Reactionism Watch

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Nous y serions

Posted by sylvainguillemette sur 10 août, 2010

Vous rappelez-vous cette banderole «Victory» accrochée sur le porte-avion où George Walker Bush Jr atterrissait en héros dans un avion de chasse? Vous rappelez-vous ses prétentions, interprétées par la machine à propagande bourgeoise états-unienne? Les ADM? L’Axe du mal? Les crimes affreux de Saddam Hussein? Ses liens avec al-Qeada? Et la «Victoire», vite annoncée par Washington?

Aujourd’hui, en Irak, rien ne va plus et ce sol n’a probablement pas été aussi violenté que depuis les débuts de son invasion, en 2003.  La guerre interethnique n’en finit plus, les luttes de pouvoir s’y multiplient et s’y intensifient. Il n’y avait peut-être pas les Armes de Destruction Massive prétendues, ni de lien entre al-Qeada et le défunt Raïs, mais les risques de carnage annoncés par les pacifistes, eux, étaient bien réels et aujourd’hui, c’est l’Irak et son peuple qui paient l’avidité de la bourgeoisie occidentale. L’Irak s’est littéralement transformé en enfer bien réel, en un bourbier duquel elle ne tirera aucun profit et duquel Washington doit maintenant sortir, sans perdre la face.

Chaque jour y est peut-être votre dernier. Les courses au marché public irakien sont les évènements les plus risqués de votre semaine. Et votre occupant vous assure que tout va bien, alors que vous voyez de vos yeux, quotidiennement, des actes de barbarie perpétrés par de nouveaux escadrons de la mort, du «bon côté» cette fois, enfin dit-on. En mai dernier, 563 morts… Mais tout va bien, le pétrole coule à flot, lui. Même les kurdes indépendantistes n’y sont pas négligés. Mais la contribution civile y est monstrueuse.

Le compte de morts dépasse maintenant le million et ce, chez la portion civile uniquement. Quant aux Armes de Destruction Massive censées se trouver dans ce pays, on en trouve effectivement des traces, mais ce sont celles apportées par l’Occident et non celles d’une Irak en alliance avec le Mal, comme le stipulait le mal incarné lui-même, George Walker Bush Jr. Bien que je ne sois pas croyant, Bush n’a-t-il pas contrevenu, ainsi que ses disciples, aux lois de la Bible sur laquelle ils jurent ironiquement allégeance?

Le seul mois de juillet fut l’un des plus meurtriers depuis le déclenchement de l’invasion illégale de l’Irak, berceau des nations civilisées pourtant. Et sur les 535 morts répertoriés par les ministères de la Santé, de la Défense et de l’Intérieur, 396 d’entre eux étaient des civils, ce qui ne vient surtout pas démentir les dires selon lesquelles les civils paient un plus lourd tribut que les hommes en armes dans quelconque conflit opposant ces derniers. Sur ce lot, seuls 50 étaient des soldats armés, et 89, des policiers. Et il ne faut surtout pas déconsidérer les 1043 blessés lors du même mois, une donnée qui explique ensuite, les conditions sociales locales et les difficultés du pays à remonter la pente en ce qui concerne…, à peu près tout en fait. Comment soigner les malades, quand les hôpitaux sont jonchés de cadavres, parce que la morgue est aussi pleine? Comment assurer une sécurité publique quand même la police, fait parfois partie du problème? Comment promettre l’eau, le toit, la nourriture, les soins et les autres services quand l’instabilité est une conséquence de la lutte de pouvoir qui se joue en Irak sans dictature établie et que celle-ci n’est pas sur le point de se terminer?

L’Irak est devenu un véritable enfer, grâce aux États-Unis d’Amérique capitalistes et ses alliés, assoiffés de capital. Sous les prétentions de jouer à la «police du monde» se cachent des faits. Des intérêts. Ceux de la bourgeoisie, de toute évidence. Le pétrole irakien, suite à la mise en place de la dictature amie, fut privatisé. Les politiques étrangères irakiennes sont celles du Pentagone. Les contrats de reconstruction furent octroyés, sans appel d’offre, à des intérêts du pouvoir en place (Halliburton, etc..). L’Irak s’est peut-être débarrassé du Raïs, mais elle s’est embourbée dans une guerre civile, camouflée sous une fausse démocratie.

Et outre ces intérêts particulièrement bourgeois, il faut aussi tenir compte des pertes de soldats «alliés», à qui l’on ment pour user de leur chair. Ces soldats qui meurent, autant les nôtres, ces Canadiens en Afghanistan comme en Irak le font les États-uniens, il faut se rappeler que l’aliénation fait souvent partie de l’équation pour expliquer de tels sacrifices. Donner sa vie pour sauver un peuple, en tuant ce peuple, en y imposant une dictature, en y pratiquant le terrorisme, l’enlèvement, la séquestration et la torture, ça n’a rien d’analogue, je me trompe?

L’Irak est un tel fiasco humanitaire qu’il me vient à l’esprit une constatation soudaine. Quand on y songe, si notre gouvernement conservateur canadien avait été au pouvoir en 2003, ou s’il était majoritaire aujourd’hui, nous y serions, nous aussi, dans ce bain de sang prévisible et prédit par les militants pacifistes qui couvraient les rues du monde entier et sur lesquels crachaient les conservateurs canadiens.

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La Droite a peur des communistes ?

Posted by sylvainguillemette sur 28 juillet, 2010

Qui ne connait pas encore Éric Duhaime, ce triste et sombre personnage qui ne cesse de faire l’apologie de son idole chilien, Augusto Pinochet?

Hier, monsieur Duhaime a récidivé et réattaqué les valeurs socialistes, en se drapant des siennes, capitalistes sauvages. Il a décidé de faire un texte populiste et de «basher» du communiste pour s’auto-valoriser. Une ratée monumentale étant donné les faits historiques qui peuvent autant couvrir les staliniens que les fanatiques capitalistes comme Éric Duhaime, de honte et des relativités sociales qui couvrent notre planète.

Éric Duhaime attaque Jaffar et Amir Khadir. La droite a peur des communistes?

Éric Duhaime a décidé, à l’instar des journaux populistes détenus par Quebecor, de faire du populisme pour attaquer ses ennemis idéologiques. Il accuse dans un billet signé du 27 juillet 2010 sur le réseau Canoë, Amir Khadir de fricoter avec les «communistes», comme s’il y avait de quoi d’illégal dans le fait de vouloir nationaliser les moyens de production… Mais encore, il va plus loin.

Il accuse Amir Khadir et le Parti communiste du Québec, dont j’ai fait partie, de faire, comme lui fait l’apologie du Coup d’État d’Augusto Pinochet (de sa dictature, de ses enlèvements, des séquestrations, de la torture, des assassinats, etc..), de faire l’apologie de l’Union Soviétique –tout en ne mettant que le contexte stalinien, dépourvu de l’historique de l’avant-révolution, la révolution elle-même, et l’après-révolution (prise de pouvoir par Staline et la suite par exemple)-. Or, je sais que le Parti communiste du Québec condamne d’emblée tout ce qui ne serait pas respectueux des lignes du communisme, et donc par conséquent, les dérives autoritaires et dictatoriales d’un seul homme exerçant SA dictature sur le prolétariat, plutôt que la dictature de celui-ci sur l’ensemble du peuple. Bref, rien n’indique que le PCQ ou Amir Khadir n’ait donné quelconque appui à la dictature de Joseph dit «Staline» sur le prolétariat en Russie, ni les conquêtes impérialistes qu’ont ensuite imposé cette dictature et cet homme.

