Reactionism Watch

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Mensonges et vérités dans la guerre médiatique contre Cuba par Arnold August

Posted by sylvainguillemette sur 10 avril, 2010

(Source: http://www.voltairenet.org/article164842.html)

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Le traitement médiatique récent de la mort d’Orlando Zapata et de la manifestation des Dames en blanc, à Cuba, pose un vrai cas d’école : les imputations des médias dominants sont délibérément fausses. Il ne s’agit pas d’un mensonge véhiculé par un média particulier, mais d’une campagne massive à laquelle presque tous participent. Or aucune grande holding de presse ne trouve d’intérêt direct dans cette manipulation. Il s’agit uniquement d’un système politique qui se protège en dénigrant un modèle qui le conteste.

Manifestation des Dames en blanc à La Havane pour la libération des personnes condamnées pour espionnage au profit des Etats-Unis.

La guerre médiatique qui sévit actuellement contre Cuba — et qui semble destinée à un nouvel épisode — est basée sur quatre mensonges fondamentaux :
a) Les prisonniers cubains faisant l’objet d’une controverse ont été emprisonnés en raison de leurs convictions politiques [1] ;
b) Le prisonnier Orlando Zapata Tamayo, récemment décédé des suites d’une grève de la faim qu’il avait entreprise de son propre chef, était emprisonné pour des raisons politiques [2] ;
c) Tamayo est décédé en raison de négligence ou peut-être même de gestes délibérés de la part des autorités médicales et politiques de Cuba ;
d) Les Damas de Blanco (Dames en blanc) ont été harcelées physiquement par des citoyens, puis brutalement détenus par les autorités cubaines pendant leur manifestation du 18 mars à la Havane [3].
La majorité des médias de masse à la solde de l’oligarchie aux États-Unis, au Québec, au Canada et en Europe et au sein de l’Union européenne s’arrogent le droit de mentir sur Cuba ou sur d’autres pays qui, selon des critères déterminés par les normes de l’hémisphère nord, ne représentent pas des États « convenables » sur le plan politique. Mais pire encore, c’est que les médias issus du monopole ne croient même pas devoir répondre à cette accusation des plus graves.

Voici la transcription partielle d’une entrevue diffusée le 8 mars 2010 sur la chaîne HBO entre Bill Maher et Sean Penn, acteur et producteur hollywoodien (voir vidéo ci-dessous). Cette partie de la transcription aborde le thème des mensonges propagés par les médias. On parle ici d’Hugo Chávez, mais le procédé est le même pour toutes les victimes de campagnes diffamatoires.

— MAHER : Son image médiatique [celle de Chávez] est celle d’un bouffon. Or, toi, tu es déjà allé au Venezuela. Tu le connais, tu lui as parlé. Pour ma part, tout ce que je connais d’Hugo Chávez, c’est ce que j’en lis dans les médias. Un dictateur qui s’est emparé de plusieurs branches du gouvernement et qui voudrait être président à vie. Qu’est-ce que tu connais de lui que je ne connais pas, et qui pourrait attendrir mes sentiments face à cet homme ?
— PENN : Je crois que si vous préférez que 20 % d’une population puisse réaliser ses rêves, avoir une identité et être entendue, si cela vous convient que seuls 20 % y aient accès plutôt que les 80 % à qui Hugo Chávez en a offert la possibilité, alors vous pouvez le critiquer. Vous savez, il y a beaucoup de questions complexes qui dépendent strictement de notre point de vue. Ici, aux États-Unis, nous avons beaucoup de difficulté à concevoir ce qu’a pu être l’histoire du Venezuela, de l’Amérique latine et de bien d’autres endroits. Nous sommes très mono-culturels. De plus, nous sommes aveuglés par les médias. Par exemple, dans le cas d’Hugo Chávez. Selon vous, qui, aux États-Unis, pourrait se targuer d’avoir été élu démocratiquement à la suite de quatorze des élections les plus transparentes au monde, comme l’a été Hugo Chávez ? […] Le projet de collaboration en Haïti [avec Cuba et le Venezuela], lorsque l’on parle d’Hugo Chávez et d’autres personnalités que l’on représente comme des démons […] Parce que tous les jours, ce leader élu se fait appeler « dictateur » ici, et l’on acquiesce comme si de rien n’était ! Et l’on continue d’acquiescer. […]
— MAHER : Je dois me déplacer – vers le panel.
— PENN : Désolé.
— MAHER : Non, car nous allons vous réinviter un jour, que Chávez soit ou non un dictateur.

À l’écoute de cette émission, j’ai pu constater sans peine que Maher était profondément troublé par le commentaire de Penn. Une image vaut parfois mille mots. Ici, ceux-ci en disaient aussi long que les images. Maher a changé le sujet, prétextant qu’il devait passer la parole à un membre du panel. Or, ce n’était pas vrai. Il a simplement contourné le commentaire de Penn tout en échangeant quelques blagues avec lui. Il a affirmé qu’il allait le réinviter à son émission, « que Chávez soit ou non un dictateur ». Néanmoins, ce n’est pas de cela que Penn parlait. En effet, celui-ci a plutôt rejeté les accusations portées contre Chávez en se contentant d’établir les faits selon le critère employé par la frange dirigeante états-unienne elle-même, c’est-à-dire la victoire électorale. La question était et demeure donc la suivante : comment se fait-il que les médias issus du monopole puissent mentir impunément ? Comment peuvent-ils répéter des faussetés et s’en tirer à bon compte, tandis qu’aucune mesure n’est mise en place contre ceux qui pratiquent ce qu’on appelle le journalisme jaune ?

À la lumière de ce droit au mensonge autoproclamé, regardons de plus près les quatre points soulevés plus haut.

