Reactionism Watch

Centre de Surveillance de la Droite Internationale

Archive for janvier 2010

Un con-servateur parmi tant d’autres

Posted by sylvainguillemette sur 29 janvier, 2010

https://i0.wp.com/www.canoe.com/divertissement/livres/nouvelles/2008/04/12/boisvenu.jpgCe n’est plus une nouvelle, Pierre Hugues Boisvenu a été nommé sénateur, par le parti conservateur, qui l’a certainement choisi pour son idéologie, mais certes, aussi, pour son absence de pitié, et sa logique, qu’est celle de la majorité conservatrice. Répression, refus d’analyse de la situation, emprise de sujets émotionnellement, etc..

En entrevue à Radio-Canada (RDI), monsieur Boisvenu a répondu aux questions qu’on lui posait, de façon, conservatrice.

Sur le cas d’Omar Ahmed Khadr, le sénateur Boisvenu en est arrivé au même constat simpliste que celui des conservateurs. «Il a commis un acte criminel et doit être jugé devant un tribunal pour adultes, dans le pays où il a commis le crime, donc aux États-Unis d’Amérique.»

Pourtant, l’enfant-soldat, disposant de droits le concernant quant à son âge, quant à son statut de soldat, n’a pas commis l’acte aux États-Unis, et n’a pas encore été reconnu coupable de l’acte lui-même. Il est donc, jusqu’à preuve du contraire, présumé innocent, selon la constitution canadienne en vigueur, en vigueur parce que des agents complices de l’organisation terroriste la mieux financée du monde (CIA), des agents du SCRS, l’ont interrogé dans la prison illégale(1) de Guantanamo, à Cuba.

Lorsqu’il a été fait prisonnier, Omar Ahmed Khadr avait tout juste 15 ans.

Mais encore une fois, vous me connaissez, j’aimerais aller plus loin que le simple constat de la stupidité de ce nouvel arrivant au poste de sénateur, un poste nommé, et non élu, j’aimerais le souligner! Quand monsieur Boisvenu dit «Lorsqu’on commet un crime dans un pays autre que le nôtre, le condamné doit être jugé dans ce pays…», est-il conscient que les soldats canadiens, états-uniens, français, britanniques, bref, de tous ces pays trompés par la propagande états-unienne, sont donc , puisqu’enfreignant les lois afghanes, assujetties aux lois afghanes, donc conséquemment, contraints de se plier aux dites lois afghanes, et d’y subir, par exemple, la peine de mort? Mais quoi? Les canadiens, états-uniens, etc., tuent des gens là-bas! Un meurtre, c’est un meurtre! Peu importe la raison, monsieur Boisvenu le sait!

Aujourd’hui, un drone états-unien a tué 5 membres d’une même famille, au Pakistan. Monsieur Boisvenu suggère t-il que les pilotes, ou les expéditeurs de ce drone, soient jugés selon la justice pakistanaise au Pakistan?

Rien d’autre à dire! Sauf peut-être… pour un type qui se dit contre le meurtre en général, monsieur Boisvenu a vite fait de fermer les yeux sur les crimes des amis de Harper, sinon, sur les crimes commis par l’administration Harper tout court! C’est un con-servateur parmi tant d’autres!

1-      La Cour suprême des États-Unis d’Amérique a jugé illégale la prison de Guantanamo.

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Tony Blair, un menteur et un tueur de masse sans regret

Posted by sylvainguillemette sur 29 janvier, 2010

https://i0.wp.com/scrapetv.com/News/News%20Pages/Everyone%20Else/images-4/tony-blair.jpgAprès être passé sous commission en Grande-Bretagne, l’ancien premier ministre Tony Blair affirme ne rien regretter de sa décision d’avoir envoyé ses troupes en Irak, pour déloger Saddam Hussein du trône qu’il s’était octroyé. Il dit du monde, qu’il est plus sûr depuis la chute du défunt Saddam Hussein.

Or, les armées états-uniennes continuent de faire des morts, d’armer des terroristes, de commettre des actes terroristes, de financer le terrorisme, de combler les manques en école de torture dans certains pays d’Amérique latine, d’Afrique, ou européens, de préparer des conflits d’intérêts majeurs pour l’humanité, etc.. Ma question, doit-on envahir les États-Unis d’Amérique,  pour palier à ces dangers?

Depuis l’avènement de la puissance reconnue de ce pays, nul ne peut remettre ce dernier en question, sur ses crimes de guerres évidents, sur ses crimes commis contre l’humanité évidents. Comme pour Israël, les États-Unis d’Amérique semblent intouchables, inaptes à subir des procès, sinon, comme tant d’autres, moins voyous pourtant, des sanctions économiques bien méritées.

Parce que disons-le, si quelconque pays ose remettre en question les politiques étrangères de Washington, il se verra frappé des dites sanctions économiques, pourtant méritées par Washington, bien plus que par quelconque autre pays.

Prenons l’un des pires de ceux-là, à mes propres yeux, la Coré du Nord. Elle est soumise à la junte militaire en place, dictée, ou dictant à Kim-Jong-Il, la voie à suivre. Ce pays a certes, un long éventail de raisons à citer, pour lui soumettre des sanctions internationales, mais ces mêmes raisons, pourtant, ne semblent pas en incriminer autant les États-Unis d’Amérique qui, justement, commettent les mêmes crimes, mais sur autrui.

La Coré du Nord possède des armes nucléaires, qu’elle menace de lancer sur la Coré du Sud et sur le Japon. Washington en possède plus de 1000, en Corée du sud, qu’elle menace, et menaçait avant que la Corée du Nord n’obtienne ses propres ogives nucléaires, de lancer sur Pyongyang. Une autre question! Est-ce que Washington a le droit de faire ce que Pyongyang n’a pas le droit de faire? De posséder des armes nucléaires, et de menacer des pays souverains de lancer ses armes nucléaires contre eux?

Rappelons-nous qu’à Cuba, lors de la crise des missiles, il y avait des ogives nucléaires russes, mais qu’en même temps, même avant, des ogives nucléaires états-uniennes étaient basées en Turquie, pointant toutes sur Moscou! Une autre question? Allons-y! Est-ce que Washington a le droit exclusif de baser des armes nucléaires tout près de ses ennemis idéologiques? Et a-t-elle le droit de recourir à celles-ci, plus que les autres pays tout autant souverains?

Sinon, que dire d’Israël, qui commet des meurtres à peu près tous les jours, de parfaits innocents? Saviez-vous qu’Israël possède l’arme nucléaire, sans faire partie de la liste sélective des possédants de ces ADM, et qu’elle déclare toujours ne pas posséder d’ADM? Ma question! Est-ce que Tel-Aviv a un droit divin de posséder des armes nucléaires, sans faire partie du club sélect de l’AIEA, et un droit divin aussi, de passer incognito vis-à-vis cette même structure, pourtant appelée en 2003, à voir si Saddam Hussein possédait des ADM, dont des armes nucléaires? Rappelons qu’Israël, en 2006, et en 2007, a tué des milliers de palestiniens, ou de libanais, sans là, se faire taxer de terroriste, sans se faire couvrir de sanctions internationales! Elle l’a fait avec des ADM, dont le phosphore blanc, le NAPALM et les armes à sous-munitions. Israël a visé les ponts, les écoles, les hôpitaux, les bâtisses gouvernementales, les centrales électriques et les points d’eau potable, ma question! Est-ce qu’Israël se trouve au-dessus des lois internationales, comme les États-Unis et la Grande-Bretagne? Est-ce qu’Israël a le droit de posséder des ADM, dont des armes nucléaires, même si elle démontre un visage terroriste à l’année longue et qu’elle ne respecte pas les droits humains des palestiniens, ou des libanais?

