parce que le capital qui paie ces finances ou ces services, peu importe l’intensité du capitalisme, vient de la même poche! Si ce n’est pas l’État qui paie vos soins de santé, ce sera vous qui les paierez, à plus haut coût, parce que toutes les études le prouvent, le privé, per capita, coûte plus cher que le public, que cet effort collectif qui en vaut la peine. Et c’en sera de même avec les autres services, cela, sans même aborder le fait que de plus, certaines personnes pourraient désormais profiter de vos besoins, autant que de vos maladies, donc de ces besoins essentiels.

Bref, en bout de ligne, même si l’assainissement des finances publiques semble urgente, elle ne vous rendra pas plus riche, vous, qui payez de toute façon, pour ces services qui vous sont chers. Vos soins de santé seront plus coûteux et plus accessibles donc. Ils ne seront pas meilleurs non plus. Vos services en général seront plus coûteux, et profiteront surtout, à ceux et celles qui prônent ouvertement cette voie capitaliste, plus sauvage. Aux bourgeois, qui possèderont ces moyens de production permettant l’offre à votre demande. Ils y exploiteront également, le labeur d’autrui, comme ils le font déjà, dans d’autres domaines.

Les prolétaires se plaignent souvent que les riches ont le pouvoir, et que la politique ne sert que leur intérêt. Ils devraient plutôt se demander, ces salariés, quels sont leurs intérêts, et qui pourraient les servir, mieux qu’eux-mêmes. Les prolétaires doivent s’unir, tant au Québec que partout dans le monde, pour contrer la propagande populiste de ses adversaires de classe, qui n’ont pas les mêmes intérêts.

Mise à part la conscience du prolétariat de son appartenance à cette classe, mise à part sa conscience sur ses intérêts de classe, pour le reste, le temps travaille pour nous.

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La coquille vide du Parti communiste chinois, par Cai Chongguo

Posted by Libertad ! sur 22 septembre, 2007

Voici un texte fort intéressant écrit par un exilé chinois qui démontre très bien toute l’hypocrisie du discours du Parti communiste chinois et de son obsession du contrôle de l’information et de sa nouvelle réalité, un capitalisme étatique et profondément anti-prolétarien.

On aura rarement vu, pour la fête anniversaire du parti, le 1er juillet, une ambiance aussi déprimée en Chine. Depuis la fin du mois de mai, les sites Internet ont dénoncé les scandales des conditions de travail et, pour commencer, celui des ouvriers esclaves employés dans une briqueterie. La presse et la télévision officielles elles-mêmes ont dû parler de cette affaire. La briqueterie du Shanxi employait trente-deux gosses. Quelques jours plus tard, quatre cents pères d’enfants disparus ont lancé un appel de recherche désespéré. Tous les médias et sites Internet ont évoqué ces scandales : des enfants de 8 à 13 ans, réduits à l’esclavage dans cette briqueterie, subissaient des sévices quotidiens, sans aucun salaire et laissés plusieurs mois sans possibilité de se laver.

Cette barbarie a été dévoilée dans une Chine qui compte déjà 150 millions d’internautes et 50 millions de blogueurs. Le réseau a fourni un espace de discussion et de commentaires comme on n’en avait jamais vu depuis 1989. Chaque émotion manifestée devant le sort réservé à ces enfants a suscité un émoi cumulatif chez d’autres internautes. A cette émotion s’est ajoutée de l’indignation du fait de l’implication du parti et des autorités locales dans ces affaires. Le secrétaire du parti dans le village appartenait à la famille qui possédait la briqueterie et il était membre de l’assemblée populaire locale.

On s’est mis alors à reparler des explosions dans les mines, des trafics d’enfants ou du travail forcé, choses révélées depuis des années dans la presse mais d’une façon dispersée ; alors qu’aujourd’hui cette accumulation de faits frappe les esprits et provoque une sorte de choc. Devant cette indignation collective, la censure gouvernementale s’est trouvée paralysée pendant deux semaines et n’a pas su comment intervenir. Elle a laissé les internautes s’exprimer librement sur le sujet pour exprimer leurs colères et donner leurs analyses et leurs commentaires.
Ces discussions ont montré que le travail sous contrainte est en train de s’institutionnaliser un peu partout dans le pays et que, si les journaux avaient soulevé la question depuis longtemps, le gouvernement n’avait pratiquement pas réagi. Il en a résulté un flot de critiques, voire d’insultes, à l’égard des dirigeants et du parti, avec des phrases non censurées telles que : « Nous sommes tous des esclaves des gens de Zhongnanhai » ; « Ils se comportent en propriétaires d’esclaves ». Autrement dit des termes mille fois plus durs que ceux des dissidents de naguère.