Ainsi, nous, communistes ou socialistes respectant les principes du communisme, condamnons fermement la dictature de Staline en Union Soviétique (Les soviets y ont été remplacés par des faux-soviets soumis au diktat de Staline), qui aurait en réalité du être celle du prolétariat, et non celle d’un seul homme. Il serait donc opportun pour Éric Duhaime de corriger le tir, lui qui devrait savoir que le communisme (l’absence de l’État, la dictature du prolétariat…) n’a jamais existé sur Terre, ni en Russie, ni à Cuba et ni dans aucune prétention de la sorte munie de l’«habit du moine».

Quant à Amir Khadir, le fait qu’il ait des «contacts socialistes» ne l’oblige pas à soutenir des crimes commis en Russie dite soviétique –mais où le soviétisme n’existait pas…- (et où elle a mis les pieds), perpétrés par des États –pas de communisme s’il y a État…-, contrôlés eux par des hommes uniques, et non par des conseils démocratiquement élus et révocables en tous temps. Éric Duhaime devrait donc revoir son argumentaire d’une autre époque, digne des commentaires disgracieux, mais surtout erronés du grand tueur de masse que fut Ronald Reagan et ses comparses à l’endroit de ceux qui voulaient partager les richesses.

Les communistes ne veulent qu’une chose, débarrasser l’humanité de toute exploitation faite par les humains, sur d’autres humains. Il importe donc, pour nous, de nationaliser les moyens de production pour que cela ne soit tout simplement pas possible. Ce qu’ont fait les Russes sous la dictature de Staline n’a rien à voir –Sauf dans les cas de défense, où par exemple la Russie a dû se défendre dès sa révolution accomplie, d‘une attaque des grands amis d’Éric Duhaime, la bourgeoisie de l’Ouest.- avec le socialisme, encore moins avec le communisme, sauf peut-être du temps de Lénine –Que Duhaime nous raconterait encore hors contexte, en parlant des meurtres de masse… Mais qui est Duhaime, lui qui soutient les mêmes meurtres de masse chez Pinochet, ou ceux perpétrés lors de la révolution bourgeoise, pour condamner les meurtres commis lors de la révolution russe de 1917 –Et autant de meurtres étaient commis à l’endroit des Bolcheviks à cette époque.- ?-. La Russie a exercé une dictature d’un seul homme. Ses prétentions, ensuite, ne sont que cela, des prétentions. Sous Staline et ses successeurs, les soviets n’ont jamais remplacé l’État et n’ont jamais obtenu les pouvoirs qui devaient leur être décrétés par la voie même du socialisme.

Éric Duhaime, pour se conforter dans son argumentaire biaisé, cite aussi le régime de Pol-Pot et des Khmers rouges au Cambodge. Or, ce régime fut lui aussi financé, comme Al-Qeada et les Talibans (Monsieur Duhaime sera étonné! Même le PKK Kurde est financé par Washington!)  et bien d’autres groupes terroristes par Washington (Source : L’État voyou de William Blum).  Pourquoi? Parce que Pol-Pot détestait les Vietnamiens et les communistes. Contre de l’aide médicale, logistique et financière, le dictateur unique –Où est passé le communisme monsieur Duhaime?- Pol-Pot a accepté de liquider tous les ressortissants Vietnamiens, et le soutien local aux «rouges». Pol-Pot n’était pas communiste, comme Kim-Jong-Il ne l’est pas non plus, et comme Maurice Thorez ne l’était pas non plus…, etc.. L’habit ne fait pas le moine. Éric Duhaime devrait le savoir, lui qui parle de «liberté» -Celle d’entreprendre surtout! Et, étant donné le mauvais partage des richesses, ce sont des libertés que toutes et tous ne partagent pas.-, tout en soutenant un Coup d’État suivi de meurtres de masse, de torture et de disparitions multiples. La double-mesure n’est jamais loin d’Éric Duhaime.

Éric Duhaime cite ensuite la Chine, où le communisme n’a jamais mis les pieds non plus. Il y a eu, et il le dit lui-même, la dictature d’un seul homme, Mao. Mais jamais la dictature de conseils populaires, dont les élus étaient révocables en tout temps, n’a vu le jour en Chine –mise à part dans quelques villages et villes («Quelques» en Chine, c’est plus que 2 ou 3…), où des Chinois ont cru au système de Marx et d’Engels. Cependant, jamais l’État ne s’y est dissous. Mais Éric Duhaime se trouve encore dans l’erreur historique et patauge un peu plus chaque fois, dans le totalitarisme de ses propres affirmations, par exemple en affirmant que la «Chine était communiste», où par exemple en affirmant que «nationaliser des moyens de production», ce serait «INQUIÉTANT –ce sont ses dires- ».

Cuba… Éric Duhaime choisit mal ses cibles. Cuba utilise une forme de socialisme, très près de ce que prônaient Marx, Engels, et leurs successeurs. Mais ce sont surtout les statistiques qui démentent ici les propos accusateurs du populiste. Cuba, en comparaison aux pays de son calibre économique, s’en tire mieux que tous. Cuba n’a pas à envier la République dominicaine ou la Jamaïque quant à l’accessibilité à la santé ou aux hautes études. Cuba n’envie aucun pays d’Amérique du sud ou centrale en ce qui concerne les soins de santé ou l’éducation. Éric Duhaime voudrait citer l’Argentine ou le Chili, mais ces pays ont aussi subi les malheurs du capitalisme et n’ont pas en priorité, donc, la santé et l’éducation de leur peuple. Et ces pays ne sont pas du calibre de Cuba quant à leur économie. Et notons qu’en privatisant leur pays d’un bout à l’autre, en suivant les conseils magiques du FMI, les Argentins ont fait faillite. Il serait impératif que monsieur Duhaime s’informe de ce qu’il avance. Comme son acolyte maladroit Éric Caire, il attaque un pays qui n’a rien à envier quant à la productivité de son système de santé et d’éducation à notre propre «province du Québec». À Cuba, il y a 60 médecins pour 10 000 habitants (Au Canada, c’est 16 médecins pour 10 000 habitants. Et les médecins de Cuba sont compétents. Monsieur Duhaime ne contredira tout de même pas l’OMS sur la situation.) Il y a un taux de mortalité infantile en de ça de celui des États-Unis d’Amérique et comparable au nôtre du Canada. Tout le monde a accès à un médecin, et aux études supérieures dans des régimes universels financés par l’effort collectif. En contrepartie, les pays du calibre économique de Cuba n’offrent guère de soins de santé à qui n’a pas les moyens de s’en payer. Il en est généralement de même pour la question des études. En République dominicaine, on remercie les vedettes comme Jennifer Lopez qui passent par là et financent une école, alors qu’à Cuba, les études universitaires sont payées par l’effort collectif. Les dogmes économiques des capitalistes fanatiques comme Éric Duhaime ont de réelles répercutions sociales, qui font véritablement mal à une partie de l’humanité, majoritaire, malheureusement pour ses prétentions. Ensuite, l’individualisme prôné par ces égoïstes avoués dissout les efforts d’humaniser nos collectivités et proposent plutôt le retour aux massues et aux roches comme moyens de hiérarchiser notre société. Je m’explique. En proposant un pouvoir relatif aux capitaux, dans un système où les capitaux ne sont tristement pas partagés, les capitalistes proposent en fait de concentrer ces pouvoirs chez ceux qu’ils nomment maladroitement, ou vainement en tout cas lorsque je suis dans les parages, «les méritants». Or, nous voyons qu’ils ne sont point méritant d’autre chose que d’avoir possédé les capitaux nécessaires, au bon moment, dans un système où ces capitaux valent même le droit d’exploiter le labeur d’autrui via des moyens de production.