Si Tony Blair a raison de dire que le monde est mieux sans Saddam Hussein, qui ne représentait visiblement aucun danger autre, pour la Grande Bretagne et pour les États-Unis d’Amérique, qu’un exemple en matière de politique des ressources naturelles, soit la nationalisation de celles-ci, ais-je raison d’affirmer que nous devrions désormais, penser à renverser la dictature bourgeoise par  les armes, puisqu’elle nous mène à notre perte certaine, ne serait-ce qu’en matière environnementale?

Si la logique de Tony Blair doit s’appliquer, celle-ci aura vite fait de légitimer les pires exactions commises au sein de l’humanité. Bref, le jugement de ce patent incompétent, ou de ce complice d’une tuerie qu’il n’a toujours pas évalué justement, est aussi contradictoire que ses prétentions du monde plus sûr, qu’est le nôtre sans Saddam Hussein!

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Omar Ahmed Khadr, lésé

Posted by sylvainguillemette sur 29 janvier, 2010

https://i0.wp.com/2.bp.blogspot.com/_5Dvdo6a5iBU/SwLZOKgtlKI/AAAAAAAAGaw/_dZjYvA3xQg/s1600/omar_khadr_wounded.jpghttps://i0.wp.com/img.src.ca/2008/09/19/480x270/PC_080919militaire-canadien-kandahar_8.jpg

La Cour suprême du Canada a donné son jugement concernant le cas d’Omar Ahmed Khadr, et ce n’est pas en félicitant le gouvernement conservateur de monsieur Harper, que ce jugement fut rendu.

D’abord, le gouvernement canadien de monsieur Harper a été accusé; d’avoir participé à l’interrogatoire illégal d’un enfant soldat, et d’avoir utilisé la torture à des fins militaires, alors que l’enfant soldat avait des droits, et que la détention, puis la torture de cet enfant soldat, contraignaient aux droits de ce même enfant soldat. Aussi, la traite du dit enfant soldat, par les conservateurs, contraignait également à ses droits, puisque ceux-ci considèrent toujours Omar Ahmed Khadr,  comme déjà coupable, parce qu’accusé, des délits que lui reprochent les autorités états-uniennes. Ne faut-il pas établir la preuve avant de conclure à un jugement quelconque à son endroit?

Entrons plus loin dans le débat.

Le soldat, envahissant le pays d’Omar Ahmed Khadr, celui-même qu’on accuse ce dernier d’avoir assassiné, aurait été, selon l’autopsie, par une grenade M-67, de fabrication donc, états-unienne. Déjà, la possibilité qu’Omar Ahmed Khadr puisse accéder à ce genre de munitions est pratiquement impossible. L’odieux semble plus pointer, vers un accident entre camarades états-uniens qui, le remarquons-nous aujourd’hui, ont tenté de sauver leur camarade fautif, des accusations auxquelles il aurait eu droit devant une Cour martiale certes, sans pitié. La grenade lancée, donc, n’est que le résultat d’un mauvais usage, états-unien, et non un meurtre, comme l’affirme l’accusation, de toute façon puérile…

Puérile pourquoi? Parce que l’on pourrait aisément,  accuser tous les soldats participant à cet effort impérialiste –puisque la mission en Afghanistan repose sur un argumentaire mensonger, et que celle-ci a été déclenchée, en 1998-, d’avoir enlevé la vie d’autrui, donc d’avoir assassiné quelqu’un, qui qu’il soit.

Le tout n’est donc que l’obstination ultime d’un gouvernement, qui de façon patente, tente de lécher le derrière de l’Empire, pour s’y préserver une place de choix, tel l’opportunisme de quiconque, étant opportuniste. L’aveuglement idéologique, aussi, rend le tout plus confus que jamais. Si l’on peut accuser Omar Ahmed Khadr d’avoir assassiné un soldat envahisseur de son pays d’origine, peut-on au moins accuser le soldat envahisseur, d’avoir voulu assassiner Omar Ahmed Khadr? Si l’un avait tué l’autre avant l’autre, d’ordre contraire, aurait-on pu accuser le soldat états-unien –aujourd’hui mort-, d’avoir assassiné Omar Ahmed Khadr? Laissez-moi en douter!

Le tout n’est qu’un aveuglement idéologique, surtout destiné à taire le débat sur la guerre en Afghanistan elle-même.  Elle était illégitime. Illégale donc. Elle fut déclenchée sur une base mensongère. D’ailleurs, cette guerre fut déclenchée bien avant les prétendus attentats du 11 septembre 2001.

Pourquoi alors, les conservateurs daignent-ils ainsi, aux accusations proposées par Washington, contre de toute façon, un enfant soldat privé de ses droits, selon la constitution canadienne? Ces conservateurs sont-ils vraiment des canadiens fiers d’en être, ou de parfaits complices d’une guerre illégitime, illégale, d’une torture systématiquement rendue aux prisonniers afghans, et pourquoi pas, dans le fond, d’un terrorisme étatique états-unien vis-à-vis ses ennemis idéologiques?

Après tout, les conservateurs n’ont-ils pas les mêmes adversaires idéologiques que les États-Unis, puisqu’ils ont les mêmes intérêts à coeur? N’ont-ils pas mis, par exemple, comme Bush, le réchauffement climatique sur la faute des «socialistes»? N’ont-ils pas léchés, depuis leur arrivée  en maître à la Chambre des communes, les bottes des deux présidents états-uniens ayant pris le pouvoir sous leur mandat?

Omar Ahmed Khadr est innocent de ce dont on l’accuse. Il n’a pas pu lancer de grenade états-unienne, et même s’il l’avait fait, c’était en parfaite légalité des droits de se défendre, des militaires d’un pays souverain. Ottawa est elle, coupable d’avoir envahi un pays souverain, en vue d’y imposer une dictature, et elle est également coupable d’y avoir perpétré des crimes de guerre, comme par exemple, d’avoir utilisé du phosphore blanc via l’artillerie, et ce, offensivement.

J’ajouterais également, pour répondre aux dires sans force du député Steven Blaney, qui accuse Omar Ahmed Khadr d’être l’un des responsables de la mort de la soldate Karine Blais, tuée par un engin artisanal, mieux connu sous le nom de I.E.D. (Improvised Explosive Device), que les soldats canadiens, eux aussi, tuent des gens là-bas, des afghans. Et que l’Afghanistan pourrait citer des noms de la sorte, bien plus souvent que ne pourrait jamais le faire monsieur Blaney. Les bombes, par exemple, tombant du ciel, elles aussi, tuent des gens, dont des civils majoritairement. Elles tuent, sans tenir compte du côté des gens au sol. Les bombes ne sont pas intelligentes à ce point. Et ajoutons, à cela, que déjà, certains soldats canadiens ont tué, accidentellement disent-ils, des civils, plus d’une fois en Afghanistan.

Rapatrions donc Omar Ahmed Khadr, et voyons nous-mêmes qui dit vrai dans tout ce cafouillage, ici, au Canada .

(L’image d’Omar Ahmed Khadr ci-haut, présente une version toute différente du récit des soldats états-uniens, prouvant qu’Omar Ahmed Khadr fut tiré dans le dos, donc qu’il ne présentait pas son visage, lors de l’échange de coups de feu. Il existe d’ailleurs une version longue de l’historique, approuvant ce fait, qu’Omar Ahmed Khadr n’a pas lancé de grenade, et qu’il était de dos lorsque les troupes états-uniennes, invasionnaires, lui ont tiré dessus. D’autres photos mettent en évidence ce fait, montrant le mur contre lequel l’enfant soldat se tenait, de face.)

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L’utilité du patronat, versus celle des syndicats

Posted by sylvainguillemette sur 22 janvier, 2010

http://fonzibrain.files.wordpress.com/2009/10/la_pyramide_du_capitalisme1.jpg

Cette semaine, Pierre Karl Péladeau fit une sortie en grande pompe, contre les syndicats. C’est de bonne guerre. Mais analysons donc, tout simplement, les pours et les contres des syndicats, versus les pours et les contres du patronat, et des gens comme Pierre Karl Péladeau, qui s’enrichissent sur le labeur d’autrui, celui du prolétariat en l’occurrence, qu’il critique lorsque assemblé.