On a commencé à croire ce à quoi on ne croyait pas auparavant : par exemple, les critiques émanant des pays occidentaux au sujet des droits de l’homme ou de la tragédie de 1989 à Tiananmen. On s’est rendu compte que le pays pouvait laisser s’installer une extrême cruauté. L’on s’est mis à s’interroger sur le rôle historique du parti, au pouvoir depuis plus d’un demi-siècle, lui qui se vantait d’avoir permis au peuple chinois d’échapper à l’oppression et d’avoir sorti les paysans de l’esclavagisme.

Les débats mettent en cause aussi le fonctionnement du parti dans ses organisations de base, qui ne se contentent pas de défendre l’intérêt de patrons engagés dans une exploitation sans merci des ouvriers mais s’y impliquent directement. Reprenant les conceptions marxistes de l’histoire, les blogueurs ironisent : « Nous sommes parvenus à l’étape du communisme primitif et, selon les lois du matérialisme historique, nous en arrivons à la période esclavagiste, qui est désormais notre avenir ».

Ainsi, en un mois, est parti en fumée tout le travail mené depuis cinq ans par les dirigeants actuels quant à la nécessité pour le parti d’être proche du peuple et quant à la construction d’une « société d’harmonie ». Le terme même de « société harmonieuse » a pris un sens ironique : « harmoniser » est devenu synonyme de réprimer ou de censurer. On ne dit plus : « on l’a arrêté », mais « on l’a harmonisé » ; « on a censuré mon article » est remplacé par « mon article a été harmonisé »… Ces discussions ébranlent profondément la crédibilité du parti et son autorité. Elles mettent en cause jusqu’à son rôle historique et à sa nature au moment où on s’apprête à en fêter l’anniversaire. Mais le malaise ne s’arrête pas là : il touche aussi l’organisation du PCC.

En octobre 2006, un jeune chercheur de l’Institut politique de la jeunesse (à Pékin), M. Chen Shengluo, a remis un rapport de recherche menée sur le terrain pour observer comment le parti s’organisait au sein des entreprises d’Etat, naguère un de ses bastions. Conclusion : il n’y a pratiquement plus d’organisation à la base ; sur 70 millions de membres, 40 millions seraient inactifs ou « laisseraient glisser ».
Il faut dire que, depuis dix ans, avec les privatisations et les fermetures d’usines, beaucoup de membres du parti ont été licenciés ; d’autres, les paysans membres du parti, ont quitté la campagne et abandonné leur groupe politique initial et sont devenus « communistes immigrants ». En ville, ils ne trouvent pas d’association équivalente dans les entreprises étrangères dont le patronat, venu de Hongkong ou de Taïwan, s’intéresse peu à la présence de communistes dans ses entreprises.

Certains vont jusqu’à dire du PC qu’il s’agit d’un parti clandestin ! En effet, 60 % des entreprises sont privées ou appartiennent à des capitalistes étrangers. Nombre de patrons n’ont donc pas de carte du parti, bien que ce soient eux qui prennent les décisions ; la cellule du parti se borne à soutenir leurs choix. Autrement dit, dans l’entreprise, c’est plutôt les capitalistes qui dirigent le parti que l’inverse ; ils peuvent licencier les salariés, membres ou non du PC.

Dans cette situation peu glorieuse, nombre de communistes n’avouent plus leur appartenance. Ils redoutent les moqueries et, en outre, se faire reconnaître comme communiste compliquerait pour eux la recherche d’un autre emploi. Dans l’entreprise, d’ailleurs, avec des journées de travail de douze ou quatorze heures, il n’y a souvent ni temps ni local réservé pour mener les activités du parti.

Dans l’idéologie officielle, le parti constitue toujours une « avant-garde » de classe ouvrière et de paysans, dirige le pays vers la société communiste. Mais personne ne croit plus à cette fiction dans une Chine où la croissance s’emballe sur les marchés extérieurs. Cette crise n’est pas sans engendrer de graves problèmes, et d’abord sur les motifs d’adhésion.

Pourquoi aujourd’hui adhérer au Parti communiste ? Les motivations glorieuses d’autrefois ont disparu, et il n’y a plus guère d’idéologie depuis la fin des années 1970. Maintenant, l’on adhère par intérêt personnel, pour obtenir une promotion, par arrivisme. Les candidats se recrutent donc souvent dans les milieux affairistes. Les pratiques courantes de corruption les éloignent des gens honnêtes et talentueux, soucieux de garder leurs distances envers le parti. On doit cependant reconnaître que l’organisation se maintient dans plusieurs sphères de la société, et notamment dans l’armée, dans la police et dans l’administration. Mais ailleurs, dans les campagnes ou dans les usines, on peut dire qu’il s’agit pratiquement d’une coquille vide.

Un tel parti, sans organisation de base ni prestige et dont les membres s’attirent le mépris de la population, ne peut plus absorber les élites politiques et les forces vives de la population. Il dirige un pays à la puissance grandissante et de plus en plus complexe. Il lui faut donc inévitablement se poser la question de son avenir et de celui du monde. A 86 ans, il est entré dans une crise aux multiples aspects et symptômes, mais dont on ne voit pas l’issue pour l’instant.