Et notons, surtout, que Cuba n’a jamais été l’ombre des pays impérialistes comme les États-Unis d’Amérique. Cuba n’a pas envahi de pays souverain, Cuba n’a pas torturé des étrangers, Cuba n’assassine pas des gens à l’extérieur de son pays, Cuba ne pratique pas le terrorisme et Cuba permet bien plus de libertés –Seulement, ce ne sont pas les libertés défendues par Duhaime et ses comparses «-putes à bourgeois.- que bien des pays de son calibre économique, que défendrait ici Éric Duhaime. Il faudrait par exemple prendre en considération que les pays Européens accusant Cuba de ne pas respecter les droits humains, ont eux-mêmes contrevenus aux droits humains de plusieurs êtres humains, comme le rapportait Salim Lamrani dans plusieurs de ses travaux. Et que dire des «dissidents» cubains pratiquant le terrorisme avec le support des inconditionnels valets de la bourgeoisie, tel Éric Duhaime qui ne se gêne pas d’excuser rapidement le Coup d’État perpétré par Augusto Pinochet au Chili –l’autre 11 septembre!-, avec l’aide de l’entité  terroriste la mieux financée du monde, la CIA –made in USA- (Et à ce moment précis du Coup d’État, Salvador Allende était plus populaire que jamais et avait, pour la troisième fois, augmenté son «score démocratique» à la présidentielle! Éric Duhaime parle ensuite de liens inquiétants, lui qui défend les crimes de Pinochet! Quelle cohérence!)? Cuba n’a rien à se reprocher aujourd’hui. Elle n’est en rien le danger que posent les bourgeois sur l’ensemble de l’humanité, ces mêmes bourgeois que le valet Duhaime sert tel un chevalier.

Autrement dit, Éric Duhaime condamne Amir Khadir et le Parti communiste du Québec sur des prétentions qu’il ne peut pas prouver. Il dit du PCQ qu’il ne s’est jamais autocritiqué, mais j’ai personnellement participé à des réunions où la condamnation des évènements «staliniens» était unanime. Je peux donc ici, contrer les prétentions d’Éric Duhaime et l’accuser de faire aux autres, des procès –des procès tout court aussi –d’intentions.

Amir Khadir et le PCQ n’ont jamais affirmé qu’ils soutiennent les crimes perpétrés par les staliniens, les maoïstes ou de quelconque autre religion se prétendant du communisme. Et je peux certainement condamner ces actes en leur nom, car j’en suis certain, ils les condamnent, tout en les remettant dans leur contexte, contrairement au propagandiste et populiste crasse  Éric Duhaime. Quant à Éric Duhaime, on sait à tout de moins, et il le dit lui-même, qu’il a appuyé le Coup d’État et le régime d’Augusto Pinochet. Et Duhaime ne trouvera certes pas de contestation du régime de Pinochet –malgré qu’il y en ait, maintenant…- au Chili, car elle a été liquidée.

Les attaques personnelles de monsieur Duhaime cachent mal la peur que partagent, lui et les autres valets de la bourgeoisie, des communistes qui gagnent sur le terrain, visiblement, des points en s’associant à l’ensemble des forces de gauche. Et il fait bien d’avoir peur. Ce n’est toutefois pas des communistes qu’il devrait avoir peur, mais d’un prolétariat conscient de l’existence des classes, de la sienne et des intérêts qui y sont reliés. Et à ce titre, il faut continuer de travailler dans Québec-solidaire, démocratiquement, et nous verrons si les capitalistes fanatiques comme Duhaime accepteront notre élection démocratique, ou s’ils feront comme Augusto Pinochet a fait aux socialistes chiliens!

Éric Duhaime et les liens inquiétants. Il n’a pas de leçon à donner celui-là.

D’abord, commençons ce paragraphe en résumant ce que l’on vient de dire ci-haut, pour éviter les totalitarismes.

Éric Duhaime ne sait pas ce que c’est que le communisme, ou fait semblant de ne pas le savoir, lorsqu’il pointe la Russie, le Cambodge et la Chine quand il parle du communisme. Les communistes sont dangereux au Canada ou au Québec, pour les bourgeois seulement. Et c’est ceux-ci que sert officiellement Éric Duhaime, quand il parle des dangers que l’on pourrait représenter, où que ce soit. Pourquoi?

Parce que les communistes sont contre l’exploitation du labeur des êtres humains par d’autres êtres humains et ne reconnaissent pas la propriété privée comme juste en cela. Pourquoi?

Parce que des conditions précises vous amènent aux capacités d’acquérir des moyens de production privés, vous permettant par ailleurs d’exploiter le labeur d’autrui et que ces conditions, sont issues de conditionnements, eux-mêmes amenés par d’autres conditions et conditionnements, et cela, sans cesse. Bref, la richesse d’un être humain X, par rapport au Y, est explicable. Ce n’est pas comme ça, que parce que c’est comme ça, mais bien parce que des conditionnements existent derrière chaque condition et que les processus, ainsi, s’expliquent par d’autres processus, quoiqu’en disent les capitalistes «croyant» au contraire, qu’une «main invisible contrôle  le tout».

Voilà ce que pensent les socialistes et les communistes. Et en somme, nous ne sommes des dangers que pour ceux qui sont avantagés dans ce système parasitaire qu’est le capitalisme. Car le capitalisme permet cette appropriation des moyens de production et excuse de la sorte l’exploitation du labeur d’autrui. Et il n’est pas étonnant par conséquent, d’observer les valets de la bourgeoisie tel Éric Duhaime proposer que l’on privatise la santé, car la clinique privée, ici, doit être perçue comme un moyen de production, soit donc de faire des profits, autant cette fois, sur le labeur d’autrui que sur les maladies d’autrui. Pareil pour l’éducation…, et les autres services. Tout ce qui compte pour Duhaime et ses semblables, c’est l’enrichissement personnel d’une minorité –la bourgeoisie- au détriment d’une majorité, le prolétariat.

Mais ironiquement, c’est sur les «liens inquiétants» que m’étonne le plus ce populiste crasse qu’est Éric Duhaime. Lui qui est complaisant des massacres commis par les capitalistes à l’étranger, comme par exemples les nombreux Coup d’État de Ronald Reagan et les mises en place d’écoles de torture – la torture des socialistes spécifiquement!- à travers l’Amérique latine, dont au Chili, vient ensuite accuser, à tort en plus, Amir Khadir et le PCQ de soutenir les horreurs commises par des dictatures Sur le prolétariat, et non par des dictatures DU prolétariat. C’est en fait, pathétique!

Qui n’est pas au courant des horreurs commises par les fascistes chiliens sous Pinochet? Qui n’est pas au courant des assassinats commis avant, pendant et après la dictature de Pinochet au Chili? Savez-vous quoi? Éric Duhaime dit que c’est une bonne chose que ce soit arrivé. Conséquent qu’il est, il n’a jamais condamné les meurtres de masse commis par Pinochet. Ni les politiques sociales et économiques qui furent imposées sous ce régime, par les armes. Pire encore, il ne condamne même pas le Coup d’État lui-même, qui pourtant, relevait du pouvoir d’un homme démocratiquement élu par le peuple, cela, en augmentant ses appuis aux trois élections successives de plus! Éric Duhaime est un putchiste, comme ses idoles, de par ses appuis à ses idoles! Quand les socialistes prendront le pouvoir démocratiquement, vous pourrez compter sur lui pour appuyer le massacre des nôtres, qui ne seront pas d’accord avec un retour de force du capitalisme sauvage par les armes! S’il est capable d’appuyer ces horreurs au Chili, j’ai confiance qu’il soit capable d’y participer ici, au Québec!