D’abord, constatons que le patronat, lui, est tout aussi bien regroupé, sous la bannière du Conseil du Patronat. Ensuite, constatons de plus que, les principaux médias sont concertés de façon à promouvoir le plein pouvoir aux patrons, et critiquent ardemment les groupes syndiqués, à commencer, justement, par les propriétés de monsieur Péladeau lui-même. Cette fenêtre, les syndicats ne l’ont pas, pour critiquer les excès de parasites tel monsieur Péladeau. Également, quelques instituts privés, abondamment financés par les bourgeois de la trempe de Péladeau, offrent une simpliste couverture des régularités économiques d’un rouage capitaliste. Ils normalisent, pour ne pas les banaliser, dans leur jargon, les inégalités sociales, elles, découlant directement des inégalités économiques, donc relatives au système en place. Nous avons par exemple vu, depuis plus d’une décennie, des mercenaires telle qu’Elgrably, excuser le parasitisme des bourgeois, vis-à-vis leur exploités, les prolétaires. Cette même charlatane malhonnête, ne s’est jamais retenue pour prôner la privatisation de la totalité de l’économie,  des services même, tel que l’accès à l’eau par exemple, ou l’accès aux soins de santé, etc..

C’est simple, selon les capitalistes, les syndicats sont jaloux de la réussite des patrons, c’est ce que recopient dans leurs textes, les nombreux militants du capitalisme absolu. Mais pourtant, nous sommes à même de constater que, ce sont les travailleurs salariés, donc les prolétaires, qui créent la richesse, et que donc, le mérite devrait leur revenir. Il n’en n’est rien. Chez le patronat, et sa servitude, le mérite ne revient qu’au propriétaire des moyens de production, et cela, sans la moindre possibilité d’en débattre avec eux. Et pourtant, qui fait rouler la machine à l’usine? Le patron, ou l’ouvrier? Qui s’y blesse? Qui s’y brûle de fatigue? Le patron, ou le travailleur salarié, ce prolétaire exploité? Et qui, dans des exemples plus extrêmes, se blesse, ou se tue même? Des gens comme monsieur Péladeau, ou leurs exploités, que ce patron préfèrerait divisés et dépourvus de moyens de défense?

Monsieur Péladeau rêve d’un monde où il dicterait, sans scrupule, le travail à accomplir, et cela, sans que quiconque ne puisse lui rouspéter. Il se prend pour un général, à qui on ne peut que dire, «Oui missieur». Mais abordons donc, tant qu’à en parler, l’utilité de ces patrons sans scrupule, qui osent critiquer l’existence des syndicats, et faisons-le d’un point de vue marxiste, pour rappeler à monsieur, son lointain passé.

Qui au Journal de Montréal, crée la richesse, qui écrit le journal, qui le met en page, qui le corrige, qui fait les recherches, qui prend les photos, qui expédie ce journal, qui bref, participe vraiment à sa création, de toutes parts? Le travailleur, ici, syndiqué. Pas monsieur Péladeau. Bref, à quoi sert ici, sauf à palier au manque de capitaux, monsieur Péladeau? À rien! À rien du tout même! La seule raison pour laquelle monsieur Péladeau, ici, se trouve utile à quelque chose, c’est qu’il investi ses capitaux, qu’il n’a point mérité, puisqu’il les a amassés sur le labeur d’autrui, et par un héritage. Le plus inutile de la compagnie elle-même, est  son propriétaire. S’il ne s’agissait pas de capital dans ce système, l’inutilité de ce «vaut rien» serait apparente, et même, flagrante. Il n’apporte pas d’eau au moulin, autre que son capital. La gestion d’une entreprise peut également passer sous la gouverne des travailleurs, lesquels sauraient, conditionnement à l’appui, gérer cette entreprise. Les travailleurs peuvent gérer, d’ailleurs, certaines compagnies sont déjà pourvues d’un conseil d’administration, lorsque plusieurs bourgeois en sont propriétaires ou mêmes, parfois constitués de cadres, donc de salariés. Il n’est pas impossible de copier le conseil, mais de remplacer les propriétaires inutiles, ces bourgeois, par des travailleurs qui font leur part dans la société, et non pas là,  en exploitant le labeur d’autrui, comme le font les parasites tel Péladeau.

Maintenant, à quoi servent les syndicats? À se défendre? Certes, mais pas seulement à cela. Les syndicats, d’origine, servaient la cause des travailleurs, pris à la gorge par les nombreuses menaces bourgeoises, mises à exécution, comme des lock-out par exemple. Les syndicats servaient également à promouvoir l’occupation des usines, suite à des faillites par exemple. Le syndicat était non seulement nécessaire pour que les employés soient respectés, et encore, mais nécessaires pour donner une voix à ceux qui créaient, et qui créent toujours, la richesse. Les patrons, eux, ont toujours eu, soit l’appui de groupes privés, de mercenaires, de polices privées, ou de l’État même, qui défend depuis longtemps, leur dictature. Les syndicats, certes en manifestant la colère des travailleurs, nous ont obtenus des moindres maux, de meilleurs horaires, plus flexibles,  de meilleurs avantages, un si peu soit-il, respect des patrons, l’apport de sécurité pour les travailleurs, des hausses de salaire considérables, et j’en passe… Sans syndicat, nous ne serions même pas reconnus comme créateurs de richesses, nous n’aurions pas de droits bien à nous, nous n’aurions pas d’équité salariale, nous n’aurions pas le respect de nos exploitants, ces bourgeois minoritaires et parasitaires, totalement inutiles finalement, à notre société, sauf dans un dessein capitaliste.

En fait, je vais aller plus loin ici. Le véritable problème, ce ne sont pas les syndicats, mais bien, la bourgeoisie, soit le patronat. Il est je crois, temps de se débarrasser de ce patronat, qui ne sert visiblement à rien d’autre qu’à injecter son capital, puis à en retirer des bénéfices, que nous leurs créons. Autrement dit, pourquoi ne pas décapiter l’intermédiaire entre la demande et l’offre, et ne pas offrir nous-mêmes, sans le patronat, l’offre demandée. Certes, en ce moment, cela semble impossible, puisque force est de constater que nous vivons dans un modèle capitaliste, qui ne vit que par l’afflux de capitaux. Alors bon, commençons par créer des entreprises sociales, gérées et financées par un réseau social, appelé à grandir, pour qu’il remplace peu à peu, les parasites de ce système, totalement inutiles à l’évolution de l’humanité.

Contrairement à ce que certains prétendent, le capitalisme, un système économique, ne crée pas la richesse, ce sont les humains qui la créent. Le capitalisme n’invente pas Windows, ce sont des humains qui travaillent, qui se creusent les méninges derrière un écran, donc derrière un capital autrement dit, dans ce système capitaliste –il faut donc préalablement, que le chercheur ait un soupçon de capital, d’où le totalitarisme observé-. Le système lui-même, n’est que l’excuse dont ont besoin ces charlatans, tels Péladeau, pour s’auto-pardonner l’exploitation du labeur d’autrui, et là, tout en le critiquant, en le malmenant, et en disant des unions syndicales, qu’elles sont compromettantes pour leur enrichissement personnel.

En terminant, j’aimerais vous faire prendre conscience d’une seule chose. Enlevez les patrons du réseau, la demande demeurera, les travailleurs y répondront, d’une façon ou d’une autre. Maintenant, enlevez le prolétariat, ce travailleur salarié, et voyez si les bourgeois comme Péladeau, pourront continuer de créer la richesse, dont ils revendiquent la totalité des dus.

Encore une fois, mon mot d’ordre est, «seule solution, révolution!»