Cai Chongguo, dissident chinois en exil en France, auteur de « Chine, l’envers de la puissance » (Editions Mango)

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Les jouets chinois, nouveau rappel

Posted by Libertad ! sur 22 août, 2007

La Commission américaine de protection des consommateurs (CSPC) a annoncé mercredi le rappel de plus de 300 000 jouets fabriqués en Chine qui contiennent des niveaux de plomb potentiellement dangereux pour les enfants.

Les produits concernés sont 250 000 cahiers à spirales et agendas à l’effigie de «Bob l’éponge», personnage d’un dessin animé populaire et loufoque importés par Martin Designs, ainsi que 66 000 toupies et 4700 seaux en métal commercialisés par Schylling Associates.

Ça fait quelques semaines qu’on nous parle régulièrement du rappel de certains de ces fameux produits «made in China»: de la nourriture qui contenait des produits cancérigènes, des jouets fait avec de la peinture au plomb ou avec des petites pièces magnétiques qui peuvent se défaire facilement.

Une bonne partie des critiques est tombée sur les travailleurs chinois mais bien peu ont critiqués les méthodes même des compagnies occidentales car après tout, ce sont eux qui passent des commandes aux chinois et qui veulent payer le moins cher possible pour la fabrication des produits. Ce n’est pas non plus le gouvernement de la République Populaire de Chine le problème. Le problème, c’est cette course à la sur-production et l’obsession de la diminution des coûts de production, mais maintenant, on en voit le prix à long terme…

Est-ce que nos médias ont parlés des conditions de travail dans lesquels ces gens vivent et travaillent plus de 12 heures par jour ? Car s’ils utilisent de la peinture toxique pour ces jouets, il y a sûrement quelqu’un qui applique ce produit. On peut se poser des questions sur leurs conditions de travail quand on sait qu’en Chine, les autorités sont connus pour négligés la sécurité. Nous voulons dire par là que le gouvernement chinois n’est pas responsable de la mauvaise qualité des produits mais qu’il se fiche bien des conditions de vies des travailleurs, comme nous l’avons démontré par le passé.

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Dalaï-lama ou Mao Zedong ?

Posted by Libertad ! sur 9 août, 2007

Sur le très inclassable blogue « Les dessous… de la politique », l’auteure du site ridiculise encore une fois un de nos jeunes camarades qui a été présent à la manifestation du 22 juin, et critique l’arrestation de trois activistes canadienNEs qui sont alléEs en Chine dans le but de protester pour la libération du Tibet.
Pour résumer la nouvelle, ce sont trois militantEs en faveur de la libération du Tibet, tous et toutes originaires de Vancouver, qui ont été arrêtéEs par les autorités chinoises lorsqu’ils et elles ont apposé une bannière géante sur la grande muraille pour protester contre la politique de la République Populaire de Chine (RPC). Quelques heures plus tard avait lieu le déclenchement du compte à rebours officiel en vue des Jeux, donc il ne s’agit sûrement pas d’une coïncidence. Ils et elles seront par la suite libéréEs.

N’étant sûrement pas favorable au régime qui gouverne actuellement la Chine, que nous avons dénoncé à plusieurs reprises, il serait par contre intéressant d’apporter quelques corrections sur la question tibétaine.

Généralement, lorsque les médias parlent du Tibet, ils font mentions à la culture locale, aux monastères qui sont des lieux simples pour permettre l’éveil spirituel et, finalement, au Dalaï-lama, ainsi qu’à l’invasion chinoise de 1950. Étrangement, ils racontent très rarement les conditions de vies avant l’arrivée des troupes de Mao et la nature tyrannique du régime théocratique qui y était alors en place.

Notre courte analyse se base sur les écrits du professeur américain Michael Parenti, qui pourront être consultés en bas de page, ainsi qu’un article du Parti communiste révolutionnaire, « La face cachée du dalaï-lama ». Sans vouloir prendre une position claire pour l’actuel Tibet (si nous sommes pour ou contre son indépendance), nous voulons nous intéresser à la période d’avant Mao.

Ce n’est pas la première fois que la Chine se mêle des affaires du Tibet, si on se réfère Michael Parenti :

« C’est d’ailleurs au début des années 1400 que l’empereur de Chine envoie son armée au Tibet afin de supporter le Grand Lama, un homme ambitieux de 25 ans, qui se donne lui-même le titre de dalaï (Océan) lama, maître de tout le Tibet. Il est donc assez ironique de constater que le premier dalaï-lama a été installé par l’armée chinoise. »

Historiquement, il est assez amusant de constater que ce sont justement ces mêmes chinois qui ont mis ce roi au pouvoir !
La fameuse image que nous projette le cinéma et la télévision des monastères tibétains est celle que ces derniers sont surtout constitués de moines modestement vêtues qui se rassemblent pour prier. Cette image est très incomplète car, en fait, ces mêmes lieux étaient très riches. Ils devaient compter sur plusieurs serfs pour l’entretient et les besoins des moines et des supérieurs.