Éric Duhaime peut bien cracher son sale venin sur les socialistes –à partir d’un blogue sur Canoë, où les modérateurs de Quebecor se font une joie de censurer toute opinion divergente de leur «ligne éditoriale»-, et sur les soit disant liens inquiétants qu’entretiendraient les membres de Québec-solidaire, mais il est lui-même adorateur d’un dictateur qui a fait des milliers de morts et qui a été soutenu par les États-Unis d’Amérique, qui eux, en ont fait des millions à travers plus de 45 Coups d’État sur la planète entière, cela, en moins d’un siècle! Comme cohérence, on pourrait difficilement trouver pire. La guerre du Vietnam, contre des «socialistes», a fait plus de 4 millions de morts à elle seule et les Vietnamiens souffrent encore de l’Agent Orange, répandu dans leurs nappes phréatiques ou des multiples bombes qui n’ont pas explosé, parmi les 22 000 000 de tonnes de bombes qui ont été larguée «contre des idées» et qui constituent aujourd’hui un champs de mine. L’Anticommunisme, inconditionnellement au fait que le communisme n’a jamais existé, détrône aisément ce dernier quant aux atrocités commises contre des êtres humains! Duhaime a de quoi être fier de ses chums! Il peut bien défendre ses idées là où elles ne seront jamais débattues! J’ai hâte de voir «Sunshit» à l’ouvrage dans l’Ouest!

Éric Duhaime devrait donc se poser la question suivante. « Moi qui suis de droite et qui ne condamne pas les crimes d’Augusto Pinochet, ne suis-je pas l’égal de ceux qui n’ont pas condamné ceux de Staline?» Sa morale, c’est à son miroir qu’il devrait la faire, le soir, avant de se coucher…

Logique tordue

Éric Duhaime est probablement l’un de ces dinosaures, issu, par des conditionnements tels, d’autres dinosaures.  Éric Duhaime, d’abord confondant le stalinisme avec ce qu’il ne connait point du communisme et du socialisme, en arrive au point où, au Canada, ou en Amérique même, il ne devrait  être permis de s’associer aux communistes et leurs idées obscures –de vouloir nationaliser les moyens de production-. Selon lui, mais il ne le dit pas clairement, ça devrait être illégal, comme «au bon vieux temps» sous Duplessis.

Si je suis la logique de monsieur Duhaime, et que je prenais la Russie pour un vestige du communisme, et que je l’accusais des crimes qu’elle a commis sous le stalinisme –ce que je ne nie point qu’elle ait fait en tant qu’État stalinien…-, je pourrais en arriver aux mêmes conclusions sur l’OTAN et questionner ce populiste crasse sur ses liens avec les pays de l’OTAN. Car l’OTAN commet des tas de crimes, renverse des États, y installe des dictatures pétrolières amies, etc.. Et que l’OTAN commet des actes de terrorisme au passage, possède des arsenaux nucléaires et bien d’autres ADM, etc.. Et alors, je pourrais donc arriver aux conclusions suivantes : Éric Duhaime a des liens douteux et appuie la dictature de Pinochet et les Coups d’État et des tas d’autres salauds qui font des tas de crimes partout dans le monde avec l’appui armé de l’OTAN qui tue, elle, en tant qu’organisation, plus de civils que de terroristes! Assez douteux merci! Mais pour Duhaime, si ces crimes sont faits au nom du capital, ils en valent la peine! Quant aux humains et leurs besoins…, pas un sou!

Mais au Québec, ce n’est plus vrai que les gens croient encore au discours de l’Église sur le communisme. Éric Duhaime devrait revoir son argumentaire, et sa propagande censée épeurer les masses populaires. Nous ne mangeons pas d’enfant non plus. Nous voulons simplement la fin de l’exploitation des humains par les humains. Seulement, partout où nous allons de l’avant démocratiquement –Et nous l’avons vu spécifiquement au Chili!-, les amis d’Éric Duhaime, les putchistes et les dictateurs, suivis des tortionnaires et des meurtriers de masse, viennent contrecarrer nos desseins pacifiques, justes, mais surtout légitimes, de par leur appui démocratique. Et légitimement, les socialistes peuvent aussi parfois prendre les armes. Je ne vais tout de même pas condamner les Vietnamiens d’avoir résisté aux impérialistes États-uniens ou les Cubains d’avoir foutu dehors les opportunistes ne voulant pas suivre le pas ou de se défendre contre Washington. Et je trouve sur cela, Éric Duhaime bien muet quant aux terroristes à la solde des capitalistes tel, Luis Posada Carriles qui a fait exploser un avion Cubain avec ses civils abords. Duhaime possède deux codes d’honneur. Un pour les capitalistes. Et un autre pour les communistes.

C’est bien simple en fait! Éric Duhaime, comme ses comparses de merde, utilise deux poids, deux mesures! Ce qui est bon pour l’OTAN, ne l’est pas nécessairement pour les socialistes ou les communistes. Si l’OTAN bombarde 52 civils avec des ADM, elle n’est pas en faute, les civils n’avaient qu’à se tasser après tout! Mais si les socialistes Cubains par exemple, repoussent un ennemi bourgeois hors de leur territoire souverain, là, c’est une toute autre histoire -Baie des cochons 1961-! Pareil comme pour la démocratie, sur laquelle Éric Duhaime crache sans retenue, si les putchistes sont ses amis idéologiques! Bien entendu!

La peur des communistes s’explique

La peur qu’ont de nous, les capitalistes tel Éric Duhaime est explicable. Éric Duhaime, valet de la bourgeoisie, défendant les intérêts de celle-ci, voit en notre projet la fin des siens, et de celui des bourgeois minoritaires et parasitaires de s’enrichir sur le labeur et les besoins d’autrui.

Nous, socialistes, croyons que le labeur peut être géré par des travailleurs conditionnés pour ce, tout comme le bourgeois est conditionné pour gérer lui-même ses moyens de production. En effet, nous ne croyons pas que le bourgeois soit d’une quelconque indispensabilité et en ce sens, désirons mettre fin à la possibilité du parasitisme, en mettant fin au salariat. Rien n’empêchera jamais quiconque de démontrer ses compétences en la matière et donc, rien n’empêchera quiconque de se présenter dans un conseil ouvrier à titre de «leader» quelconque de sa localité. La peur des capitalistes n’est donc justifiée que par ses intérêts économiques, relatifs eux, au système permettant l’exploitation du labeur d’autrui, ce qui est très payant pour la minorité au sommet de la pyramide, personne ne peut le nier. Il n’y a que 10 000 000 de millionnaires sur Terre, ce qui représente en tout 0.15% de la population mondiale environ.  Il n’y a jamais eu de partage de la richesse sous le capitalisme et les dogmes menant à ce dogme que de croire en ce système, sont eux-mêmes issus de seules prétentions bourgeoises et de leurs valets, des valets comme Éric Duhaime. Aussi, les conditions sociales observées sont dramatiques à travers le monde, et tout ne s’annonce pas bien pour le futur tant qu’on aura à suivre religieusement des dogmes à la con ne respectant aucunement les mérites de toute la population. Mais elles sont elles-mêmes relatives à des conditionnements, indéniablement. Une pomme ne tombe pas du ciel, elle tombe d’un pommier. En général. Or, ces mêmes tristes conditions sociales se creusant, elles n’en sont pas moins l’issue d’un  long processus, elles aussi. Et le capitalisme n’y est pas étranger.