D’abord, les prisonniers en question n’ont pas subi leur procès ni été condamnés parce que leurs convictions politiques s’opposent à celles prônées par le système cubain. Cuba, comme la plupart des pays de l’hémisphère Nord, dispose de lois qui interdisent aux individus de collaborer avec une puissance étrangère au détriment de leur propre peuple. Considérons le cas des États-Unis à travers l’exemple suivant : le Bureau de contrôle des capitaux étrangers (Office of Foreign Assets Control, OFAC) est un organisme issu du département du Trésor et tire son autorité, entre autres, du Trading with the Enemy Act (loi sur le commerce avec l’ennemi). Chaque année, le président états-unien signe un mémorandum de prorogation à la Loi sur le commerce avec l’ennemi telle qu’elle s’applique au blocus des États-Unis contre Cuba. Par exemple, Obama l’a fait le 11 septembre 2009. Ainsi, non seulement en termes juridiques mais dans la réalité bien concrète, les États-Unis mènent une guerre non-déclarée contre Cuba afin d’en modifier le système politique. Selon le code pénal états-unien, article 115 intitulé « Trahison, sédition et subversion », la section 2381 stipule que tout citoyen états-unien qui « s’associe à ses ennemis [des États-Unis], en leur fournissant une aide et un soutien aux États-Unis ou ailleurs, est coupable de trahison et passible de peine de mort, ou d’une peine de prison supérieure à cinq ans et d’une amende supérieure à 10 000$. De plus, il lui sera interdit d’occuper une fonction officielle aux États-Unis. » En d’autres termes, un citoyen des États-Unis qui collabore avec un pays contre lequel ces derniers se considèrent en guerre afin d’appuyer cette puissance étrangère peut être condamné à mort.

Cuba, comme bien d’autres pays, dispose d’une législation semblable. En 2003, quelques citoyens cubains ayant subi été soumis à un procès équitable, ont été déclarés coupables et emprisonnés pour avoir travaillé en étroite collaboration avec la Section des intérêts des États-Unis à la Havane, laquelle leur avait fourni des fonds et du matériel afin de renverser les institutions constitutionnelles de l’île. Ces incidents ont été publiés et n’importe qui peut en vérifier l’exactitude.

Deuxièmement, Zapata a bel et bien subi un procès et été reconnu coupable, mais ce n’était aucunement pour des raisons politiques. Les médias de masse ne font que répéter ce dont ils veulent convaincre l’opinion publique. En réalité, depuis 1988, Zapata s’est adonné à toutes sortes d’activités criminelles, mais jamais rien de politique. À plusieurs reprises, il a été arrêté et reconnu coupable d’avoir troublé l’ordre public et par deux fois, d’avoir commis une fraude. Il est également coupable d’exhibitionnisme, de coups et blessures et de possession d’armes autres que des armes à feu. En 2000, il a fracturé le crâne d’un citoyen cubain et maintes fois fait preuve de violence contre les autorités carcérales pendant qu’il était emprisonné. Il a obtenu sa libération conditionnelle en mars 2003, onze jours avant que les soi-disant dissidents politiques ne soient arrêtés et qu’ils ne subissent leur procès. Le 20 mars 2003, il a commis un autre crime et fut à nouveau jeté en prison. Or, bien que ce dernier épisode soit tombé le même mois que le procès des soi-disant dissidents, il n’y est aucunement relié. Ce n’est qu’une coïncidence dont les dissidents et les États-Unis se sont servis pour présenter Zapata après coup comme un prisonnier politique. D’ailleurs, lors des très rares occasions où les médias de masse évoquent, ne serait-ce que vaguement, les déclarations de Cuba en ce qui a trait au véritable dossier criminel de Zapata, ils le font toujours dans des termes qui ridiculisent la crédibilité de la position cubaine, tout en omettant de fournir au public les renseignements cités plus haut, qui pourtant sont tous disponibles dans la presse de Cuba.

Troisièmement, Tamayo n’est pas mort en raison de la négligence ou de gestes délibérés de la part des autorités cubaines, ni médicales ni carcérales. Le 1er mars, un bulletin spécial présenté à la télévision cubaine lors des nouvelles quotidiennes exposait en détails les circonstances ayant conduit à sa mort. Cette vidéo circule toujours sur l’Internet pour les journalistes étrangers qui se soucient de véracité. Dans ce document, l’on peut voir des médecins, nutritionnistes et autres spécialistes cubains témoigner de leurs efforts pour sauver sa vie. Avec une grande rigueur scientifique, on y explique comment on l’a maintenu en vie à l’aide d’injections intraveineuses et autres méthodes. Néanmoins, lorsqu’un individu refuse de digérer sa nourriture, les organes vitaux amorcent un processus de détérioration irréversible qui conduit inévitablement à la mort, peu importe les efforts déployés pour sauver sa vie. Une psychologue a même témoigné de la façon dont elle avait essayé de le convaincre d’abandonner sa grève de la faim et d’adopter d’autres moyens pour faire entendre ses griefs. La vidéo montre également sa mère, qui affirme que son fils avait à ses côtés les meilleurs médecins cubains. Elle les a remerciés pour leur soutien. Enfin, un détail qu’il faut absolument prendre en compte : les déclarations de la mère furent enregistrées lors d’une discussion spontanée, sans qu’elle ne sache qu’elle était filmée. Voilà qui élimine tout soupçon voulant qu’elle ait fait ses déclarations sous la pression des autorités. Bien sûr, par la suite, elle a blâmé les Cubains pour la mort de son fils. Mais ce n’est là qu’un témoignage supplémentaire de la façon dont elle et Zapata furent manipulés par des forces politiques, et non une condamnation du traitement subi par le prisonnier.

Qui croire ? Pourquoi ne pas montrer la vidéo et permettre au public d’en tirer ses propres conclusions plutôt que de réitérer le même mensonge ? Pour ma part, après plusieurs visionnements du bulletin de nouvelles initial et de la vidéo diffusée sur Internet, j’ai constaté que les termes utilisés, les explications et le style des spécialistes cubains n’étaient rien d’autre que le prolongement d’un des attributs les plus remarquables de cette société et de sa culture politique. N’importe quel documentaliste ou journaliste non-Cubain qui travaille sur place et s’intéresse sérieusement à Cuba aura compris que cette nation est profondément humanitaire, et que l’être humain et la vie elle-même y sont tenus en très haute estime. L’humanité y est sacrée, et les valeurs qui s’y rattachent touchent tous les citoyens cubains sans aucune discrimination. Les commentaires et la sincérité démontrée par les spécialistes cubains représentent bien la vie quotidienne au pays. Et pour ceux d’entre nous qui la connaissent, le témoignage présenté à la télévision est tout à fait normal et naturel pour la société cubaine et ce, en toutes circonstances.