Ainsi,

« le monastère de Drepung était l’un des plus importants propriétaires terriens de la planète avec 185 manoirs, 25 000 serfs, 300 lieux de pâturage et 16 000 gardiens de troupeaux ».

Cela témoigne de la richesse des dirigeants du Tibet, dont le Dalaï-lama.

Un autre impact du lamatisme, sinon celui des énormes inégalités sociales entre les riches et les pauvres dans cette région (626 personnes possédaient 93% des terres et des richesses et 70% des yaks. De ces 626 personnes, 333 étaient à la tête de monastères.), il y avait ce contrôle absolue de la religion sur la vie de tout les individus. Par exemple, lors des périodes de famine, lorsque les gens devaient se contenter de manger l’herbe des pâturages pour survivre, plus du tiers de la production de beurre était brûlée quotidiennement en offrandes aux dieux. Les superstitions empêchaient les gens de se tourner vers des traitements et des antibiotiques lorsqu’ils étaient malades, car les moines considéraient les malades comme étant responsable de leur situation (parce qu’ils n’étaient pas assez pieux). La seule solution selon eux : prier et donner des offrandes en argent ou en nourriture aux dieux.

La situation des femmes n’était pas très reluisante : le mot femme, en tibétain (kiemen) signifie littéralement naissance inférieure. Il était interdit aux femmes de lever le regard plus haut que la hauteur des genoux d’un homme lui faisant face, en signe de soumission ! Tandis que les maoïstes combattaient avec succès les préjugés et la discrimination fait aux femmes ( le slogan « Hommes et femmes, nous sommes tous égales et égaux » ), cette position « d’inférieure » se perpétue encore dans les communautés tibétaines exilés en Inde qui doivent vivre dans des camps de réfugiés disséminés partout sur le territoire, car le gouvernement indien ne voulait pas que les tibétainEs se retrouvent dans une seule région. Prenons le cas des femmes qui n’ont pas le droit de vote : elles ne peuvent pas quitter le camp sans l’accord d’un homme et passent en dernières pour les écoles.
Après « l’invasion chinoise » (qui était pour des intérêts stratégiques, mais aussi pour aider les serfs tibétains), plus 13 000 TibétainEs se sont exiléEs. De ce fait, une partie très importante des classes dominantes disparaissait du paysage! Ce sont eux qui ont inventé le « gouvernement tibétain en exil » avec l’aide des anciens monarques et religieux. Les communistes n’étaient pas aiméEs d’eux, car ils redistribuaient la terre aux paysanNEs et avaient considérablement fait baisser les taxes agricoles.

Par contre, l’arrivée des troupes chinoises aura permis à la capitale Lhassa de se munir de son premier et seul hôpital, d’un système d’eau courante, de l’électricité et des premières écoles ouvertes au peuple (pas juste aux moines).

Beaucoup ont souvent accusé les maoïstes d’avoir interdit la pratique religieuse au Tibet. Dans les faits, c’est l’exploitation des serfs et des esclaves par les autorités religieuses qui a été interdite. Pour la première fois depuis des siècles, les gens étaient libres de pratiquer ou de ne pas pratiquer le lamaïsme. C’est par milliers que les moines, forcés de vivre dans les monastères alors qu’ils n’étaient encore que des enfants, décidèrent librement de quitter cette vie pour retrouver leurs familles.

Finalement, comme nous pouvons le constater, la situation du Tibet était vraiment térrible avant l’arrivée des troupes de Mao Zedong. Si certainEs tibétainEs veulent un retour du Dalaï-lama, bien peu sont prêtE à se faire de nouveau gouverner par les autorités religieuses et de redevenir des serfs.

==> Lire la suite de la nouvelle sur Cyberpresse
==> Le site d’Élodie
==> La face cachée du dalaï-lama
==> Michael Parenti: Friendly Feudalism: The Tibet Myth

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Le dépotoir de l’électronique

Posted by Libertad ! sur 31 juillet, 2007

Lorsqu’on voit la Chine dans les médias, il est généralement question de la fabuleuse croissance économique du pays, des prochains jeux olympiques mais on parle aussi, moins souvent, des questions environnementales dans l’empire du milieu ainsi que des droits de l’homme.

Dans ce reportage de Radio-Canada, on nous montre avec force qu’encore une fois, le capitalisme davidien cause des torts irréparables aux individus et à l’environnement, car selon cette logique néo-libérale, le profit est plus important que l’homme.

On nous montre une ville chinoise qui sert littéralement de dépotoir pour les ordinateurs et les autres équipements informatiques des pays occidentaux. C’est bien beau de parler de «recyclage» mais encore faut-il que cela se fasse en respectant la nature et les gens qui y travaillent. Ces ouvriers, dont des enfants, doivent travailler dans des conditions qui mettent leur vie en danger pour moins de 2$ par jour. Ils respirent des vapeurs de plomb, du mercure ainsi que d’autres métaux lourds.