Ayant la «possibilité» de faire fructifier plus rapidement qu’un autre ses capitaux, vous ne me ferez pas croire, chers capitalistes, que le premier fils de Céline Dion part du même départ que ceux issues des familles pauvres du Québec. Et pourtant, n’expliquerait-on pas, quelque part dans l’argumentaire capitaliste relatif à la défense de leur système, le mérite par l’effort? Par les sacrifices? Bien que nous ayons déjà démentis ces prétentions premières, j’aimerais quand même souligner qu’un enfant n’est en rien responsable de sa situation, de sa condition, issue elle, d’un conditionnement qui lui échappait indéniablement à son âge de naissance. Ou, comme les Palestiniens, ils n’avaient qu’à éviter les mauvais coups de leurs parents, comme les Palestiniens, selon les sbires d’Israël et des sionistes comme Éric Duhaime, auraient du, eux, éviter les trajectoires des armes de destruction massive larguées par Israëlviolant les frontières d’un État souverain, ce, armé d’ogives nucléaires sans vouloir signer le TNP d’armes nucléaires!-! Mais quand même, tout le monde n’a pas les mêmes conditions à la naissance, et cela, le capitalisme n’en tient que compte, sans toutefois tenir aussi compte des processus expliquant ces situations. En cela, le capitalisme est un système totalitaire en soi. Éric Duhaime défend le totalitarisme de ses propres dogmes.

Les mérites et les sacrifices expliqueraient le capitalisme et le droit à la propriété privée des moyens de production.

Je dis que nous avons fait le tour de la question du mérite et des sacrifices, mais l’ai-je fait avec monsieur Duhaime? J’en doute, alors je vais le refaire, pour tout le monde cette fois.

Les capitalistes prétendent que le droit à la propriété privée des moyens de production s’explique par le mérite et les sacrifices. Or, je peux ici prouver que tel n’est pas souvent le cas et que les mérites et les sacrifices plus amples des prolétaires ne sont en cela, aucunement reconnus par cette bourgeoisie prétentieuse.

Par exemple, je pourrais à titre de sacrifice dénombrer les accidentés du travail et ceux qui en sont morts. Même en proportion, les statistiques de la CSST et celles des pays du monde entier me seraient favorables. La bourgeoisie ne sacrifie que très rarement une partie de son corps pour son moyen de production, encore plus rarement donne t-elle sa vie promptement pour celui-ci. Et quel sacrifice peut  dépasser celui de sa vie ou même de sa santé? Nommez m’en.

Quant au mérite, je défie les bourgeois d’aller à la pelle et au pic. Il sera pour eux, aussi difficile que c’est pour un prolétaire de gérer une entreprise sans conditionnement pour ce, d’effectuer un acte qu’ils ne seront pas conditionnés à effectuer. Il n’y a pas de méritomètre, et honte à celui qui méprise quelconque labeur. Je ne méprise pas celui du gestionnaire pour ma part, mais je me questionne quant aux possibilités que ce gestionnaire puisse posséder les moyens de production. J’ai beaucoup plus de respect pour le prolétaire qui crée la richesse, que pour le bourgeois qui ne fait qu’en profiter. Et ce n’est pas le fait qu’il possède, qui rend le bourgeois utile, mais le fait qu’il investisse les capitaux qu’il possède préalablement, grâce à des moyens qui malheureusement, ne partagent pas le capital fructifié pourtant, par celui qui le quémande. Autrement dit, c’est le système capitaliste qui rend le bourgeois utile, rien d’autre. Le système capitaliste confère des pouvoirs aux détenteurs du capital, qui pourtant, n’ont pas plus de mérite ou fait plus de sacrifices que les autres habitants de cette Terre. Pour se mériter le droit d’exploiter le labeur d’autrui, le fait de posséder le capital suffit, qu’il soit issu d’un héritage, d’une loterie ou de quoique ce soit d’autre. Et encore, qui donc a statué que ce capital valait le droit d’exploiter le labeur d’autrui, sauf les valets du capitalisme et la bourgeoisie?

En cela, aucun prolétaire n’est moins méritant que la bourgeoisie. Aucun. Les bourgeois deviennent donc par conséquent, dispensables, du moment qu’on se dispense du salariat, excusant donc leur existence par des lois en ce sens.

Le capitalisme n’a donc plus aucune raison d’exister, car nous savons que le capital dans ce système n’est pas partagé, et que les pouvoirs sont relatifs aux capitaux que vous possédez, indéniablement. Le système, ne partageant pas les richesses, ne peut donc pas partager les pouvoirs non plus. Il permet l’élaboration de corporations, comme Marx nous en avertissait dès le 19e siècle.

Le capitalisme est la plaie d’où émanent les horreurs sociales et c’est aussi lui qui mène à l’impérialisme indéniablement, dans notre ère. Nous voyons d’ailleurs comment Éric Duhaime applaudit l’impérialisme, en applaudissant le Coup d’État de la maison blanche au Chili (et partout ailleurs!) et la dictature sanguinaire qu’elle a mise en place. Éric Duhaime a peur de nous, car nous dénonçons les ratées de sa secte capitaliste. Les fidèles de cette secte ne remettent d’ailleurs jamais en question leur système qui fait faillite aux 30-40 ans –Les capitalistes disent qu’on peut enrayer ces faillites, en omettant le social! Bonne chance! C’est peut-être pour ça qu’Éric Duhaime appuie la solution finale que Pinochet mettait en place avec sa dictature!-. Le capitalisme mène inévitablement à l’enrichissement d’une minorité au détriment d’une majorité appauvrie, mais laborieuse. Même s’il semble créer des classes moyennes, le capitalisme crée également des fossés de pauvres. Et la classe moyenne n’en est pas moins exploitée, elle n’est que mieux rémunérée, car elle produit plus de richesse au sens des capitalistes.

En privatisant par exemple les soins de santé, cela permettrait à un parfait non-méritant de démarrer une entreprise basée sur le profit fait sur la maladie d’autrui et sur le labeur des professionnels y pratiquant leur métier. Il y a donc naissance de deux nouveaux problèmes. L’accessibilité est réduite et il y a encore concentration de richesse. Personne n’est mieux soigné –Ce n’est pas la qualité des services notre problème, mais les capitaux (relatifs au coût dans ce système), le manque de relève et l’obstruction du privé -En déshabillant Pierre pour habiller Paul, Pierre a plus froid. C’est logique.-!

La nationalisation des moyens de production et les coopératives

Éric Duhaime a peur de nous parce qu’il sait qu’un prolétariat plus conscient de sa classe et des intérêts de sa classe serait manifestement plus dangereux pour les pouvoirs qu’Éric Duhaime tente d’octroyer aux bourgeois. Avec un prolétariat conscient de sa classe, on peut passer aux choses sérieuses. On peut parler de nationalisation des moyens de production, ce qui est évidemment et relativement plus alléchant pour le prolétariat, qui désormais, partagerait entre lui-même, les fruits de son propre labeur et cela, sans intermédiaire bourgeois qui de fait, ne sert strictement à rien d’autre que de parasiter le labeur d’autrui en bon paternaliste. Oui, je veux plus d’autonomie des travailleurs, et je ne suis pourtant pas un «lucide». Du moins, je ne le prétendrai pas moi-même.

Bref, les moyens de production nationalisés, les profits reviennent à l’État, et non à des individus dont les mérites ne sont issus que d’affirmations.

Mais encore, une autre approche fut prise par des travailleurs et récemment, ma région en a exprimé plusieurs concepts déjà vus ailleurs. Les coopératives. Celles-ci appartiennent aux travailleurs, mais les profits y étant fait sont partagés dans un réseau social d’entre-aide entre coopératives. Ainsi, il n’est plus possible d’y posséder solitairement les capitaux ou d’en décider l’avenir, et les travailleurs ne peuvent que s’y sentir plus concernés. Les sacrifices à faire pour les moyens de production sont relativement bien accueillis chez les propriétaires de ces moyens de production, les travailleurs. Et en cela, on y perçoit encore l’inutilité du bourgeois, sauf en son aspect de détenteur de capitaux, dans un système en étant dépendant.