Néanmoins, il est important pour les médias de masse à la solde de l’oligarchie de garder cet aspect de la société cubaine à l’abri de l’opinion publique afin de pouvoir manipuler la situation à leur avantage lorsque les circonstances l’exigent. Ainsi, tandis que tous les yeux étaient rivés sur Haïti après le tremblement de terre du 12 janvier, les médias états-uniens, qui sont restés sur place 24 heures par jour pendant plusieurs semaines, ont réussi à trouver le moyen de cacher au public que des professionnels de la santé et autres spécialistes cubains travaillaient en Haïti depuis plus de onze ans, de la façon la plus désintéressée qui soit. D’ailleurs, à partir du 12 janvier, ces travailleurs ont non seulement continué d’offrir leur soutien mais l’ont même augmenté. Sean Penn a eu le courage d’en parler pendant l’entrevue. On s’imagine donc difficilement comment les journalistes états-uniens, qui disposaient pourtant de moyens à la fine pointe de la haute technologie, sont parvenus à ne jamais rencontrer un seul médecin ou spécialiste de la santé cubaine après tout le temps qu’ils ont passé en Haïti. On ne comprend pas non plus comment ils ont fait pour ne jamais croiser un seul des milliers d’Haïtiens ayant reçu des soins offerts par les missions médicales cubaines au cours des onze dernières années et pendant les semaines après le tremblement de terre. Cette omission est tout à fait délibérée car lorsque l’occasion se présente (comme actuellement dans le cas de la mort de Zapata et des événements qui en ont découlé), elle permet de convaincre plus facilement l’opinion publique du mensonge selon lequel les fonctionnaires médicaux et le système de santé cubains peuvent être impitoyables. Bien sûr, il est indéniable que des situations comme celle qui concerne Zapata n’ont rien à voir avec l’exemple haïtien cité plus haut. Néanmoins, lorsqu’une société tout entière ainsi qu’une profession comme la profession médicale se fondent sur l’humanité des individus et sur la préservation de la vie humaine, le principe s’applique à tous. Aucune exception n’est possible et ce, sous aucune considération.

Cuba est une société qui s’exerce à la patience et à l’éducation depuis plus de cinq décennies afin de tout mettre en œuvre pour réparer quelque tort que ce soit et régler ses problèmes. Que ce soit au niveau des CDR de quartier (Comités de Defensa de la Revolución), dans les assemblées municipales et les délibérations au sein des conseils populaires, dans les organes gouvernementaux les plus directement et intimement liés aux citoyens des quartiers ainsi que dans les centres de production et de services, ou encore pendant les sessions où les élus rendent des comptes à leurs électeurs, lors des discussions et consultations des commissions parlementaires ou dans les commissions de travail permanentes du parlement, au sein des centres de travail, tous les problèmes sociaux sont traités sous le signe de la patience, de la compréhension et de l’éducation, lesquelles constituent une part fondamentale de l’autocritique initiée par le système lui-même. Qu’il s’agisse des problèmes à régler au quotidien, ou même d’une violation mineure de la loi ou encore d’une infraction plus sérieuse, comme des crimes impliquant des individus ou de petits groupes, il est tout à fait remarquable de constater de visu la patience dont les Cubains font preuve, utilisant toujours l’éducation comme principal moyen de changer les comportements qui affectent la société. Dans ce contexte, le contenu de la vidéo cubaine où les professionnels de la santé affirment avoir tout fait pour sauver la vie de Zapata me semble tout à fait normal et plausible. C’est ainsi que se font les choses à Cuba.

Ce n’est pas par hasard si l’administration Bush a brusquement interrompu la plupart des visites éducatives à Cuba. En effet, une majorité écrasante des jeunes et de leurs professeurs cessaient immanquablement d’être dupes des mensonges des médias de masse et constataient à tout le moins cette réalité : Cuba est une société pacifique fondée sur la valeur de l’être humain, ce qui transcende toute autre considération puisque cette réalité demeure la même en toutes circonstances. C’est ainsi que les étudiants rentraient aux États-Unis avec une vision de Cuba située à l’extrême opposé de ce qu’en disent les médias de masse.

Le quatrième mensonge qui circule actuellement concerne les Damas de Blanco. On affirme qu’elles ont été harcelées par les citoyens puis violemment agressées par les autorités cubaines pendant leur manifestation du 18 mars à la Havane. Qui sont donc les Damas de Blanco et quelle est leur importance ? Depuis 1960, le gouvernement états-unien soutien officiellement l’implantation de « groupes d’opposition » à Cuba, lesquels entretiennent des liens étroits avec les États-Unis. Or, dernièrement, dans le document de juillet 2006 intitulé Commission d’assistance à un Cuba libre [4], on réitère que ces groupes nécessitent « des programmes bien financés pour les rendre plus opérants » et on souligne le besoin « d’arriver à un consensus international en faveur de ces groupes » (page 16). Plusieurs personnes et de nombreux groupements sont cités dans ce rapport : l’un d’eux est le Damas de Blanco. L’un des individus ayant très clairement reçu l’aval états-unien il y a près de quatre ans est Guillermo Fariña. À l’époque, selon le document en question, il « avait entrepris une grève de la faim de longue durée » (page 19). Aujourd’hui, au moment où j’écris ces lignes, il a entrepris une autre et se fait manipuler de la même façon que Zapata l’a été et l’est encore aujourd’hui.