Bien que ce soit «interdit» sur papier de venir porter ses vidanges en Chine, le libre-échange fait son oeuvre en passant outre les conventions internationales et les lois d’un pays pour permettre cette injustice. La corruption étant également un énorme problème dans l’appareil d’état chinois.

La chose la plus choquante est que le gouvernement qui garde son emprise sur ce pays, le «Parti communiste chinois» ose encore se dire «socialiste». Qu’est qu’il y a de «socialiste» dans l’exploitation et la pollution ? Bref, bon visionnement. Nous pourrons poursuivre le débat dans la section commentaire.

==> Le reportage

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Critiques grandissantes au sein du Parti communiste chinois

Posted by Libertad ! sur 23 juillet, 2007

Les tensions s’exacerbent au sein du Parti communiste chinois. Dans une lettre ouverte publiée sur un site Internet nommé maoflag.net (drapeau de Mao), dix-sept partisans du retour à l’orthodoxie marxiste viennent de défier le président Hu Jintao en critiquant avec une violence inhabituelle la conduite des affaires économiques et sociales par la direction du parti. Composé d’anciens ministres, d’un ex-ambassadeur en Russie, de professeurs et d’intellectuels conservateurs, le « groupe des dix-sept » fustige « la route diabolique » sur laquelle s’est engagée la Chine. Il prévient qu’au rythme où vont les choses, la République populaire risque bientôt de voir émerger « son propre Boris Eltsine » et l’on pourrait assister « à la mort du parti et du pays ».

Le groupe des dix-sept pose une très intéressante prédiction sur l’avenir de la Chine; si le gouvernement continue sur cette voie, cela va sûrement provoquer la mort de la république populaire, la division du pays ainsi que la mort même de l’appareil d’état corrompu qu’on connaît: le Parti Communiste.

Ce sont des réformes économiques semblables qui ont fait que Gorbvatchev et Boris Elstine ont tués l’Union Soviétique (même si elle n’avait plus grand chose de socialiste, depuis 1956), avec les conséquences qu’on connaît (augmentation de la pauvreté, guerres inter-ethniques, économie contrôlée par les mafieux et d’anciens agents du KGB corrompus).

En attendant, la fronde de ces combattants d’arrière-garde risque d’indisposer la hiérarchie pékinoise qui doit se garder à gauche et à droite et vient de bloquer le site Maoflag. A gauche, les « dix-sept » préconisent que l’on devrait revenir sur la nouvelle loi garantissant la propriété privée, empêcher que trop d’hommes d’affaires entrent au parti et trop de groupes étrangers entrent en Chine. « Le parti et le gouvernement se sont coupés des masses, le socialisme est menacé, la nation est en danger parce que les secrétaires du parti sont devenus des capitalistes et les capitalistes sont entrés au parti », assène la lettre ouverte adressée au président Hu.

Comme ça, c’est maintenant rendu qu’on censure les communistes qui se réclament de Mao, en Chine en plus ! Mais de toute manière, pourquoi encore parler de « Parti Communiste » en Chine ? La bourgeoisie nationale, de concert avec ses collègues du monde entier veulent garder l’emprise du PCC sur la Chine pour la simple et bonne raison qu’il représente justement la force de l’État. Il s’agit d’un élément historique important qui fait la fierté des chinois car c’est quand même le PCC de Mao qui a libéré la Chine des envahisseurs occidentaux et japonais, et fait déguerpir les nationalistes à Taiwan, qui eux formaient une dictature militaire tout aussi corrompu que PCC l’est aujourd’hui.

Pour eux (la bourgeoisie), le PCC est avant tout un élément de folklore et de culture intouchable qu’une réelle organisation qui veut faire de la Chine un pays communiste, sans classe et sans état. Le PCC signifie également (tout comme le drapeau de la Chine lui-même) la collaboration de classe à la stalinienne, ce qui veut dire simplement que le gouvernement cesse toute lutte des classes (tel que dit dans le marxisme) pour se concentrer sur la bonne entente entre les différentes classes sociales, ce qui est tout carrément anti-communiste.

Soutenir aujourd’hui le PCC comme le fait encore quelques communistes au Québec signifie soutenir le mensonge, la corruption, la collaboration de classe et l’exploitation !

L’hégémonie ne passera pas !