Conclusion

Éric Duhaime est contradictoire. Il condamne d’une part, le «bashing» d’Israël, mais «bash» Cuba, la Chine, le Cambodge et la Russie. Il condamne d’une part les régimes dictatoriaux, mais soutient ironiquement la dictature menée par Augusto Pinochet, mise en place par un Coup d’État contre Salvador Allende, qui a lui, remporté trois fois ses élections, ce, en augmentant chaque fois sa cote. Il condamne le socialisme, qui veut partager les richesses, mais appuie son système capitaliste, qui tient à les concentrer chez une minorité parasitaire et inutile à l’évolution de l’humanité. Éric Duhaime condamne les gens qui dénoncent Israël, mais ne reconnait pas qu’Israël commet des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, du terrorisme, et qu’elle possède illégalement un arsenal nucléaire sans que quiconque ne lui impose quelconque sanction économique –ALLÔ LAWWRENCE CANNON, LA COHÉRENCE VOUS APPELLE! YA QUELQU’UN LÀ-DEDANS?-.

Éric Duhaime est un clown. Mais un clown dangereux pour la démocratie, surtout si les socialistes gagnent démocratiquement le pouvoir au Québec! Gare à vous! Comptez sur lui pour monter une milice de tueurs de socialistes, il aura certainement des amis pour financer sa cause! Hitler en a eu, Pol-Pot en a eu, et Pinochet en a eu. Je ne suis pas inquiet pour Éric Duhaime, il y a toujours des donateurs généreux pour défendre les intérêts de la bourgeoisie.

(Ceux qui veulent débattre avec moi du contenu de ce texte seront priés de le faire sur  Reactionism Watch , où je ne manquerai pas de répondre à quelconque commentaire. À basse vitesse (56k), il est difficile de suivre tout ce qui se passe sur internet.)

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Le fascisme est-il possible au Canada?

Posted by sylvainguillemette sur 26 Mai, 2010

Le gouvernement Harper n’en finit plus de museler ses opposants ou ceux que ceux-là voudraient entendre en commission, de les discréditer via des formules simplistes et rétrogrades, et de dépenser les finances publiques pour des intérêts qui n’ont rien de public.

Nous avons appris cette semaine que le gouvernement des conservateurs allait espionner les conversations électroniques, afin dit-il, de voir à ce que tout soit «vrai» dans les affirmations le concernant. Cela n’est pas sans rappeler le «Patriot Act» états-unien, adopté sous le règne de George W. Bush, qui a permis au gouvernement de ce tueur de masse impuni d’espionner des millions de ses concitoyens dans leurs conversations privées, tant téléphoniques qu’électroniques ou autres. Ainsi, les conservateurs veulent mettre fin aux discussions le concernant sur les places publiques. Cela vise également à faire fermer certains blogues ou sites internet, qui pourraient proférer de telles informations, ce qui le dérangerait. Le site FACEBOOK serait parmi les préoccupations du gouvernement de Stephen Harper, ce qui pourtant, représente d’avantage la démocratie que le peu de soutien populaire qu’il a pu retenir pour tenir le pouvoir à Ottawa.

Aussi, nous avons appris que le gouvernement de Stephen Harper interdira désormais, toute convocation de quelconque bureaucrate  d’Ottawa. Ainsi, fini les interrogations déplaisantes des «Richard Colvin», qui mettaient pourtant à nues les prétentions mensongères du gouvernement conservateur sur les allégations de torture systématique des prisonniers afghans en Afghanistan. Il n’est donc plus possible de faire la lumière sur des dossiers jugés sensibles, autant par l’opposition que par le gouvernement.

Nous apprenons, en même temps, que les conservateurs de Stephen Harper vont dépenser près d’un milliard de dollars pour la sécurité d’un évènement de seulement 3 jours! En effet, le G20 et le G8 réunis coûteront à eux-seuls plus cher que les 17 jours olympiques à Vancouver en termes de sécurité! Pourtant, les discussions entreprises par nos élus minoritaires, n’ont rien d’opportun pour le public, si ce n’est qu’on prend des décisions qui les concerne, à leur insu et sans leur consentement. On y discutera de partenariat contre ce que l’on nomme le «terrorisme» –tout en ignorant les actes terroristes qu’ils commettent ou appuient eux-mêmes…- , de sanctions contre les régimes détestés par les États capitalistes –qui ne commettent comme crime, que ce que se permettent ces mêmes États hypocrites qui participent à ces sommets du G20 et du G8…-, de privatisation des marchés globaux –de gré ou de force…-, de plans d’austérité –qui ne visent qu’à mettre en place le Nouvel Ordre Mondial-, bref, rien qui n’ait un quelconque lien avec l’intérêt collectif des travailleurs canadiens, sauf si ce n’est que celui de les appauvrir d’avantage, au profit de cette bourgeoisie minoritaire et parasitaire. L’hypocrisie de ces sommets est inégalable. Et ces sommets ne sont obligation, que pour les économies totalitaires capitalistes, voulant continuer sur cette voie, malgré les patents échecs de celle-ci sur plus d’un siècle. Il s’agit bel et bien d’une réunion de parasites, tentant de nous faire croire qu’ils prennent ces cocktails de princiers, pour nos intérêts de travailleurs du bas de cette pyramide sociale! D’une part, Ottawa et les capitalistes nous demandent de concéder à leur chantage économique quant aux plans d’austérité et d’une autre, ces mêmes parasites se la coulent douce, au coût de près d’un milliard de dollars canadiens, pendant que le prolétariat international encaisse toujours aujourd’hui, la débâcle boursière états-unienne et bourgeoise! C’est le monde à l’envers!

Nous notons aussi qu’à partir de maintenant, certaines organisations comme celles des anarchistes toutes confondues –Le porte-parole de la police d’Ottawa parle d’une idéologie d’abord terrorisante…- seront jugées, sans preuve, de terrorisantes, au même titre qu’Al-Qeada. Pourtant, ce gouvernement conservateur a toujours fermé ses yeux sur le financement d’Al-Qeada ou des Talibans, qui nous le savons, relève du passé et du présent états-unien, donc issu des poches de son partenaire économique principal! Ainsi, le gouvernement conservateur adopte deux poids, deux mesures! Il est de toute façon vrai aussi, qu’Ottawa, sous Harper et ses sectaires, n’a jamais condamné le terrorisme d’autres belligérants, comme celui des israéliens par exemple, qui ont en deux ans, massacrés plus de 3000 civils impunément et avec le soutien des conservateurs! Rappelons qu’Israël avait utilisé des armes de destruction massive  – Sans doute celles que Saddam Hussein ne détenait finalement pas! Les conservateurs ont pourtant appuyé idéologiquement la guerre illégale de George W. Bush en Irak, qui a fait jusqu’ici, plus d’un million de morts chez les civils irakiens!– pour ce et que cela n’a aucunement titillé ni Ottawa, ni Washington! Au contraire! Cette dernière avait même, durant le massacre, envoyé des tonnes de munitions en signe d’approbation du massacre! Ottawa n’a pas condamné le geste de soutien au terrorisme de Washington et pourtant, notre capitale fédérale condamne aujourd’hui la dictature de Kim-Jong-Il, qui s’il est vrai que son pays ait coulé un bateau, n’aura tués que 46 marins… Cohérence…

Voilà que nous avons devant nous, un gouvernement fascisant, qui nous rappelle une certaine époque où les socialistes et tous les opposants au capitalisme, étaient des ennemis et des traîtres à jeter en prison ou à abattre. Certes aux États-Unis, cela a toujours demeuré une réalité. Mais ici… Le Canada sous les conservateurs est peut-être entrain de franchir le seuil qui le sépare du fascisme. Pour sûr, son sectarisme n’est plus une simple supposition, ni quant à son aveuglement volontaire vis-à-vis les crimes de guerre, ni vis-à-vis les crimes commis contre l’humanité ou la torture, ni son soutien aux pétrolières, etc..