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Véritable objectif de Washington en Haïti, L’élimination programmée du président Aristide

Posted by sylvainguillemette sur 16 janvier, 2010

Par Christophe Wargny

Bien que nul ne conteste la légitimité du Père Aristide, triomphalement élu président d’Haïti en décembre 1990 et renversé par les militaires en octobre de l’année suivante, l’OEA et l’ONU se révèlent impuissantes à Port-au-Prince. De fait, c’est Washington qui manœuvre en sous-main pour empêcher le retour au pouvoir d’un dirigeant porteur des espérances d’un peuple humilié, et victime de la terreur imposée par une soldatesque alliée aux possédants et aux trafiquants de drogue.

Le 11 octobre 1993, Port-au-Prince attend le débarquement du premier contingent des forces de l’ONU chargé de veiller au respect de l’accord de l’île des Gouverneurs, signé le 3 juillet entre le président Jean-Bertrand Aristide, en exil depuis le coup d’Etat du 30 septembre 1991, et le chef de la junte, le général Raoul Cédras. Il est plus que temps : le retour du premier président démocratiquement élu d’Haïti (lors du scrutin du 16 décembre 1990) est prévu pour le 30 octobre suivant…

Le Pentagone a, paraît-il, manqué d’instructions pour agir plus tôt. Dix-huit soldats américains ont été tués peu de temps auparavant en Somalie. Haïti, une nouvelle chausse-trappe ? En fait, comme le souligne le New York Times, « malgré la volonté du président Clinton d’assurer le retour d’Aristide au pouvoir et de restaurer la démocratie, des officiels du Pentagone ont déclaré qu’il était hasardeux de risquer des vies américaines pour un homme qu’ils considéraient comme un dirigeant douteux et peu fiable (1). » Les militaires haïtiens comprennent très vite le message. Quand le bâtiment de l’US Navy, le Harlan-County, se détache à l’horizon, les groupes paramilitaires lourdement armés manifestent dans le port. Même si l’on sait bien que ces « attachés » ne se battent jamais contre des professionnels armés, les Américains font semblant de croire au danger, temporisent. Le bateau fait trois petits tours et puis s’en va.

Triomphante le 3 juillet, l’ONU boit la coupe jusqu’à la lie, retirant sa mission d’observateurs et ses logisticiens. Quant à la première puissance militaire du monde, elle ne cherche nullement à laver l’affront. La CIA en profite pour relancer les fausses rumeurs sur le Père Aristide, dont le Miami Herald démontrera qu’elles ont été fabriquées… par les militaires haïtiens : le mythe du « psychopathe dangereux » alimentera pourtant la polémique, annihilant, dans le même temps, toute possibilité ou toute volonté de riposte. Le temps de démentir, de ridiculiser les accusateurs… et le calendrier de l’île des Gouverneurs est déjà caduc.

Le 30 octobre 1993, la promesse initiale de M. William Clinton de restaurer la démocratie en échange du contrôle des flux de réfugiés ne sera pas tenue. Les différents centres de pouvoir de Washington (président, secrétaire d’État, Pentagone, CIA), dont les frottements tactiques laissaient entendre quelques notes discordantes, manifestent de nouveau une apparente unité stratégique.

Assassinats planifiés par les militaires

Après Antoine Izméry, enlevé devant des diplomates, Guy Malary est assassiné avec ses gardes du corps le 14 octobre. Comme des dizaines d’autres depuis le 3 juillet 1993. M. Michel François, le chef de la police, et ses groupes « d’attachés » ont bien visé : le premier était le plus riche et le plus déterminé des partisans du Père Aristide ; le second, ministre de la justice, était chargé du lourd dossier de la création d’une nouvelle police. M. Dante Caputo, ancien ministre argentin des affaires étrangères et médiateur de l’ONU, peut bien parler de « complicité flagrante de la police avec les tueurs » et les Nations unies d’« assassinat minutieusement planifié et orchestré comme une opération de commando par les forces armées d’Haïti ».

Dès le 7 juillet, le New York Times manifestait pourtant les mêmes doutes que le président Aristide quant à l’application d’un accord donnant quatre mois de répit aux putschistes : « Après avoir fait pression sur Aristide pour qu’il accepte un accord qui laisse un réel pouvoir entre les mains des militaires pour une période de transition de quatre mois, l’ONU et les Etats-Unis sont maintenant obligés de garantir que les chefs de l’armée et de la police respecteront leur part du contrat. Ils doivent faire cesser maintenant l’intimidation politique et abandonner le pouvoir avant la fin octobre. »

L’Organisation des Nation unies, aiguillonnée par le Canada et la France (2), souhaitait rééditer en Haïti le relatif succès enregistré au Cambodge. Mais la duplicité et l’ambiguïté des politiques américaines – successives ou simultanées – ont entravé ou discrédité les efforts internationaux. Et, au cours des mois d’octobre et novembre 1993, les révélations de la presse américaine sur le rôle de la CIA dans cette affaire sont édifiantes. On a ainsi eu confirmation que les principaux ennemis du président Aristide (officiers supérieurs et politiciens) étaient, bien avant sa victoire électorale, des agents appointés de la centrale de renseignement américaine. Le général Raoul Cédras lui a, par exemple, fourni des rapports, tout au long de 1991, jusqu’au coup d’Etat du 30 septembre, financé par les grandes familles locales et le cartel de Cali, avec la bénédiction de l’ambassadeur américain Alvin Adams.

On apprend aussi que la CIA aide, à hauteur de 1 million de dollars par an, le Service d’intervention contre les narcotiques (SIN), officine formée exclusivement de militaires haïtiens. L’argent n’a, bien sûr, jamais servi à lutter contre le trafic. C’est tout le contraire : le SIN va jusqu’à menacer de mort le directeur local de la DEA, agence fédérale américaine de lutte antidrogue. Et, malgré les pressions du Black Caucus, qui regroupe tous les élus noirs de la Chambre des représentants, l’administration Clinton ne sanctionne pas les responsables de la CIA, pourtant coupables d’entraver sa politique officielle. Elle refuse par ailleurs au président Aristide les moyens d’être entendu dans son pays (toutes les stations de radio sont aux mains des militaires) et exige, sans contrepartie, de nouvelles concessions.

De décembre 1990 à aujourd’hui, les centres de pouvoir américains ont, avec quelques nuances, suivi la même politique : tenter de trouver une alternative à la fois aux généraux haïtiens, décidément peu fréquentables, et au président Aristide, trop proche des masses populaires et de leur fort suspecte revendication de justice. Le tout derrière un formidable rideau de fumée verbal. M. George Bush ne proclamait-il pas que « les putschistes menacent la sécurité, la politique extérieure et l’économie des Etats-Unis » ? Ces rodomontades avaient décidé l’Organisation des Etats américains (OEA) à imposer un embargo contre Haïti et les autorités de fait. D’abord sévère, il s’enrichit en deux ans (d’octobre 1991 à juin 1993) d’exceptions et d’assouplissements en tout genre. Très dur pour les humbles, disloquant une économie déjà moribonde, il enrichit les contrebandiers, les trafiquants de drogue et leurs parrains.

Lentement se révèle ainsi la stratégie de Washington : l’embargo, prétendument dirigé contre les putschistes, vise d’abord le Père Aristide, impuissant, malgré la résistance intérieure, à faire évoluer le rapport des forces. Il faut acculer le président élu à toujours plus de concessions, mettre en évidence son « intransigeance », le contraindre à un partage du pouvoir avec les adversaires du changement, le pousser des compromis aux compromissions. Quant à l’afflux de réfugiés, après une courte bataille entre l’administration Bush et les tribunaux, alertés par les organisations de défense des droits de l’homme, il trouve rapidement sa solution : les boat-people sont renvoyés à Port-au-Prince, sans la moindre garantie. Alors que tout citoyen quittant Cuba acquiert automatiquement le statut de réfugié politique, tout Haïtien fuyant son pays n’est qu’un immigrant sans papiers.