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En défense du maoïsme

Posted by Libertad ! sur 30 juin, 2007

« Quand la Chine s’éveillera, le monde tremblera. » – Napoléon Bonaparte

« L’Océan Pacifique verra triompher la civilisation de l’avenir. C’est là que se livreront les grandes batailles de demain. Les institutions de monde futur seront forgées sous son enclume, la destinée du monde y sera construite. Alors, il ne sera plus question de « civilisation européenne » ou de « destinée européennes » ; nous verrons naître une civilisation plus haute, une destinée plus noble ». – N.P. Banks, 22 juillet 1868

« Et maintenant, que les réactionnaires prennent garde, chez nous comme à l’étranger ! » – Mao Tsé-toung

Suite à la manifestation du 22 juin, contre le militarisme canadien, des droitistes ont été choqués de voir uns de nos camarades avec un t-shirt du Grand Timonier, Mao Tsé-toung. Ils ont affirmés encore une fois la thèse des 60 millions de morts, de la persécution des intellectuels, de l’endoctrinement des jeunes. Ce texte est pour défendre le maoïsme, qui est le prolongement le plus développé du marxisme-léninisme. Vous pourrez trouver au bas les sources ainsi que de nombreux textes sur Mao et son idéologie.

Quelques affirmations courantes sur le maoïsme :

1. Mao aurait fait plusieurs millions de morts durant le Grand bond d’en avant et la Révolution Culturelle.
2. Le Tibet fut envahi brutalement par la Chine et ils n’ont plus le droit de pratiquer leur religion.
3. La Chine de Mao s’est sous-développé, l’économie nulle, seule Deng Xiaoping à fait améliorer la situation grâce au libéralisme

Tout premièrement, avant de commencer le texte, voici un ensemble de statistiques et de témoignages « crédibles » pour critiquer Mao Tsé-toung, tirez-en vos propres conclusions (regardez bien les chiffres):

En citation :

« Sous la direction du PCC, entre 60 et 80 millions de Chinois innocents ont été tués, laissant derrière eux des familles éclatées. » – Journal la grande époque

« Dans le canton de Wuxuan (…) les gens mangeaient d’autres personnes avec frénésie. Souvent, les victimes étaient d’abord soumises « à la critique publique » et la tuerie se déroulait juste après, suivie par le cannibalisme. Dès qu’une victime tombait, morte ou vivante, les gens sortaient les couteaux qu’ils avaient préparés et entouraient la victime, coupant la partie du corps qu’ils pouvaient attraper. A ce stade là, les citoyens ordinaires étaient tous impliqués dans le cannibalisme. L’ouragan de la « lutte des classes » balayait de l’esprit des gens tout sens de péché et de nature humaine. Le cannibalisme s’est répandu comme une épidémie et les gens prenaient plaisir à ces festins cannibales. Toute partie du corps humain était bonne à manger, y compris [je vais supprimer ce bout la] » – Journal La grande époque

Pour lire d’autres mensonges :

==> Journal La Grande Époque
==> Le site noir du communisme

Les faits

Comme on peut le constater dans les statistiques, il y a rien de très sûr quant au « nombre de décès » du maoïsme. Les sources les plus douteuses pourraient chiffrer les morts du maoïsme à quelques dizaines de personnes, mais les plus grotesques à des centaines de millions de morts. Les infos sur les morts durant le Grand bond en avant sont viennent d’un spécialiste bourgeois, Roderick MacFarquhar. Selon lui, de 16,4 à 29,5 millions de personnes seraient mortes durant le Grand bond (1958-60). Le problème avec son enquête (Origins of the Cultural Revolution: Great Leap Forward 1958-60, 1983), c’est que ses statistiques (qui ont été reprises par plusieurs autres) ne sont pas basées sur un nombre d’exécutions ou même de décès, mais ont été établies à partir de comparaisons entre le nombre de naissances anticipées et la population réelle ! C’est pourtant une évidence que durant des périodes tumultueuses de l’histoire (comme les révolutions), la croissance de la population ne peut être constante. De plus, les historiens anti-communistes se gardent bien souvent d’élaborer sur l’impact des catastrophes naturelles qui se sont produites durant cette période. Ceci dit, de nombreux historiens anti-communistes ont avoués avoir fait grossir les chiffres d’une façon démesurée, notamment sur la question de Staline.

« Plus un mensonge est gros… plus il a de chances d’être cru ! Mentez, mentez, mentez, encore et toujours, il en restera bien quelque chose ! » – Joseph Goebbels, Chef de la propagande nazie

C’est exactement la même chose qui se passe avec l’histoire de la Chine et de l’U.R.S.S. au courant du XXe siècle. Ces révolutions ayant ébranlés le monde, il est normal qu’elles n’aient pas l’appui des puissants dans les pays occidentaux.

Pour ce qui est de la question tibétaine, voici quelques extraits d’un texte particulièrement intéressant publié dans la revue Arsenal du Parti Communiste Révolutionnaire (PCR):

Les défenseurs du lamaïsme tibétain décrivent cette religion comme étant au cœur même de la culture du pays. En fait, le bouddhisme a été introduit au Tibet en même temps que le féodalisme. En effet, autour de l’an 650, le premier roi tibétain, Srong-btsan-sgam-po, était marié à des princesses du Tibet, mais aussi de la Chine. Celles-ci y ont introduit les croyances bouddhistes qui se sont mêlées aux vieilles croyances animistes afin de créer une nouvelle religion : le lamaïsme.