Le Canada sous les conservateurs, se dirige tout droit vers le fascisme.

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Citation de la semaine

Posted by Jean-Sébastien Vézina-Girard sur 28 septembre, 2008

Je ne peux accepter une religion qui lave plus blanc que blanc… la couleur des sépulcres ! Car, au bout du chemin, on trouve toujours l’exclusion, le racisme. En ces temps de montée de l’extrême droite, on ne se prémunit peut-être pas assez contre les dictatures spirituelles.

Père Gabriel Ringlet , vice recteur de l’Université de Louvain , fesant référence à L’Opus Dei

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Une analyse simpliste de David Gagnon

Posted by Libertad ! sur 7 octobre, 2007

Dans son dernier billet, notre gourou préféré à fait une analyse à la fois très simpliste et populiste sur la situation actuelle en Birmanie :Selon lui, si il n’y a pas eu 150 000 personnes pour la manifestation d’aujourd’hui en faveur de la Birmanie comme ce fut le cas il y a 4 ans pour la guerre en Irak, c’est que nous sommes que des anti-américains primaires qui veulent crier leur haine de la «liberté et de la démocratie».

Encore une fois, il cite l’exemple de l’entité sioniste, qui serait selon lui la victime de la «méchante gôgauche».

Pour notre gogauche, si les États-Unis ou Israël ne peuvent être tenus responsables d’une situation, alors elle n’est pas digne d’intérêt.

Son explication se résume à ça.

D’ailleurs, dans un précédent billet tout aussi haineux envers ceux qui s’opposent aux politiques guerrières des États-Unis, il dit :

Les néo-conservateurs c’est le seul espoir de la justice, de la démocratie et de la liberté. Les néo-conservateurs sont les seuls qui accordent à ses valeurs leur jute place.

La gogauche à laquelle tu appartiens n’a aucun problème à voir le peuple afghans enchaîne par les talibans. Parce que pour ta gogauche, ce qui importe ce n’est pas la démocratie, c’est la croisade contre un empire américain qui n’existe pas et contre un complot juifs qui n’existe pas non plus.

Est-ce que nous devons lui rappeler que le gouvernement Bush est néo-conservateur, qu’il est l’un des plus impopulaires de l’histoire moderne des États-Unis et qu’il attaqua l’Irak sous de faux prétextes ?

D’ailleurs, les néo-conservateurs ont été les premiers à financer les terroristes et les dictatures. Notons l’exemple des talibans en Afghanistan ou des Khmers Rouges au Cambodge. Ils ont fait des coups d’États contre des gouvernements démocratiquement élus (Chili, Haïti, Iran, Palestine, Venezuela). Ces gens qui profitent des malheurs des autres n’ont strictement aucune leçon de démocratie à nous donner.

Nous sommes en train d’essayer de contacter notre camarade No en Birmanie, dans le but d’en savoir davantage sur le parti pour la démocratie de Mme. Aung San Suu Kyi et si ce que nous pensons est vrai, nous nous demandons si David va encore appuyer ce mouvement.

 

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Appui au peuple birman et condamnation du régime militaire

Posted by Libertad ! sur 30 septembre, 2007

Voici un prolongement de notre analyse sur la situation Birmane, provenant de la Ligue internationale des luttes des peuples avec laquelle nous sommes entièrement en accord. Il s’agit d’un texte à diffuser et nous vons invitons à vous renseigner également sur ce pays et ce qui s’y passe en ce moment. D’ailleurs, un membre du Reactionism Watch tente d’entrer en contact en ce moment avec un camarade qui habite le pays. Le petit nom à la fin va dire quelque chose aux camarades 😉

La Ligue internationale des luttes des peuples (International League of Peoples’ Struggle, ILPS) soutient la lutte démocratique du peuple de Birmanie et condamne la violente suppression par le régime militaire des actions de masse à caractère pacifique. Le peuple birman possède le droit absolu de renverser le régime militaire fasciste et d’établir un régime démocratique sous autorité civile. De plus, il a le droit de s’assurer que les puissances impérialistes ne profiteront pas de la situation pour faire valoir leurs intérêts étroits et égoïstes.

Rest of the text:

Les actions de masse en Birmanie ont débuté suite à la hausse de plus de 500% du prix de l’essence approuvée par le régime au profit des monopoles d’État du gaz et du pétrole et des compagnies pétrolières étrangères. Par la suite, le mouvement populaire s’est étendu à une vaste série de revendications. L’immense majorité du peuple birman vit dans la pauvreté, résultat de la corruption du régime militaire et de l’exploitation du pays par les monopoles étrangers. Le mouvement démocratique populaire s’est élargi au point de mobiliser les moines bouddhistes qui demeurent très respectés en Birmanie.

La Ligue internationale des luttes des peuples condamne les déclarations hypocrites de George W. Bush et des autres leaders des pays impérialistes. Dans les faits, ces pays n’ont jamais hésité à faire affaire avec le régime militaire birman; ce faisant, ils ont directement contribué à son maintien en place. Les hauts cris qu’ils émettent actuellement à propos de la démocratie sonnent creux, quand on sait que les compagnies états-uniennes arrivent au quatrième rang sur l’ensemble des investissements étrangers en Birmanie. La compagnie pétrolière américaine Unocal est actuellement la plus importante compagnie étrangère installée dans ce pays. D’autres compagnies telles Texaco inc. et Atlantic Richfield Co. des États-Unis, la multinationale Total de France, de même que la Premier Oil britannique poursuivent leurs en Birmanie. Parmi elles, Unocal est notamment partenaire de la Myanmar Oil and Gas Enterprise, elle-même contrôlée par le régime militaire.

De toutes manières, qu’y a-t-il de plus antidémocratique que l’imposition par le régime Bush de régimes pantin dépourvus de quelque soutien populaire que ce soit, comme c’est présentement le cas en Irak et en Afghanistan? Dans sa propre arrière-cour, la police vient d’attaquer et d’arrêter pas moins de 200 personnes lors de la manifestation anti-guerre tenue le 15 septembre à Washington. Quelques jours plus auparavant, l’épouse de George W. Bush, Laura, avait tenu une conférence de presse à la Maison-blanche pour dénoncer la répression contre les militantEs « pro-démocratie » en Birmanie — cela, au moment même où la police attaquait les militantEs anti-guerre qui tenaient une conférence de presse sur le parvis de la Maison-blanche pour annoncer la manifestation du 15 septembre!

Ce que les États-Unis et les autres puissances impérialistes recherchent d’abord et avant tout en Birmanie, c’est la stabilité. Peu importe, pour elles, que cette stabilité soit assurée par une dictature fasciste ou dans le cadre d’une démocratie bourgeoise: un environnement stable qui favorise les investissements des capitalistes monopolistes étrangers est ce qui importe le plus. Voilà pourquoi les puissances impérialistes et leurs marionnettes s’opposent aux revendications populaires pour la libération nationale, la démocratie, la justice sociale, le développement et la paix.

La Ligue internationale des luttes des peuples appuie la lutte du peuple birman pour le démantèlement du régime militaire et la démocratie. Parallèlement, elle dénonce les tentatives de la part des puissances impérialistes de tirer avantage des événements en Birmanie pour promouvoir leurs intérêts anti-nationaux et antidémocratiques. Nous demeurons pleinement solidaires de la lutte du peuple birman pour la libération nationale, la démocratie et un avenir authentiquement socialiste.