M. William Clinton, dans sa quête des voix des membres des associations humanitaires et des Eglises, et surtout de la communauté noire, avait promis, pendant sa campagne électorale, d’abandonner la politique « injuste et discriminatoire » menée à l’égard des réfugiés haïtiens. Mais, avant de prendre ses fonctions, changement de cap à 180 degrés : les boat-people sont indistinctement refoulés. Les demandes de visas en Haïti, en revanche, seront instruites de manière plus libérale, promet le nouvel élu. En septembre 1993, America’s Watch dresse un premier bilan des deux administrations : « Le gouvernement américain a joué un rôle central dans la crise des réfugiés, sortant constamment des règles du droit, intervenant en haute mer pour des activités appelées “sauvetages”, et qui dénient aux victimes un refuge sûr. Du 1er juin au 3 août 1993, les officiels américains en Haïti ont reçu 2 785 demandes d’asile, et en ont accepté 38. Neuf Haïtiens seulement sont entrés aux Etats-Unis (3). »

Après une trentaine de mois d’embargo, l’administration américaine cherche, quel qu’en soit le prix, à gagner son pari haïtien : une démocratie sous contrôle excluant le Père Aristide, par ailleurs proclamé légitime. Lors d’une conférence internationale tenue à Miami du 13 au 15 janvier 1994, et qui avait réaffirmé la légitimité du président élu, M Lawrence Pezullo, conseiller spécial du président Clinton pour Haïti, avait laborieusement cherché à montrer la cohérence de la politique américaine. Cette cohérence existe effectivement, mais elle n’est pas avouable en public. Ses grandes lignes sautent cependant aux yeux.

L’embargo, réclamé par le Père Aristide, est certes appliqué. Mais avec assez de porosité pour permettre aux putschistes de durer. Pas de pressions sur la République dominicaine avec laquelle s’est mis en place un véritable trafic, mais des manoeuvres dilatoires à l’ONU pour refuser la véritable étanchéité demandée par le Canada et la France. Mais cet embargo, sans débouché politique, devient difficile à soutenir, y compris par les partisans du président : le secteur privé accuse la communauté internationale et non les putschistes ; les militaires contrôlent seuls le marché noir ; la classe politique reste en majorité soudée aux militaires ; les secteurs populaires accusent l’étranger de laxisme et d’incohérence et s’interrogent sur les débouchés d’une tactique qu’ils comprennent mal.

D’autant que l’absence des moyens d’information (il serait pourtant si facile de donner au pouvoir légitime des moyens de communication (des émetteurs radio, à bord d’un des navires assurant l’embargo) entretient l’incertitude. Cet embargo, qui favorise les bourreaux et écrase les victimes, pourrait se retourner contre son principal promoteur, le président Aristide.

De leur côté, les Etats-Unis exagèrent délibérément le volume de l’aide alimentaire qu’ils distribuent : alors que M. Pezzulo parle de 400 000 repas par jour, la CARE (Cooperative for American Relief to Everywhere), la principale organisation non gouvernementale (ONG) américaine, signale que « 140 000 personnes seulement reçoivent une telle aide (4) ». On connaît le caractère déstabilisant d’une aide d’urgence qui s’installe pour longtemps. Elle permet, en tout cas, à Washington de rappeler ses préoccupations humanitaires, tout en alimentant des campagnes sur les méfaits de l’embargo.

Un plan en forme de chantage

Et, comme il n’est pas envisagé d’exercer de véritables pressions sur les putschistes, c’est au Père Aristide de faire preuve d’« imagination » : il lui faut accepter le plan de règlement de la crise approuvé le 1er mars 1994 par les députés haïtiens. Ce plan, appuyé par les Etats-Unis, qui ont rallié à leur cause le secrétaire général des Nations unies, M. Boutros Boutros-Ghali, prévoit la nomination d’un nouveau premier ministre (en remplacement de M. Robert Malval, démissionnaire depuis le 15 décembre 1993), l’amnistie de militaires coupables de multiples exactions et le départ à la retraite du général Cédras. En revanche, aucune date n’est fixée pour le retour du Père Aristide à Port-au-Prince. En clair, ce dernier est soumis à un chantage que l’on peut ainsi résumer : ou bien vous campez sur vos positions et rien ne bouge, ou bien vous nommez le premier ministre de « concorde nationale » qui doit succéder à M. Malval. Et, bien sûr, ce nouveau premier ministre sera notre homme-lige.

Une telle hypothèse, à laquelle se refuse le Père Aristide, ramènerait la vie haïtienne à 1990, avant l’accident électoral de décembre. L’élimination du prêtre président se ferait en douceur : le premier ministre gouvernerait, l’armée se résignerait à quelques remaniements, une aide d’urgence succéderait à l’embargo. Bien entendu, les conditions de sécurité ne seraient jamais réunies pour un retour effectif du président élu. Et les échéances électorales de 1994 permettraient de régler définitivement le problème, un président sortant ne pouvant solliciter le renouvellement de son mandat.

Il reste cependant au président Aristide quelques atouts pour gripper cet engrenage. Aucune avancée constitutionnelle ne peut se réaliser sans lui, car la Constitution lui confère le droit d’amnistie, tout comme la nomination du premier ministre et du commandant en chef. Surtout, hantise de Washington, il peut dénoncer la convention signée sous Duvalier, qui permet l’interception en haute mer des réfugiés haïtiens par la marine américaine. La gêne de l’administration est particulièrement visible sur cette question qui risque de relancer les flux de boat-people, de remettre en mémoire les promesses du candidat Clinton et de mobiliser les opposants à sa politique (association de droits de l’homme, Black Caucus, diaspora haïtienne).

Le calendrier ne laisse cependant au président haïtien qu’une marge de manœuvre très étroite. La nasse paraît se refermer sur lui par une nouvelle alliance des Etats-Unis avec les trois pivots traditionnels d’une société anachronique, désuète et obscurantiste, qui tourne le dos à toute forme de modernité, même libérale : l’armée, qui a tout à perdre d’une « professionnalisation » ; la hiérarchie catholique (à l’exception notable de Mgr Willy Romélus, évêque de Jérémie), soutenue par le Vatican et résolument hostile à la théologie de la libération ; l’oligarchie et sa classe politique, arc-boutées à une société duale, une économie de comptoir et aux préjugés racistes (les métis contre les Noirs).

Dans l’île, dès le début des années 80, avant même la déposition de Jean-Claude Duvalier, les couches populaires ont progressivement défini un programme de sortie de l’inhumanité. La revendication de justice, poussée très loin par les ti komunoté légliz, s’étend à tous les secteurs de la vie sociale. Malgré une répression terrible, les militaires, dépourvus du moindre programme politique, n’ont pu s’en débarrasser. La jeunesse, sans école et sans emploi, y est particulièrement sensible. Et elle brûle parfois de passer de la non-violence active, prônée par le Père Aristide, à la légitime défense face aux escadrons de la mort. L’administration Clinton a, comme d’autres, oublié à quel point les huit mois de sécurité et d’espoir de la présidence Aristide avaient marqué les esprits. Un âge d’or que les déshérités et quelques autres ont déjà transformé en légende. Faute d’un compromis historique entre les possédants et le mouvement populaire, qui conjugue l’exigence de dignité et l’entrée dans la modernité, les Américains et leurs alliés, victorieux à court terme, devront faire face demain à un homme déjà transformé en mythe. Après Peron, Sihanouk… Aristide ?