Lorsque l’on parle de médias de masse, cela inclut You Tube ainsi que les rapports sur les derniers incidents concernant les Damas de Blanco. You Tube reflète la couverture médiatique biaisée et mensongère dont il est question dans cet article. Fabriquée à partir d’un montage d’extraits vidéo, d’images figées dont on ne sait si elles sont reliées avec les événements cités et de descriptions verbales à propos de confrontations, la vidéo fut ensuite montée de manière à donner une impression de violence. Néanmoins, il est possible de visionner la vidéo intégrale et sans montage qui fut présentée à travers le monde à la télévision, tout en ignorant le commentaire audio qui affirme à plusieurs reprises que les partisans pro-Cuba ont fait usage de violence à l’encontre des Damas de Blanco et que la police les a détenus brutalement. En réalité, même si les opposants aux Damas étaient absolument furieux et qu’ils hurlaient leur soutien à la Révolution, en aucun cas ils n’ont fait usage de violence. De la même manière, les policières qui ont fait monter les Damas dans des autobus de la ville pour ensuite les reconduire chez elles n’ont jamais violenté celles qui n’avaient pas été arrêtées. Même si les États-Unis reconnaissent et promeuvent officiellement les Damas de Blanco comme étant un véritable « groupe d’opposition » et que leurs liens avec eux sont d’une évidence irréfutable, jamais les autorités n’ont usé de violence à leur égard. Affirmer le contraire est un mensonge. Et le répéter dans l’espoir qu’on en vienne à le considérer comme une vérité est le genre d’hypocrisie que dénonçait Sean Penn lorsqu’il parlait de l’accusation répétée par les médias de masse à l’endroit d’Hugo Chávez, à l’effet qu’il s’agirait d’un dictateur.

Ceux qui ont été arrêtés et emprisonnés suite à leur procès, en 2003, ainsi que leurs défenseurs – dont les Damas de Blanco – ne sont pas en conflit avec le gouvernement cubain ni avec les gens qui descendent immanquablement dans la rue pour combattre ces petits groupes et défendre la Révolution, à cause des opinions politiques des « dissidents ». Le problème, c’est qu’ils collaborent avec une puissance étrangère (les États-Unis) au détriment de leur propre peuple et de leur propre pays. Actuellement à Cuba, et plus que jamais auparavant, les discussions ainsi que les débats en profondeur et à grande échelle vont bon train, que ce soit dans les médias, les familles, les quartiers, les organisations de masse ou les différents niveaux de pouvoir populaire. On discute ouvertement des opinions contraires concernant les mesures qui devraient être prises afin d’améliorer le système socio-économique cubain. Par exemple, il peut s’agir de mesures pour donner plus pouvoir aux représentants élus ainsi qu’aux fonctionnaires œuvrant dans les organes de l’État et du gouvernement, pour régler les problèmes de corruption (qu’on ne peut aucunement comparer à ceux auxquels sont confrontés les pays capitalistes, que ce soit en termes de l’ampleur ou de la nature des actes reprochés), de production et distribution de nourriture et de marchandises nécessaires à la population. Or, ces délibérations n’ont pas pour but de remplacer le système socialiste actuel par un système capitaliste, ni de faire de Cuba un satellite des États-Unis comme c’était le cas avant la Révolution. Les « groupes d’opposition » se sont volontairement exclus de cet important débat qui n’est pas dirigé contre le système actuel, lequel fut établi de manière constitutionnelle. Au contraire, ces discussions sont même encouragées par le leadership historique révolutionnaire qui désire sincèrement voir le peuple participer de plus en plus étroitement au perfectionnement de son propre système. Par conséquent, la position tout à fait marginale de « l’opposition » ou des soi-disant « dissidents » par rapport à la société cubaine en général n’est pas la faute du système cubain, pas plus qu’elle n’en révèle un vice qui devrait être éliminé. Les « groupes d’opposition » sont les seuls responsables de leur isolement total. Si ce n’était des campagnes médiatiques, des fonds états-uniens et des autres appuis qu’ils reçoivent, les « dissidents » ne mériteraient pas une seule minute d’antenne en ce qu’ils n’affectent aucunement la vie politique cubaine à quelque niveau que ce soit.

Les soi-disant dissidents cubains, qui sont complètement isolés, insignifiants et marginaux dans la société et la vie politique cubaines, sont des traîtres à la nation tout comme leurs homologues de Miami. Et les traîtres sont imprévisibles. Ils n’obéissent qu’à leurs propres intérêts et à leur mentalité opportuniste. Ils peuvent être à la solde de n’importe qui puisque c’est ainsi qu’ils gagnent leur vie. Les traîtres, par nature, sont capables de vendre leur âme. Les peuples d’Europe et des États-Unis, qui n’obtiendraient que des bénéfices d’un meilleur rapport avec Cuba, devraient se demander s’il est possible que Washington, Bruxelles et les médias à leur solde aient créé un monstre qui, en plus de leur échapper, est au service l’extrême-droite. Ces individus gagnent leur vie dans l’unique but de créer des tensions entre Cuba et le tandem Europe/États-Unis. Et ces tensions, par essence, entravent les relations normales qu’entretiennent les nations entre elles. Pour sa part, le président Obama devrait se servir de son intelligence afin de dévoiler les intentions de l’extrême-droite qui cherche à saboter son initiative pour améliorer les relations entre les deux pays. Dans ce contexte, les journalistes sérieux, les parlementaires sincères et ouverts d’esprit, les personnalités politiques, les leaders syndicaux et les intellectuels ne devraient-ils pas être conscients de toute cette duperie ?

Comment se fait-il que Cuba soit actuellement victime d’une autre campagne médiatique et des pressions de Washington et de Bruxelles ? Il y a plusieurs explications. L’une d’entre elles est peut-être le fait que la rencontre des 22 et 23 février 2010, réunissant tous les États de l’hémisphère sauf le Canada et les États-Unis, ait débouché sur un accord pour établir une organisation régionale favorisant l’intégration économique, politique et culturelle. Il s’agit d’un événement historique. Tout le monde sait que dès 1959, Cuba a été l’initiateur et sert encore aujourd’hui de base politique et morale pour la coopération régionale, en dépit de conditions des plus défavorables. Les États-Unis et la vieille Europe n’ont jamais pardonné à Cuba d’avoir pris cette initiative il y a plus de cinquante ans. Ils n’ont jamais admis que Cuba refuse de suivre la voie de la capitulation aux mains des Occidentaux comme l’ont fait l’ex-URSS et l’Europe de l’Est. Défendre Cuba et sa Révolution aujourd’hui signifie défendre toute l’Amérique latine et les Caraïbes dans leur noble initiative d’intégration. La mort de Zapata a eu lieu à un moment des plus opportuns. De plus, sa manipulation par l’Union européenne, ses médias de masse et ceux de l’Amérique du nord sert admirablement la tentative de renverser la nouvelle tendance régionale en attaquant son inspiration première et sa plus prestigieuse : Cuba. Dans le document de 2006 cité plus haut, on peut lire que les États-Unis sont préoccupés par « l’axe » Cuba-Venezuela en ces termes : « Ensemble, ces deux pays encouragent une tendance alternative rétrograde et anti-états-unienne pour l’avenir de l’hémisphère, laquelle trouve une résonance […] dans la région […] » (page 24). Dans ce contexte, les États-Unis affichent clairement leurs visées pour organiser, maintenir et promouvoir leurs propres groupes et initiatives individuelles voués à l’opposition cubaine.