Jose Maria Sison
Président, Comité international de coordination
Ligue internationale des luttes des peuples
Le 28 septembre 2007

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L’autre 11 septembre…

Posted by Libertad ! sur 10 septembre, 2007

Coup d’Etat Chili 1973

envoyé par sybelium

 

« Je me souviens de ce matin de poudre et de sang, ce maudit mardi 11 septembre 1973 où commence pour nous la mort, l’exil, la solitude… »

Yazmin Fernandez – Acuna veuve d’Humberto Menanteau [1]

Même si il y a évidemment le 11 septembre 2001, il y a aussi eu le 11 septembre 1973, année du coup d’État pro-Américain contre un gouvernement socialiste démocratiquement élu.

[1] Humberto Menanteau : Jeune chilien d’origine française, torturé à mort par les tortionnaires de la DINA, à la Villa Grimaldi, Santiago du Chili, le 20 novembre 1975. Humberto Menanteau avait 24 ans.

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Dalaï-lama ou Mao Zedong ?

Posted by Libertad ! sur 9 août, 2007

Sur le très inclassable blogue « Les dessous… de la politique », l’auteure du site ridiculise encore une fois un de nos jeunes camarades qui a été présent à la manifestation du 22 juin, et critique l’arrestation de trois activistes canadienNEs qui sont alléEs en Chine dans le but de protester pour la libération du Tibet.
Pour résumer la nouvelle, ce sont trois militantEs en faveur de la libération du Tibet, tous et toutes originaires de Vancouver, qui ont été arrêtéEs par les autorités chinoises lorsqu’ils et elles ont apposé une bannière géante sur la grande muraille pour protester contre la politique de la République Populaire de Chine (RPC). Quelques heures plus tard avait lieu le déclenchement du compte à rebours officiel en vue des Jeux, donc il ne s’agit sûrement pas d’une coïncidence. Ils et elles seront par la suite libéréEs.

N’étant sûrement pas favorable au régime qui gouverne actuellement la Chine, que nous avons dénoncé à plusieurs reprises, il serait par contre intéressant d’apporter quelques corrections sur la question tibétaine.

Généralement, lorsque les médias parlent du Tibet, ils font mentions à la culture locale, aux monastères qui sont des lieux simples pour permettre l’éveil spirituel et, finalement, au Dalaï-lama, ainsi qu’à l’invasion chinoise de 1950. Étrangement, ils racontent très rarement les conditions de vies avant l’arrivée des troupes de Mao et la nature tyrannique du régime théocratique qui y était alors en place.

Notre courte analyse se base sur les écrits du professeur américain Michael Parenti, qui pourront être consultés en bas de page, ainsi qu’un article du Parti communiste révolutionnaire, « La face cachée du dalaï-lama ». Sans vouloir prendre une position claire pour l’actuel Tibet (si nous sommes pour ou contre son indépendance), nous voulons nous intéresser à la période d’avant Mao.

Ce n’est pas la première fois que la Chine se mêle des affaires du Tibet, si on se réfère Michael Parenti :

« C’est d’ailleurs au début des années 1400 que l’empereur de Chine envoie son armée au Tibet afin de supporter le Grand Lama, un homme ambitieux de 25 ans, qui se donne lui-même le titre de dalaï (Océan) lama, maître de tout le Tibet. Il est donc assez ironique de constater que le premier dalaï-lama a été installé par l’armée chinoise. »

Historiquement, il est assez amusant de constater que ce sont justement ces mêmes chinois qui ont mis ce roi au pouvoir !
La fameuse image que nous projette le cinéma et la télévision des monastères tibétains est celle que ces derniers sont surtout constitués de moines modestement vêtues qui se rassemblent pour prier. Cette image est très incomplète car, en fait, ces mêmes lieux étaient très riches. Ils devaient compter sur plusieurs serfs pour l’entretient et les besoins des moines et des supérieurs.

Ainsi,

« le monastère de Drepung était l’un des plus importants propriétaires terriens de la planète avec 185 manoirs, 25 000 serfs, 300 lieux de pâturage et 16 000 gardiens de troupeaux ».

Cela témoigne de la richesse des dirigeants du Tibet, dont le Dalaï-lama.

Un autre impact du lamatisme, sinon celui des énormes inégalités sociales entre les riches et les pauvres dans cette région (626 personnes possédaient 93% des terres et des richesses et 70% des yaks. De ces 626 personnes, 333 étaient à la tête de monastères.), il y avait ce contrôle absolue de la religion sur la vie de tout les individus. Par exemple, lors des périodes de famine, lorsque les gens devaient se contenter de manger l’herbe des pâturages pour survivre, plus du tiers de la production de beurre était brûlée quotidiennement en offrandes aux dieux. Les superstitions empêchaient les gens de se tourner vers des traitements et des antibiotiques lorsqu’ils étaient malades, car les moines considéraient les malades comme étant responsable de leur situation (parce qu’ils n’étaient pas assez pieux). La seule solution selon eux : prier et donner des offrandes en argent ou en nourriture aux dieux.

La situation des femmes n’était pas très reluisante : le mot femme, en tibétain (kiemen) signifie littéralement naissance inférieure. Il était interdit aux femmes de lever le regard plus haut que la hauteur des genoux d’un homme lui faisant face, en signe de soumission ! Tandis que les maoïstes combattaient avec succès les préjugés et la discrimination fait aux femmes ( le slogan « Hommes et femmes, nous sommes tous égales et égaux » ), cette position « d’inférieure » se perpétue encore dans les communautés tibétaines exilés en Inde qui doivent vivre dans des camps de réfugiés disséminés partout sur le territoire, car le gouvernement indien ne voulait pas que les tibétainEs se retrouvent dans une seule région. Prenons le cas des femmes qui n’ont pas le droit de vote : elles ne peuvent pas quitter le camp sans l’accord d’un homme et passent en dernières pour les écoles.
Après « l’invasion chinoise » (qui était pour des intérêts stratégiques, mais aussi pour aider les serfs tibétains), plus 13 000 TibétainEs se sont exiléEs. De ce fait, une partie très importante des classes dominantes disparaissait du paysage! Ce sont eux qui ont inventé le « gouvernement tibétain en exil » avec l’aide des anciens monarques et religieux. Les communistes n’étaient pas aiméEs d’eux, car ils redistribuaient la terre aux paysanNEs et avaient considérablement fait baisser les taxes agricoles.

Par contre, l’arrivée des troupes chinoises aura permis à la capitale Lhassa de se munir de son premier et seul hôpital, d’un système d’eau courante, de l’électricité et des premières écoles ouvertes au peuple (pas juste aux moines).

Beaucoup ont souvent accusé les maoïstes d’avoir interdit la pratique religieuse au Tibet. Dans les faits, c’est l’exploitation des serfs et des esclaves par les autorités religieuses qui a été interdite. Pour la première fois depuis des siècles, les gens étaient libres de pratiquer ou de ne pas pratiquer le lamaïsme. C’est par milliers que les moines, forcés de vivre dans les monastères alors qu’ils n’étaient encore que des enfants, décidèrent librement de quitter cette vie pour retrouver leurs familles.

Finalement, comme nous pouvons le constater, la situation du Tibet était vraiment térrible avant l’arrivée des troupes de Mao Zedong. Si certainEs tibétainEs veulent un retour du Dalaï-lama, bien peu sont prêtE à se faire de nouveau gouverner par les autorités religieuses et de redevenir des serfs.

==> Lire la suite de la nouvelle sur Cyberpresse
==> Le site d’Élodie
==> La face cachée du dalaï-lama
==> Michael Parenti: Friendly Feudalism: The Tibet Myth

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