Christophe Wargny.

http://www.monde-diplomatique.fr/1994/04/WARGNY/362

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Haïti, doublement maudite

Posted by sylvainguillemette sur 16 janvier, 2010

https://i0.wp.com/www.mge19.com/images/haiti-flag1.gif« La mort aime bien les pauvres », écrivait Le Monde diplomatique en février 2005, après le tsunami qui venait de toucher l’Indonésie, les côtes du Sri Lanka, le sud de l’Inde et de la Thaïlande (1). Il est trop tôt pour établir un bilan du tremblement de terre de niveau 7 sur l’échelle de Richter qui a ravagé le pays le plus pauvre d’Amérique latine, Haïti, le 12 janvier. Mais le pire est à craindre. Pour l’heure, dans l’urgence, il s’agit de chercher et de sauver les victimes, apporter une assistance sanitaire aux survivants, créer des refuges, fournir aliments et eau, tenter d’enrayer les épidémies. Solidarité internationale et aide humanitaire, chacun, de l’Organisation des Nations unies (ONU) aux Etats-Unis en passant par l’Union européenne — et en particulier la France, qui ne peut se soustraire à sa dette historique envers l’île — ou l’Amérique latine, se mobilise selon (ou non) ses moyens.

Une fois de plus, le séisme frappe une région du globe peu épargnée par les phénomènes naturels. En 2008, Haïti avait déjà subi l’enfer de quatre ouragans tropicaux — Ike, Anna, Gustav et Fay. On ne peut leur comparer ce tremblement de terre, manifestement aussi imprévisible qu’imprévu, difficile à anticiper. Néanmoins, une première question se pose : pourquoi, lors de ces cyclones, qui les ravagèrent de la même manière (avec des conséquences économiques désastreuses), déplora-t-on sept cent quatre-vingt-treize morts en Haïti et « seulement » quatre à Cuba ? Comme un effet de loupe, les catastrophes révèlent l’état « réel » des sociétés.

Une fois passés le choc initial et l’émotion, les gouvernements, organisations non gouvernementales (ONG), institutions internationales et médias broderont à l’envi sur le thème de la « reconstruction ». Si tant est qu’on puisse employer le terme « reconstruire » dans un pays dépourvu de tout.

Mais de quelle reconstruction parlera-t-on ? Après le cyclone Mitch, qui, en octobre et novembre 1998, fit près de dix mille morts et des centaines de milliers de sinistrés en Amérique centrale, les mouvements sociaux y avancèrent l’idée de la lier à un nouveau type de développement destiné à réduire la vulnérabilité sociale. Le temps a prouvé depuis que, dans ce sens, rien ne fut fait. La seule tentative menée, bien plus tard, par le président hondurien Manuel Zelaya, se terminant par le coup d’Etat du 28 juin 2009…

A une classe politique haïtienne que menace le spectre de l’autodestruction, et qui n’est pas exempte de responsabilité dans l’état calamiteux du pays, qui donnera des leçons ? Les institutions financières internationales, qui ont retardé le processus d’annulation de la dette, en dépit des problèmes auxquels faisait déjà face la population ? Washington, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI), la Banque interaméricaine de développement, etc., les pays dits « amis », qui ont cyniquement poussé à la descente aux enfers de la société haïtienne ?

Dès 1984, le FMI a obligé Port-au-Prince à libéraliser son marché. Les rares et derniers services publics furent privatisés, en privant d’accès les plus démunis. En 1970, Haïti produisait 90 % de sa consommation alimentaire ; elle en importe aujourd’hui 55 %. Le riz américain subventionné a tué la production locale. En août et septembre 2008, la flambée des prix alimentaires mondiaux fit augmenter son prix de 50 %, provoquant des émeutes de la faim.

Un cataclysme naturel peut être imputé à la fatalité. La paupérisation honteuse et insupportable des populations urbaines et rurales d’Haïti, non.

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Déclaration du ministère des Relations extérieures

Posted by sylvainguillemette sur 10 janvier, 2010

https://reactionismwatch.wordpress.com/wp-content/uploads/2007/10/cuba.jpgLE lundi 4 janvier, des informations de presse ont révélé qu’à partir de cette même date l’Administration de la sécurité du transport des Etats-Unis avait commencé à appliquer des mesures supplémentaires de contrôle sécuritaire dans tous les aéroports du monde, et que ces mesures concernaient tout passager ressortissant de pays considérés par le Département d’Etat comme des «soutiens du terrorisme international». Parmi ces pays a été arbitrairement et injustement inclus Cuba, aux côtés de l’Iran, de la Syrie et du Soudan, ainsi que d’autres «pays d’intérêt», à savoir l’Afghanistan, l’Algérie, l’Irak, le Liban, la Libye, le Nigeria, le Pakistan, l’Arabie saoudite, la Somalie et le Yémen. Ces règles seront applicables à toute personne ayant fait escale dans un de ces 14 pays.

On a rapporté que la décision d’introduire ces nouvelles mesures avait été prise à la suite d’une tentative d’attentat terroriste contre un avion de la compagnie Northwest Airlines, à proximité de Detroit, le 25 décembre dernier.

D’après les dépêches, qui reproduisent les déclarations de fonctionnaires des Etats-Unis non identifiés, les passagers entrant dans cette catégorie feront l’objet de palpations de sécurité, leurs bagages à main seront minutieusement contrôlés et ils seront soumis à des méthodes raffinées de détection d’explosifs comme le scanning corporel.

Dans l’après-midi du 5 janvier, au terme d’une réunion avec les membres de son équipe de Sécurité nationale, le président Barack Obama a personnellement confirmé la mise en application, depuis la veille, des mesures en question «aux passagers à destination des Etats-Unis, depuis ou à travers les pays figurant sur notre liste d’Etats qui soutiennent le terrorisme ou d’autres pays d’intérêt».

Ce même après-midi, le ministère des Relations extérieures (MINREX) et la Section des intérêts de Cuba à Washington ont présenté une note de protestation à la Section des intérêts des Etats-Unis à La Havane et au Département d’Etat, respectivement.

Dans ce document, le MINREX rejette catégoriquement cette nouvelle action hostile du gouvernement des Etats-Unis, qui émane de l’inclusion injustifiée de Cuba dans la liste des Etats soutenant le terrorisme, inclusion qui obéit à des raisons purement politiques et qui n’a d’autre but que justifier la politique de blocus qui fait l’objet de la condamnation écrasante de la communauté internationale.

Par ailleurs, le communiqué conteste cette liste et met l’accent sur des faits qui prouvent le comportement impeccable de Cuba dans la lutte contre le terrorisme, fléau dont elle a été historiquement victime. La note réitère que les arguments invoqués par le gouvernement des Etats-Unis pour justifier l’inclusion de notre pays dans leur liste de «soutiens étatiques du terrorisme international» sont totalement infondés, et exige son retrait immédiat de cette liste arbitraire.

Ce même jour, interrogé par l’agence de presse AFP sur la note de protestation du MINREX, un porte-parole du Département d’Etat a déclaré que «Cuba est un pays qui appuie des activités terroristes et que, par conséquent, ses citoyens et ses passagers doivent être soumis aux contrôles supplémentaires pour des raisons de sécurité».

Aussitôt après la promulgation de cette nouvelle mesure, des journalistes d’importants médias des Etats-Unis comme le Washington Post ont qualifié de «ridicule» et d’«imméritée» l’inclusion de Cuba comme «Etat terroriste», rappelant que notre pays ne représente aucune menace pour la sécurité des Etats-Unis et que chercher des terroristes dans des vols en provenance de Cuba est une «grande perte de temps».

Le 5 janvier 2010, le porte-parole du Département d’Etat Philip Cowley signalait encore une fois que Cuba «n’a pas volé» sa désignation en tant que «soutien étatique du terrorisme». Le lendemain, le 6 janvier, un autre porte-parole répétait à l’AFP les prétextes éculés servant à justifier le maintien de Cuba sur cette liste.

En 1982, dans le cadre de sa politique hostile et de ses campagnes de propagande pour tenter de discréditer l’image de la Révolution, le gouvernement de Ronald Reagan inscrivit Cuba sur la liste annuelle du Département d’Etat réunissant les «Etats soutiens du terrorisme international». Et c’était bien avant que ne soit perpétré l’attentat contre les Tours jumelles.