Mais Cuba n’est pas seule. Au contraire, car malgré toutes les tentatives pour l’isoler depuis plus de cinquante ans, le pays n’a jamais occupé une place aussi centrale dans la politique régionale et mondiale. Cette dernière campagne médiatique, qui repose sur des mensonges et sur la distorsion du réel, n’aura d’autres conséquences que d’éveiller la conscience politique des peuples du monde pour leur démontrer comment fonctionnent les médias de masse à la solde de l’oligarchie, c’est-à-dire par le mensonge et la manipulation.

 Arnold August
Auteur, journaliste et conférencier spécialiste de Cuba. Livre Democracy in Cuba and the 1997-98 Elections. Chapitre « Socialism and Elections » du livre Cuban Socialism in a New Century : Adversity, Survival, and Renewal, (University Press of Florida, 2004) édité par les professeurs Max Azicri et Elsie Deal. Prochain volume Cuba : démocratie participative et élections au XXIème siècle (automne 2010 en français, anglais, et espagnol). Membre de la Latin American Studies

Association (LASA).

[1] « Les mercenaires cubains de la Maison-Blanche », par Salim Lamrani, Réseau Voltaire, 27 septembre 2009.

[2] « Le suicide d’Orlando Zapata Tamayo », par Salim Lamrani, Réseau Voltaire, 1er mars 2010.

[3] « Les « Dames en blanc » de Cuba », par Salim Lamrani, Réseau Voltaire, 1er juin 2008.

[4] « Le nouveau plan de Bush pour renverser les institutions cubaines », par Salim Lamrani, Réseau Voltaire, 2 août 2006. On pourra télécharger sur cette page le rapport cité.

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Opinion: Le mot interdit

Posted by Hugo Jolly sur 24 octobre, 2007

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Ce matin, alors que je fais ma tournée habituelle des blogs et sites de nouvelles, je tombe sur un des pires articles que j’aie vu dernièrement. Surprise! Il est sur le blog d’Élodie Gagnon-Martin… Je n’ai pas l’habitude de faire des textes d’opinion sur le RWatch, mais je trouvais que c’était nécessaire.

Une fille de 14 ans a été battue par une douzaine de personnes en même temps. Elle a été poursuivie, agressée verbalement, poussée par terre, rouée de coups, on lui a craché dessus, ou lui a donné des coups de pieds, on s’est acharné sur elle. Son crime? Elle a traité un noir de « nègre ».

 

On doit faire attention avec les mots ça c’est sûr. Traiter de nègre quelqu’un, ça ne se fait pas plus que de traiter quelqu’un de con, de salaud, de frog ou de quelque autre mot insultant que ce soit. Mais doit-on pour autant agresser physiquement la personne qui le fait? Doit-on la brimer dans son droit de dire ce qu’elle veut dire?

 

Nos « amis » gogauchistes aiment détester les États-Unis, mais là-bas il existe un amendement à la constitution qui permet de dire ce qu’on veut. On a compris là-bas que des mots ne sont que des mots et que chaque personne est libre de sa pensée. Si cette fille croit qu’un noir agissait en nègre, c’était son droit de le dire. Et que sait-on sur la personne insultée, au fait? Le « nègre » était-il dans un gang de rue? Agissait-il de manière répréhensible et terrorisait-il les autres étudiants?

 

Car comment appeler un noir membre de gang de rue qui agresse les gens, se promène avec son fond de culotte descendu jusqu’aux chevilles et qui défie un peu tout le monde dans la rue agressivement? Y a-t-il un mot qui puisse mieux décrire cet individu? Je pose la question, mais je suis trop intelligente pour donner la réponse… une réponse que tout le monde connaît.

 

Mais ici, au Québec, la liberté d’expression n’existe plus. Si on est une blogueuse et militante adéquiste comme moi, on n’a pas droit de dire ce qu’on veut. Seul les péquistes communistes ont le droit à leurs opinions. Les autres, qu’ils ferment leur gueule!

 

Le vrai crime, c’est pas que la fille ait traité le gars de nègre. À Montréal-Nord, y a des Québécois pure laine qui vivent un enfer à cause de gangs de rue violentes et sadiques. Cette fille a fait honneur à son peuple en se tenant debout et en exprimant ses opinions, même si on peut être en désaccord avec les mots choisis. Le vrai crime, ce sont ceux qui l’ont battue qui l’ont commis.

 

Et en se mettant à douze sur une jeune fille sans défense, ils ont agi en nègres en personnes ayant la caractéristique d’avoir la peau noire mais qui ne sont absolument pas sur-représentés dans les gangs de rue et les problèmes de violence vécus par Montréal. (Misère… Pourra-t-on un jour avoir droit à ses opinions dans cette province retardée ou devra-t-on constamment utiliser la langue de bois?)

Je suis presque tombé de ma chaise… Voyons donc! C’est de la bouilli pour les chats réactionnaire ce torchon là! Préjugés par dessus préjugés!

«Nos « amis » gogauchistes aiment détester les États-Unis, mais là-bas il existe un amendement à la constitution qui permet de dire ce qu’on veut. On a compris là-bas que des mots ne sont que des mots et que chaque personne est libre de sa pensée. Si cette fille croit qu’un noir agissait en nègre, c’était son droit de le dire.»