Durant le siècle qui a suivi, cette religion a été imposée au peuple par la force. Pour y parvenir, le roi Trisong Detsen avait décrété que :
• celui ou celle qui pointait un moine du doigt devait avoir le doigt coupé,
• celui ou celle qui parlait en mal des moines ou du lamaïsme devait avoir les lèvres coupées,
• celui ou celle qui regardait un moine de travers devait avoir les yeux enlevés.

Bonjour la non-violence!

Des moines, modestement habillés, se regroupant afin de prier pour atteindre le nirvana, voilà l’image que l’on nous présente souvent du Tibet avant la prise du pouvoir par la Chine. Cette image est toutefois très incomplète. Dans les faits, les monastères étaient des lieux de pouvoir et de richesses, reposant sur l’exploitation des masses. Il faut bien, en effet, que quelqu’un travaille afin de subvenir aux besoins des moines. Ce quelqu’un, c’était le serf.

Ainsi, « le monastère de Drepung était l’un des plus importants propriétaires terriens de la planète avec 185 manoirs, 25 000 serfs, 300 lieux de pâturage et 16 000 gardiens de troupeaux ». [2]

La majorité de la population subissait l’exploitation de l’aristocratie religieuse. En 1953, six ans seulement avant l’exil de l’actuel dalaï-lama, « les serfs (environ 700 000 personnes sur une population totale estimée à 1 250 000) forment la majeure partie de la population ». [3] Ceux-ci (56% de la population) étaient considérés comme des êtres inférieurs. Le simple fait de toucher à un maître pouvait signifier le fouet pour le serf fautif. Les maîtres étaient si distants des serfs que, sur la majeure partie du territoire tibétain, ces deux classes sociales parlaient une langue différente!


La Révolution Culturelle

La Révolution culturelle est une autre cible favorite des impérialistes.

L’analyse occidentale attribue fréquemment à Mao toute la violence de la période 1966-76. Bien qu’il n’y ait eu qu’une poignée d’observateurs occidentaux en Chine pendant la Révolution culturelle, la plupart d’entre eux attribuent volontiers des centaines de milliers ou même des millions de morts à la Révolution culturelle. D’ordinaire, on ne fournit pas de détails parce qu’il n’y a que très peu de rapports de première main faits par des Occidentaux. Aucun Occidental ne peut en effet prétendre avoir fait une enquête exhaustive. Bien qu’il soit possible qu’il y ait eu des millions de morts pendant la Révolution culturelle, elles ne furent certes pas commandées par Mao. Mao a au contraire demandé explicitement que la Révolution culturelle soit non-violente. Les premières directives du Comité central du Parti communiste ont d’ailleurs rappelé, dès le début, que « dans un débat, on doit avoir recours au raisonnement et non pas à la contrainte ou à la coercition ». [8] De surcroît, la violence à laquelle on a assisté durant la guerre civile fut en grande partie le fait de factions opposées à Mao.

Les ennemiEs de Mao en Chine sont beaucoup plus réalistes à cet égard que les propagandistes occidentaux. Ils tiennent Mao et ses partisanEs – la dénommée Bande des Quatre – responsables d’un grand total de 34 000 exécutions ou morts causées par d’autres moyens de répression pendant les dix années de la Révolution culturelle. Si les ennemiEs de Mao ont bel et bien raison, peut-on penser que ces 34 000 morts étaient justifiées ? Il est difficile pour nous d’en juger : il faudrait demander aux partisanEs incarcéréEs de Mao, à ses ennemiEs de haut rang au sein du parti et aux masses en général, dont l’opinion n’a jamais été sollicitée systématiquement par les critiques étrangers.

Faisant une autocritique, Mao a affirmé qu’il y avait eu trop d’exécutions pendant la Révolution culturelle. En disant cela, Mao a exprimé sa philosophie, qui est aussi la nôtre. Selon Mao, il est peut-être justifiable d’exécuter un meurtrier ou quelqu’un qui fait sauter une usine ; cependant, dans la plupart des cas, y compris ceux qu’on retrouve dans les écoles, le gouvernement et l’armée, Mao affirmait : « Qu’y a-t-il de mal à ne pas exécuter les gens ? Ceux qui sont disposés à se réformer par le travail devraient aller se réformer par le travail, afin que les ordures soient transformées en quelque chose d’utile. D’ailleurs, les têtes ne sont pas comme des poireaux. Si on les coupe, elles ne repoussent pas. Si l’on coupe une tête à tort, il n’y a pas de façon de rectifier l’erreur, même si on le souhaite. » [9] Si des gens se disant maoïstes sont allés à l’encontre de cette philosophie, ce n’est pas à nous de les défendre. Il est par ailleurs évident, et les statistiques à ce sujet sont disponibles pour tous même aux États-Unis, que Mao a accompli plus que tout autre chef politique du siècle dernier, et probablement de toute l’histoire, en réduisant la violence sous toutes ses formes.