L’inclusion de Cuba dans cette liste comporta l’application de nouvelles sanctions économiques, y compris le gel de transactions financières, l’interdiction des transferts de technologie, ainsi que des mesures restrictives et d’isolement contre notre pays et ses citoyens. Ces sanctions s’ajoutèrent à celles, déjà draconiennes, imposées par le blocus économique, commercial et financier décrété à l’aube de la Révolution.

Chaque année, le gouvernement des Etats-Unis a maintenu Cuba dans cette liste en usant de plusieurs prétextes, tous fantaisistes, et sans pouvoir présenter la moindre preuve de la participation de notre pays à des actes terroristes.

Le 30 avril 2009, l’administration Obama a ratifié l’absurde présence de Cuba sur cette liste, en réaffirmant que «le gouvernement cubain continue d’offrir un asile sûr à plusieurs terroristes», que des «membres de l’ETA, des FARC et de l’ELN résidaient à Cuba en 2008» et que notre pays «continue de permettre que des repris de justice des USA vivent légalement à Cuba», des allégations énergiquement réfutées par le ministère des Relations extérieures et qui ont fait l’objet d’une réflexion du camarade Fidel invitant les Etats-Unis à débattre de ce sujet.

Cuba a rendu publics dans le passé suffisamment d’éléments qui démontrent la fausseté et le caractère manipulateur de ces prétextes, exhaustivement exposés dans la Déclaration du ministère des Relations extérieures intitulée «Cuba n’a rien à cacher, ni rien à se reprocher», émise le 2 mai 2003.

La présence non négociée par Cuba de plusieurs membres de l’organisation basque ETA qui étaient exilés, faisait suite à une demande des gouvernements concernés par cette question, avec lesquels un accord a été conclu il y a plus d’un quart de siècle, et en vertu duquel un petit groupe de militants de cette organisation a été autorisé à se rendre à Cuba. Cuba a établi la règle stricte selon laquelle tout membre du groupe accepté qui sortirait du pays, ne pourrait pas revenir sur le territoire cubain.

Les membres de l’ETA résidant à Cuba n’ont jamais utilisé notre territoire pour des activités de cette organisation contre l’Espagne ni contre aucun autre pays. Cuba a respecté cet accord à la lettre. La question de la présence de membres de l’ETA à Cuba est une affaire à caractère bilatéral sur laquelle des contacts ont été maintenus avec le gouvernement espagnol. Le gouvernement des Etats-Unis n’a aucun droit, ni aucune autorité pour s’immiscer dans ces affaires, qui ne le concernent en aucune façon, et qui mettent encore moins leur sécurité nationale en danger ou la sécurité d’aucun autre Etat.

S’agissant des Forces armées révolutionnaires (FARC) et de l’Armée de libération nationale (ELN) de Colombie, comme chacun sait, aussi bien le gouvernement colombien que ces mouvements de guérilla se sont concertés à l’époque pour demander la participation de Cuba au processus de paix. Dans ce cadre, Cuba a fait partie du Groupe des pays médiateurs pour le dialogue et du Groupe de pays amis pour les conversations de paix, et elle a servi de siège pour plusieurs réunions de négociations.

L’attitude transparente et l’aide du gouvernement cubain au processus de paix ont été reconnus publiquement, non seulement par les FARC et l’ELN, mais aussi par l’ONU et le gouvernement colombien lui-même.

Concernant la présence à Cuba de repris de justice des Etats-Unis, il est bon de rappeler qu’aucun terroriste d’aucun pays ne vit à Cuba ni a trouvé protection sur notre territoire. Cuba a offert légitimement protection et asile politique à quelques combattants pour les droits civils nord-américains.

D’autres citoyens nord-américains résident aussi à Cuba, auteurs de délits, principalement de détournements d’avions. Ils ont été jugés et sanctionnés avec sévérité et, après avoir accompli leurs peines, ils ont demandé à rester. C’est le gouvernement cubain qui a adopté les mesures pertinentes qui ont mis un terme définitif, sous la présidence de Carter, aux détournements d’avions, un fléau qui a vu le jour aux Etats-Unis mêmes.

Par contre, c’est le gouvernement des Etats-Unis qui a accueilli sur son territoire, depuis le triomphe de la Révolution, des centaines de délinquants, d’assassins et de terroristes, en ignorant les demandes formelles d’extradition présentées par notre gouvernement dans chaque affaire, en vertu des Accords d’extradition alors en vigueur.

Beaucoup de ces individus se promènent tranquillement en toute liberté dans les rues de ce pays, même après avoir été impliqués dans d’autres actes terroristes contre des citoyens et des intérêts des Etats-Unis, de Cuba et d’autres pays. L’affaire la plus connue et la plus atroce est celle du sabotage d’un avion de passagers de Cubana de Aviacion, le 6 octobre 1976, qui causa la mort de 73 personnes et constitua le premier acte terroriste contre un avion civil en plein vol dans l’hémisphère occidental. Ses auteurs, Orlando Bosch Avila et Luis Posada Carriles, ont vécu et continuent de vivre tranquillement à Miami, le premier après avoir obtenu la grâce présidentielle de George H. Bush et l’autre, dans l’attente d’un procès toujours retardé, pour avoir menti et fait obstacle à la justice dans une affaire migratoire, mais pas pour des accusations de terrorisme international dont il devrait faire l’objet.

Certaines de ces vérités n’ont pas pu être méconnues par ces mêmes rapports du Département d’Etat qui désignent Cuba comme un «Etat qui soutien le terrorisme».

Cuba condamne, de par son caractère illégitime, le mécanisme à travers lequel le gouvernement des Etats-Unis s’arroge le droit de juger de la conduite d’autres pays en matière de terrorisme et d’émettre des listes discriminatoires et sélectives, à des fins politiques, tout en pratiquant une politique de «deux poids deux mesures», et refusant de juger et laissant en liberté les responsables déclarés d’actions terroristes atroces contre Cuba.

Voici un exemple: nos Cinq Héros, Gerardo, Fernando, Ramon, Antonio et René, purgent des peines de prison arbitraires et injustes dans des prisons nord-américaines pour avoir protégé Cuba, dont 3 478 de ses fils sont morts et 2 099 restés handicapés à la suite d’actions terroristes; et aussi pour avoir défendu l’intégrité de citoyens des Etats-Unis et d’autres pays.

Cuba s’est toujours efforcée, de façon exemplaire, de lutter contre le terrorisme, et en voici quelques exemples:

• Cuba condamne tous les actes de terrorisme, sous toutes ses formes et manifestations.

• Le territoire cubain n’a jamais et ne sera jamais été utilisé pour organiser, financer ou exécuter des attentats terroristes contre d’autres pays, y compris les Etats-Unis.

• Cuba est un Etat signataire des 13 traités internationaux contre le terrorisme, et notre pays respecte rigoureusement les obligations découlant des résolutions 1267, 1373 et 1540 du Conseil de sécurité des Nations unies dans ce domaine.

• Cuba ne possède et n’a ni l’intention de posséder des armes de destruction massive d’aucun genre, et elle remplit rigoureusement ses engagements en vertu des règlements internationaux auxquels elle a souscrit en matière d’armes nucléaires, chimiques et biologiques.

• L’Assemblée nationale du Pouvoir populaire de la République de Cuba a adopté, le 20 décembre 2001, la Loi 93 «contre les actes de terrorisme», et cette loi qualifie tous les actes de terrorisme international de délits graves qui encourent des peines très sévères.

• Cuba a adopté, par ailleurs, des mesures pour prévenir et réprimer tout acte de terrorisme et toutes les activités qui y sont reliées, y compris le financement du terrorisme. A cette fin, notre pays a resserré les contrôles aux frontières, a pris des mesures afin d’empêcher le trafic d’armes. Nous avons intensifié notre coopération judiciaire avec d’autres pays, signé 35 accords en matière d’aide juridique et manifesté à plusieurs reprises notre disposition à coopérer en permanence avec tous les Etats dans ce domaine.