Je comprend que la jeune fille aie le droit de le dire, mais c’est dans les droits des autres d’être respecté. Devrais-je rappeller que les États-Unis sont passé maître dans la censure? En affirmant qu’’ils peuvent dire ce qu’ils veulent, elle a tort puisque la majorité des médias sont contrôlés pour être soit approuvés ou censurés. Encore hier, nous avions la preuve du talent de censure de la Maison-Blanche.

«Car comment appeler un noir membre de gang de rue qui agresse les gens, se promène avec son fond de culotte descendu jusqu’aux chevilles et qui défie un peu tout le monde dans la rue agressivement? Y a-t-il un mot qui puisse mieux décrire cet individu?»

Comment appeller cette personne? Comme n’importe quelle autre personne. Pourquoi generaliser? Ce ne sont pas toute les personnes noires qui ont les culottes aux genoux. Et je n’ai jamais vu personne, de quelconque couleur, me défier sur la rue. Elle vois ce qu’elle veut voir et elle exagère!

«Mais ici, au Québec, la liberté d’expression n’existe plus. Si on est une blogueuse et militante adéquiste comme moi, on n’a pas droit de dire ce qu’on veut. Seul les péquistes communistes ont le droit à leurs opinions. Les autres, qu’ils ferment leur gueule!»

Oh que oui que la liberté d’expression existe encore! La preuve: des torchons réactionnaires, racistes, xénophobes et pro-militaristes comme CHOI FM et ton blog ont le droit d’exister. Traiter quelqu’un de nègre ça ne se fait juste pas.

«Pourra-t-on un jour avoir droit à ses opinions dans cette province retardée[…]»

Retardée? Oui. Une preuve: L’ADQ est le parti d’opposition! C’est des gens comme elle, supportant la division des classes et des «races» qui ramènent toute la population en arrière. Différentes «races» ont lutté pour leurs droits pendant des années pour atteindre la même qualité de vie que les autres, mais eux, les réactionnaires, continuent à s’acharner sur eux en les stigmatisant et en utilisant des termes inexactes.

Je n’approuve en aucun cas cette agression sur cette fille, mais je n’approuve encore moins ce billet haineux d’Élodie Gagnon-Martin…

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Noam Chomsky et le terrorisme

Posted by Hugo Jolly sur 23 octobre, 2007

 

Noam Chomsky

Noam Chomsky est un linguiste étasunien très influent dans son domaine avec ce que le monde linguistique a surnommé «la révolution chomskyenne». Par contre, il est plus connu pour ses positions politiques de gauche, plus particulièrement anarchistes. Voici un extrait d’entrevue qui date de décembre 1967 lors duquel il discute du terrorisme en tant qu’acte politique.

Traduction:

«Je suis bien sûr opposé au terrorisme comme toute personne rationnelle l’est. Mais je crois que si nous sommes sérieux à propos de la question de la violence nous devons reconnaître que c’est une tactique et par conséquent une question morale. Incidemment, les questions morales sont des questions tactiques qui ont à voir avec des conséquences humaines et si nous sommes intéressés, disons, à diminuer la quantité de violence dans le monde, c’est au moins défendable et peut-être même parfois vrai qu’une attaque terroriste diminue la quantité de violence dans le monde. Par conséquent, une personne opposé à la violence ne sera pas opposée au terrorisme.»

Source: ARENDT, Hannah, SONTAG, Susan et al. The Legitimacy of Violence as a Political Act?, 15 décembre 1967, http://www.chomsky.info/debates/19671215.htm.

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Maladies non diagnostiquées et guerre radiologique

Posted by Libertad ! sur 29 septembre, 2007

Voici un texte fort intéressant du réseau Voltaire qui montre une situation peu connue : l’effet de l’utilisation des armes à uranium appauvri sur les populaires civiles et les militaires. Ces armes sont régulièrement utilisés par l’OTAN durant ses attaques contre les pays étrangers.

L’expérimentation et l’usage de la bombe atomique, puis des munitions et blindages à l’uranium appauvri, ont irradié les lieux d’expérimentation et les théâtres d’opération. Des maladies nouvelles ont atteint aussi bien les soldats de l’Alliance atlantique qui maniaient ces armes, que leurs ennemis, ou que les populations civiles. Longtemps après le retour de la paix, les radiations continuent à contaminer ceux qui y sont exposés. Bien que les gouvernements « occidentaux » aient volontairement entravé le plus longtemps possible la recherche médicale en cette matière, une abondante documentation a été amassée au cours des ans. Nous publions une longue synthèse dans laquelle Asaf Durakovic dresse le bilan des connaissances actuelles de cette catastrophe sanitaire. Désormais, la manière dont les pays de l’OTAN font la guerre peut aussi tuer leurs propres ressortissants en temps de paix.

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Des néo-nazis… en Israël ?

Posted by Libertad ! sur 16 septembre, 2007

Ces derniers temps, il y a un scandale fort retentissant en Israël : l’arrestation d’une bande de jeunes néo-nazis âgés entre 16 et 21 ans qui ont commis des attaques contre des religieux, des synagogues et des toxicomanes.

Assez étrange que ces nazis sévissent… en Israël ! Rappelons que l’État Israélien avait été crée en 1948, en réponse à la Shoah, qui avait laissé des millions de juifs sans rien pour vivre ; les nazis ayant vendus leurs commerces, maisons, voitures et liquidés leurs avoirs financiers.

En retournant vers la « terre promise » (sionisme), les gens de confession juive pensaient avoir la paix du racisme et de l’antisémitisme, mais cela s’est avéré faux. Depuis le début de la création de l’État Hébreu, les lois en matière d’immigration sont très claires : toute personne ayant une origine juive a le droit de venir s’établir en Israël. On l’appelle la « loi du retour ». Au départ, nous pourrions penser que cette loi s’applique qu’aux gens qui sont actuellement de religion judaïque, mais une personne qui à un vague ancêtre juif (comme par un grand-père qui l’est à moitié) a le droit de s’y établir.