Bien des ennemis de Mao qui ont été expulsés du parti ont d’ailleurs survécu. Deng Xiaoping, pour un, a survécu à quelques purges et a été envoyé en rééducation. Les 3 et 4 juin 1989, c’est le même Deng – un opposant à Mao et un favori des capitalistes – qui a ordonné à l’armée de tirer sur des centaines de manifestantEs dans le cadre de la rébellion à Beijing. Cette violence n’est bien sûr qu’une petite partie de la violence causée par la restauration du capitalisme en Chine.

Mao et le Parti communiste chinois, avec peu d’aide de l’extérieur, ont amené des changements majeurs dans un pays en voie de développement, pendant qu’ils faisaient une révolution et une guerre civile. Il est erroné de tenir pour responsable le Parti communiste chinois, ou Mao en particulier, de tout ce qui s’est passé sous leur direction. Aux États-Unis – un pays développé qui ne se trouve dans des conditions d’aucune façon comparables à celles de la République populaire de Chine -, il y a chaque année 20 000 meurtres ; 75 000 NoirEs meurent à cause de l’oppression nationale systématique ; à toutes les cinq minutes, unE ouvrierÈRE meurt d’un accident de travail ou d’une maladie industrielle ; et à toutes les 50 minutes, un enfant meurt à cause du manque de nourriture ou d’argent. [10] Mais nous n’entendons dire presque jamais que les victimes de la violence capitaliste sont « tuées » par les présidents Reagan, Bush, Clinton et compagnie, comme nous l’entendons souvent de ceux et celles qui sont morts de faim sous Mao.

La nouvelle Chine


De nombreuses personnes d’allégeances libérales affirment que le maoïsme n’a été qu’un échec au niveau économique, que la Chine s’est privé d’un développement économique fort durant la période de la Révolution Culturelle mais malheureusement pour eux, et pour Deng Xiaoping (le dirigeant du PCC responsable des nouvelles réformes), Mao à été un personnage essentiel dans ce fantastique développement économique. Depuis le milieu du XIXe siècle, la Chine était contrôlé par les occidentaux : les français, les britanniques, les américains, les allemands, les belges, les russes ainsi que les japonais se divisaient la Chine comme étant un gâteau. L’économie était essentiellement rurale, mais il y avait de nombreux ports de mer en Chine, notamment à Shanghai et Hong Kong. Il y avait une industrie, mais il s’agissait de fabrication de textile. L’économie était très faible et ne profitait qu’aux occidentaux et aux japonais qui exploitaient le peuple chinois.

Mao, qui à pris le pouvoir en 1949 à commencer à travailler de concert avec l’Union Soviétique pour développer l’industrie et poursuivra de nombreuses réformes durant tout son règne, malgré de nombreux désaccords avec les autres pays du « camp socialiste » essentiellement avec Nikita Kroutchev en U.R.S.S. et Enver Hoxha en Albanie.

Ce que les économistes et les Davidiens de ce monde disent rarement – voire jamais -, est que la croissance économique durant la période Mao était à peine plus faible qu’après 1979. Elle oscillait entre 6.5% et 7.5% par année, ce qui est déjà remarquable, le taux en 2007 étant d’environ 10 %. Ce n’est pas Deng Xiaoping qui à développer une bonne politique étrangère en Chine, c’est en fait le président Mao encore une fois, durant les années 60 et 70. Les images de lui avec le Shah d’Iran ou bien Richard Nixon ont frappés l’imaginaire de l’époque.

En conclusion, il faut se méfier de ce que dise de nombreux « historiens » et « économistes ». Mao à fonder la Chine moderne et non pas un « socialiste pour l’économie de marché » !

P.S.: Ce texte n’engage que son auteur et non le RWatch en entier.

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La Chine : un partenaire économique dangereux pour l’Afrique : le cas du Gabon

Posted by Libertad ! sur 20 juin, 2007

Du très pratique site maoïste Contre-informations :

La Chine, social-fasciste depuis la mort de Mao Zedong, mène une énorme offensive néo-coloniale en Afrique, et il n’y a vraiment plus qu’une poignée de « marxistes-léninistes » totalement déconnectés de la réalité pour prétendre le contraire.

Ici un article concernant le Gabon, où la nature est en train d’être sauvagement assassiné par le néo-colonialisme et où le pays passe sous la coupe des besoins du capitalisme chinois soit disant « socialiste ».

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L’esclavage en Chine

Posted by Libertad ! sur 18 juin, 2007

Les médias chinois lèvent le voile sur l’existence de réseaux d’esclaves par lequels transitent, entre autres, des milliers d’enfants.

Le China Daily propose un reportage terrifiant sur une briqueterie de la province de Shanxi transformée en camps de concentration où des enfants sont réduits en esclavage.

==> À lire en anglais sur China Daily

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