• Dans ce même but, Cuba a coopéré, et même activement, avec le gouvernement des Etats-Unis. A trois reprises (novembre 2001, décembre 2001 et mars 2002), Cuba a proposé aux autorités nord-américaines un projet de Programme de coopération bilatérale pour combattre le terrorisme. En juillet 2009, notre pays a réitéré sa disposition à coopérer dans ce domaine.

• A plusieurs reprises, notre pays a rappelé au gouvernement des Etats-Unis sa disposition à échanger des informations concernant des projets d’attentats et d’actions terroristes visant tout type d’objectifs, dans un pays comme dans l’autre. Il est de notoriété publique qu’en 1984, Cuba a averti les Etats-Unis qu’un attentat était en préparation contre le président Ronald Reagan et que, grâce à ces informations, les personnes impliquées dans cet attentat ont pu être neutralisées par les autorités nord-américaines. En 1998, nous avons informé l’Administration de Bill Clinton que des terroristes projetaient de faire exploser des bombes dans des avions de lignes aériennes cubaines ou dans des avions d’autres pays qui assurent des liaisons aériennes avec Cuba.

• Par ailleurs, les autorités cubaines ont fourni au gouvernement des Etats-Unis de nombreux renseignements sur les actions terroristes perpétrées contre Cuba. En 1997, 1998, 2005 et 2006, Cuba a remis au FBI plusieurs preuves concernant l’explosion de bombes dans des centres touristiques cubains, et notre pays a même autorisé les autorités nord-américains à entrer en contact avec les auteurs de ces attentats, détenus à Cuba, et avec les témoins de ces attentats.

• On ne doit pas oublier que Cuba fut un des premiers pays à condamner publiquement les attaques terroristes criminelles du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, qu’elle a offert une aide médicale et humanitaire aux victimes et qu’elle proposé d’ouvrir immédiatement son espace aérien et ses aéroports afin d’accueillir les avions et les passagers se rendant aux Etats-Unis. En dépit des nombreux attentats terroristes commis contre notre pays en provenance du territoire nord-américain, notre pays a maintenu une conduite irréprochable et transparente afin de prévenir toute action qui pourrait nuire aux citoyens nord-américains, parce que Cuba est une nation guidée par des principes politiques et éthiques.

Fort de sa conduite morale et digne, le gouvernement cubain condamne l’inclusion arbitraire de notre pays sur la liste des 14 Etats dont les citoyens seront soumis à de nouvelles mesures restrictives, sur décision du gouvernement des Etats-Unis.

Le gouvernement cubain exige également le retrait immédiat de notre pays de la liste des «Etats soutenant le terrorisme international» car il s’agit d’une qualification injuste, arbitraire et à connotation politique, en contradiction flagrante avec la conduite exemplaire de Cuba dans sa lutte contre le terrorisme. Une telle affirmation remet en question le sérieux des Etats-Unis dans sa lutte contre ce fléau.

Par la même occasion, nous invitons le gouvernement des Etats-Unis à donner une preuve de son engagement véritable dans la lutte antiterroriste en renonçant à sa politique de «deux poids deux mesures», et en agissant fermement contre ceux qui, à partir du territoire nord-américain, ont perpétré des actions terroristes contre Cuba. Nous lui demandons également de libérer les Cinq Héros antiterroristes cubains injustement emprisonnés dans ce pays.

La Havane, 7 janvier 2010

Ministère des Relations extérieures

http://www.granma.cu/frances/2010/enero/vier8/2declaracion-f.html

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Les 14, racisme et impérialisme

Posted by sylvainguillemette sur 4 janvier, 2010

Fichier:Posada.jpg

Le 25 décembre 2009, un Nigérian tente de faire exploser sa charge explosive, sans succès, à bord du vol Amsterdam-Detroit, où il tentait semble t-il, de se martyriser. Attrapé, celui-là avoue sa cause, ses sources, et on décèle finalement une faille dans le service de renseignements de la défense nationale états-unienne. Car auparavant, selon les États-Unis en fait, le père du «terroriste» les aurait avertis du danger que représentait son fils. Bref, Washington conclue que le «méchant Yémen» est désormais une menace, ainsi que 13 autres pays, ajoutés à une liste noire, imposant ainsi, des contrôles renforcés à certains étrangers, selon leur appartenance nationale. L’acte apparaît non seulement comme raciste, de par les pays visés par cette interdiction, mais définitivement impérialiste à l’endroit d’un de ces pays en particulier.

L’Afghanistan, l’Algérie, l’Arabie saoudite, l’Irak, l’Iran, le Liban, la Libye, le Pakistan, la Somalie, le Soudan, la Syrie, le Nigeria, le Yémen et Cuba, figurent tous sur la liste en question. Tout de suite, et les réseaux d’informations québécois l’auront souligné, on s’aperçoit que la majorité des pays, sont des pays où les «arabes» logent. Toutefois, l’un de ces pays ci-haut, n’a jamais envoyé de terroristes à l’étranger, ce, dans toute son histoire. Mais plutôt, ce pays fut assailli de terroristes, provenant comme par hasard, des États-Unis d’Amérique.

Cuba -NOTONS QUE NUL MÉDIA NE REMET EN QUESTION L’EXISTENCE DE CUBA SUR CETTE LISTE- pose sur la photo de famille, concept avoué des États-Unis d’Amérique, mais ne possède aucun lien avec quelconque organisation terroriste de la planète Terre. L’île socialiste, et c’est son seul litige avec Washington en réalité, n’émet aucun chèque à quelconque terroriste. Et si c’était le cas, les États-Unis d’Amérique devraient en fournir les preuves, accompagnant leurs vaines et puériles accusations.

Un vrai terroriste cependant, a transigé des États-Unis d’Amérique vers Cuba, pour y commettre des attentats terroristes, dont celui du vol «455 Cubana». Pire encore, ce sont les agents de la C.I.A. –l’organisation terroriste la mieux financée du monde-, qui l’ont armé, financé et entraîné.

Luis Posada Carriles a participé à la préparation d’un attentat contre le Vol 455 Cubana, un avion de ligne cubain parti de Caracas au Venezuela, ayant explosé au-dessus de la Barbade le 6 octobre 1976. Cela tua ainsi, 73 personnes, dont l’équipe d’escrime cubaine de la catégorie junior.

Il a également fait exploser des hôtels cubains à la Havane, et des discothèques. Plusieurs blessés, un mort.

Le 15 novembre 2007, la sous-commission des Droits de l’homme de la Chambre des représentants des États-Unis a établi la responsabilité de Luis Posada Carriles dans plusieurs actes terroristes, dont celui contre le Vol 455 Cubana. Carriles est aujourd’hui libre, aux États-Unis, qui le protègent. Ceux qui l’ont financé, le sont aussi. Ils ont pourtant tous, commis des actes terroristes, financés des actes terroristes, ou côtoyés des terroristes. Aucun d’eux n’est soumis à la justice à demi-mesure des États-Unis d’Amérique.

En fait, les États-Unis d’Amérique, sont épargnés eux-mêmes, pour tout le terrorisme qu’ils ont soutenu, financé, encouragé, qu’ils ont fait, et fait naître. Durant le seul dernier siècle, cet État voyou a renversé plus de 45 États démocratiques, qui ne plaisaient pas à ses volontés capricieuses. Il a envahi de nombreux autres pays souverains, puis y ont fait des guerres sanglantes, que l’on continue de panser. En fait, les pires actes et les plus abominables, durant ces dernières décennies, fut orchestrés et commis par Washington et ses sbires.

D’autre part, et mise à part, justement, du terrorisme ici cité, le terrorisme qui s’annonce, lui, doit bien se financer quelque part. Pourquoi ne pas étaler les manques du service de renseignements, et y palier en demandant au congrès, un financement supplémentaire, qui de fait, viendra financer le terrorisme prochain, celui de l’Amérique latine qui ne plaît pas à Washington.

L’Amérique latine libre, et socialiste.

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