Ces jeunes néo-nazis, sont issus de l’immigration russe et soviétique (en tenant compte des autres républiques), une très forte immigration à l’heure actuelle en Israël. La minorité russophone représente environ 1,2 millions de personnes. Elle possède des stations de télévision, de radio, des journaux ainsi qu’un parti politique représenté au parlement.

Bien que plusieurs juifs israéliens soient eux-mêmes racistes envers les arabes palestiniens qui ont décidés de rester, il est tout de même troublant de constater que ces antisémites soient établis en Israël, bien qu’ils puissent représenter qu’une mince minorité.

Nous pouvons qu’espérer que ces voyous soient jugés comme il se doit, même si dans les lois israéliennes, il existe rien qui criminalise le nazisme et l’antisémitisme.


Notre avis sur la question israélo-palestinienne

Depuis les débuts du Reactionism Watch, nous avons montré un vif attachement à la cause palestinienne et aux arabes qui habitent en Israël. Certains nous reprochent d’être antisémite, ce qui est totalement faux.

Ce que nous pensons de l’État d’Israël est très clair : il s’agit d’une nation raciste et colonialiste qui ne respecte pas les autres religions. L’occupation de la Palestine et les crimes commis par Tsahal semblent être ignorés par les puissants de ce monde, ou même encensés par les néo-conservateurs qui voient au contraire les palestiniens comme étant les colonisateurs.

En retour, en réponse aux constantes agressions sionistes contre la Palestine, il y a eu plusieurs attentats inacceptables envers des civils israéliens, que ce soit dans des marchés ou dans des autobus, ce que nous condamnons vivement.

Il ne semble pas y avoir de solution à ce conflit qui perdure depuis des décennies. Mais nous, nous disons que c’est impossible qu’il n’y en ait pas. Certains réactionnaires comme les sionistes et les chrétiens fondamentalistes proposent une solution très originale : déporter ou encore tuer les Palestiniens qui habitent dans les zones occupées, voire même fonder une colonie juive dans ces territoires (ce qui se fait déjà). La solution la plus populaire (et qui est beaucoup plus logique) est la création de deux États mais ce n’est pas ce que nous voulons, mais pourquoi ? Ce que nous voyons d’un bon œil serait la fondation d’une nouvelle république, qui éliminerait à la fois Israël et la Palestine, qui s’appellerait «Isratine».


Une république, démocratique et multi-religieuse dans laquelle les juifs, les chrétiens et les musulmans pourront cohabiter en paix. Une terre d’accueil toujours ouverte aux immigrants juifs, mais qui sera aussi une terre de retour pour les réfugiés palestiniens. Une terre où seront éliminées pour de bon les armes de destruction massive. Une république qui ne sera pas exclusivement juive ou musulmane au niveau politique, mais laïque dans ses institutions et lois.

Cette idée nous vient du colonel Kadhafi qui, bien que nous ne sommes pas nécessairement d’accord avec lui sur tout, a au moins le mérite de proposer une bonne solution qui pourra satisfaire tout le monde.

==> Lire la suite de la nouvelle
==> Le livre blanc: Isratine

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Le cancer de Québec

Posted by Olivia sur 10 septembre, 2007

Sous ses belles apparences d’une tranquille capitale nationale, Québec et ses banlieues cachent pourtant une réalité moins belle à voir; celle de la présence en son sein de boneheads (skinheads racistes). La controverse liée au scandale de la prostitution juvénile semble avoir alimenté ces groupes et individus qui sont devenus plus actifs. L’attitude de certains médias, qui ont laissé entendre qu’il y avait des liens entre le Wolf Pack et le groupe de rap Limoilou Starz (liens qui se sont avérés être complètement faux), a mis le feu aux poudres et a envenimé un climat qui était déjà fort tendu.

Quelle est l’idéologie de ces groupes et individus ? Ils croient à la suprématie de la race blanche. Ils sont opposés à l’immigration, à la démocratie, à l’homosexualité, au féminisme, à l’égalité, au socialisme, pour ne nommer que ceux-là. Ce sont des nostalgiques de l’Allemagne nazie et de ses politiques de purification ethnique. Ils attribuent la cause du chômage et autres problèmes économiques à l’immigration (ce qui rappelle le vieux préjugé des «voleurs de jobs»).

La quantité de ses individus qu’abrite notre ville est difficile à évaluer. Une partie d’entre eux ont pignon sur rue à Sainte-Foy et sont éparpillés dans divers groupuscules. Les boneheads sont davantage actifs dans les banlieues, que dans le Vieux et le centre-ville de Québec. Leurs activités sont plutôt underground, se résumant à des conférences rassemblent peu de personnes, des journaux racistes à faibles tirages et à quelques graffitis (dont un demandant la fin de l’immigration et la déportation des Québécois et Québécoises d’origine étrangère). Il arrive cependant que ces personnes ne se contentent pas de mots et de dessins afin de propager leurs idéaux et qu’elles fassent usage de violence, parfois (voire même souvent) gratuite et barbare, que ce soit envers des minorités visibles, des homosexuels ou tout simplement envers des personnes qui ne sont pas en accord avec leur idéologie. L’attaque sauvage qu’a subit le rappeur Eddie Racine à l’été 2006 en est un exemple. Ce dernier, un père de famille, a été battu brutalement, avant d’être laissé pour mort au milieu de la rue, dans le quartier Montcalm.

Ces graffitis ne se limitent pas à des croix gammées. Les inscriptions 14 et 88 sont des codes. Le nombre 14 réfère aux quatorze mots de la phrase : «Nous devons protéger la survie de notre race et le futur des enfants blancs». Le nombre 88 tant qu’à lui réfère à la huitième lettre de l’alphabet (H) pour «Heil Hitler».

Une autre partie des sympathisants et sympathisantes néo-nazis se retrouvent parmi les fans de NSBM (National Socialist Black Metal). Ces personnes sont toutefois minoritaires au sein des admirateurs et admiratrices de ce style musical, représentant qu’environ 20 % du lot. Les paroles des groupes en faisant parti traitent de national-socialisme (nazisme), de paganisme, de nationalisme extrême et d’antisémitisme.

Il est possible en tant que simple citoyen et citoyenne de poser des gestes afin de remédier à la situation, en commençant par refuser et dénoncer les manifestations de racisme que nous vivons ou apercevons dans notre vie quotidienne. Il est clair que ce mal ne disparaîtra pas instantanément. Mais il est essentiel de faire en sorte que ces idéaux ne puissent pas s’enraciner de façon profonde au sein de notre communauté. Avez-vous envie de voir ce mal se propager ? Un cancer est guérissable, alors qu’un cancer généralisé…l’est beaucoup moins.

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Deux soldats de Valcartier perdent la vie en Afghanistan

Posted by Libertad ! sur 22 août, 2007

En Afghanistan, l’attaque contre un convoi militaire dans le district de Panjwayi à 41 kilomètres au sud-ouest de Kandahar aurait fait deux morts parmi les soldats de la base militaire de Valcartier.

Un interprète afghan et deux journalistes auraient aussi été blessés lors du même incident. Selon Radio-Canada, Patrice Roy, un de ses journalistes, était présent mais n’aurait pas été blessé. Il soufrirait cependant d’un important choc nerveux. Son cameraman, Charles Dubois, serait quant à lui blessé sérieusement à la jambe, mais sa vie ne serait pas en danger.

Un autre soldat canadien aurait été blessé.

En point de presse, le vice-président des services français de Radio-Canada Sylvain Lafrance a rapporté que les deux hommes hommes sont soignés dans un hôpital de la région de Kandahar. M. Lafrance a tenu à rappeler l’aspect très dangereux de ce travail, et a assuré que tous les moyens seraient pris pour leur apporter de l’aide. Les responsables de Radio-Canada ont aussi tenu à spécifier que les journalistes envoyés en zone de conflit sont formés de façon adéquate.

Nous recherchons d’autres information, ce billet sera remis à jour.

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Montebello…

Posted by Libertad ! sur 21 août, 2007

Dans les prochains jours, vous aurez droit à une multitude de choses sur la manifestation de Montebello, contre le «Partenariat pour la prospérité et la sécurité». En gros, voici ce que nous allons offrir:

  • Plusieurs dizaines de photos (provenants de différentes personnes)
  • Des vidéos
  • Les comptes-rendus des gens du Reactionism Watch présents
  • Une entrevue avec Françoise David, co-fondatrice de Québec Solidaire

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Vidéo de décapitation en terre de Stalingrad

Posted by Libertad ! sur 15 août, 2007

La police russe cherchait mercredi à établir l’authenticité d’une vidéo diffusée sur Internet, montrant la décapitation par des néonazis d’un homme accusé d’être un étranger «colonisateur de la Russie».

Cela fait déjà quelques articles que nous parlons du mouvement néo-nazi en Russie et en Europe de l’Est; la réhabilitation des nazis SS dans les Pays-Baltes, le meurtre d’un camarade anarcho-écologiste en Sibérie, les vidéos qui montrent l’organisation de ces groupuscules violents et, maintenant, une décapitation en ligne !

Oui, vous avez bien lu.

De plus en plus dans le pays de l’ours, les «étrangers» (qui sont en fait des minorités nationales qui restent sur le territoire russe depuis des millénaires) sont victimes des attaques de ces boneheads* barbares. Les autorités russes sont généralement complices de leurs méfaits, comme en témoigne le cas du jeune Ilya Borodaenko, un écologiste libertaire tué par des skinheads néo-nazis lorsqu’il campait pour protester contre l’énergie nucléaire. La police russe tentera de cacher l’affaire et de ne pas chercher les assassins.

Maintenant, ce sont deux russes non-slaves qui ont été tués par le Parti russe national-socialiste, un groupuscule jusqu’ici inconnu. Il a écrit dans un communiqué publié sur son site web que c’est « le début de la lutte armée contre les colonisateurs de couleur et les bureaucrates russes qui les soutiennent ».

La vidéo est intitulée « Arrestation et exécution de deux colonisateurs venus du Tadjikistan et du Daguestan par le Parti russe national-socialiste ».

La République du Tadjikistan est une ancienne république de l’U.R.S.S.. Il s’agissait à l’époque de la république la plus pauvre de toute l’Union et aujourd’hui, le pays connaît des périodes difficiles à cause des affrontements entre différents groupes ethniques et l’arrivée agressive de l’économie de marché.

Bref, nous ne pouvons que nous inquiéter de voir cette montée du fascisme dans le pays qui a pourtant vaincu la machine de guerre allemande. Est-ce que ces néo-nazis savent que leur idole et « maître », Adolf Hitler, détestait les slaves et les considéraient comme des « sous-hommes » ? Espérons simplement que l’esprit anti-fasciste du temps de Stalingrad revienne à l’ordre du jour dans ce territoire largement corrompu, et que les jeunes communistes fassent disparaître à jamais ce fléau !

*Nazi au crâne rasé

P.S.: La vidéo a été supprimée de LiveJournal, et nous recherchons cette dernière.

==> Lire la suite

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Video : massacre de Mudigonda

Posted by L'Agitateur sur 7 août, 2007

Lors d’une marche paysanne pacifique en coalition avec des parties de Gauche dans un village de Khammam, à Mudigonda, en Inde, les policiers de l’État ont tiré à balles réelles sur les manifestantEs : six manifestantEs ont été tuéEs, dont 11 blesséEs sévères. Mais ce n’est pas tout : la police a décidé d’étendre les coups de feu un peu plus loin géographiquement atteignant au total huit morts et 16 blesséEs graves. Voici la vidéo en question :
N’oublions pas que la police du monde est soutenu par la Droite mondiale.

Pendant ce temps, la colère gronde depuis ce massacre en Inde. Marxistes-léninistes, maoïstes, révolutionnaires, pauvres, paysanNEs : tous et toutes se mettent ensemble pour faire entendre leur rage, alors que les médias occidentaux n’en font que très peu mention. L’Inde est un pays à surveiller car la police corrompue est de moins en moins organisée, et les partis communistes possèdent de plus en plus de soutient à travers le pays.

P.S.: Aux malinEs qui tenteraient de nous faire croire le contraire, une pierre n’est pas l’équivalant d’une balle réelle.

==> Vidéo sur YouTube

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